11/10/2022 => Jour 40
Ce matin, nous avons terminé toutes nos provisions fraiches : fruits, légumes (finis hier soir), œufs, viande. Il ne reste que des condiments dans le frigo. On cache le pot de miel derrière les pâtes. Et oui, aujourd’hui c’est traversée de frontière. On s’arrête au 1er bâtiment côté Uruguay, Patrick va se renseigner : « mais non, ce n’est pas ici, il faut traverser jusqu’en Argentine pour les démarches ». Bon, on redémarre pour traverser le pont barrage de Salto Grande. De l’autre côté il y a vraiment beaucoup de monde, surtout des camionneurs. On s’était dit que c’était une bonne idée de passer la frontière un mardi matin : sauf que hier était un jour férié pour l’Argentine et l’Uruguay.
Allez on prépare tous les documents et on part faire la file sans arriver à savoir si la sortie de l’Uruguay se fait bien ici. On arrive finalement assez rapidement devant le douanier argentin avec qui on a du mal à communiquer vu le bruit ambiant et la vitesse à laquelle il veut expédier nos démarches. Il nous enregistre dans son système puis nous emmène finalement de l’autre côté du bâtiment pour voir sa collègue Uruguayenne qui enregistre notre sortie du territoire (et surtout celle de Coquillette)! On lui demande comment faire les papiers pour l’entrée en Argentine du véhicule et elle nous indique un autre bâtiment. On s’y dirige et on trouve une salle remplie de bureaux en mode open-space, sans bureau d’accueil, tous les employés ont l’air bien occupés par les dossiers des nombreux camionneurs. On interpelle la 1ère personne qui lève les yeux, il nous prend les documents des mains et retourne s’asseoir sans que nous n’ayons le temps d’expliquer notre voyage ou de demander une autorisation de territoire pour 6 mois. Il revient 10 minutes après avec un papier autorisant Coquillette à rester 3 mois sur le territoire. Normalement dans moins de 3 mois on aura passé la frontière avec le Chili donc ça nous va, on peut redémarrer.
On remonte en camping-car et on se place dans la file du passage de frontière derrière un camion en train d’être fouillé. Décidément, c’est long… Enfin c’est notre tour, un douanier d’un côté nous fait signe de nous arrêter mais Patrick regarde celui de l’autre côté qui lui fait signe d’avancer un peu plus loin. Oups. Le 1er vient jusqu’à nous récupérer l’autorisation d’entrée sur le territoire pour nous 4. Il hésite à vérifier Coquillette mais renonce quand il voit le 2ème douanier nous demander de descendre le marche-pied pour monter à bord. Celui-ci nous demande si on a quelque chose à déclarer, il ouvre le frigo puis repart en nous souhaitant bonne route. Finalement toute l’affaire aura duré moins de 2 heures mais nous aura un peu stressés tout de même.
Salto Concordia
2 heures
27 kms
Notre 1ère action en Argentine : foncer vers un supermarché! Le coût de la vie y étant moins élevé qu’en Uruguay, on attendait ce passage de frontière pour faire des provisions. On s’est tellement lâchés que Patrick a du courir rechercher de l’argent au camping-car : on n’avait pas prévu assez!! On enchaine avec dépose de linge à la laverie et achat d’un pic-nic à la boulangerie du coin : sur le point de fermer. Ouf c’est bon on peut se poser maintenant et chercher où remplir notre bonbonne de gaz argentine laissée par les précédents propriétaires de Coquillette.
Une dame sur son vélo de course vient nous aborder alors que nous dégustons notre pic-nic sur une place. Elle nous demande si nous avons besoin de quelque chose et nous donne des informations sur les lieux à visiter dans la région. Elle nous donne également son numéro de téléphone pour la contacter sur Whatsapp en cas de problème. Elle repart ensuite avec sa collègue cycliste pour leur entrainement du jour. On peaufine à chaque nouveau contact le récit de notre périple : on est capables de parler au passé et au futur maintenant!! 😂
Pendant que Patrick fait remplir le gaz, je pars acheter des légumes chez un primeur (le supermarché n’était pas très fourni) et je reviens également avec des œufs dans un sac… C’est vraiment galère à ranger dans un frigo de camping-car avec des essuies; la prochaine fois qu’on a une boite d’œufs, on la garde!!!
Allez fin de cette journée à nouveau au bord du lac Salto Grande, en face du spot de la nuit précédente! Il y a une plaine de jeux pour les Blondinettes, des robinets pour faire le plein d’eau et de nombreuses mouchettes qui nous délivrent des nouveaux boutons; alors qu’on doit déjà s’occuper de nos énormes coups de soleil récoltés hier aux termes (enfin les adultes, les filles bronzent elles!). De nouveau Pat prend le temps de bricoler par ci par là.
12/10/2022 => Jour 41
On se réveille doucement au bord du lac puis chacun vaque à ses activités. On avait prévu d’aller en ville au matin et puis finalement on traine jusqu’en début d’après-midi, le temps de cuisiner puis de remplir notre réservoir d’eau. On s’arrête en chemin chercher une cache pour Patrick pendant que les filles et moi visitons une locomotive sur le bord de la route.
On passe chercher notre linge à Concordia, faire le plein d’essence à un prix argentin : la 1ère pompe nous proposait un prix étranger bien plus élevé que Pat a décliné. Encore un arrêt minute pour chercher un sticker 90 à coller derrière notre camping-car : ça fait partie des équipements obligatoires sur lesquels les flics véreux du département où nous sommes (Entre-rios) peuvent demander des amendes/pots de vin. On croise un contrôle de police 300 m après la pose de l’autocollant : ouf ils ne nous ont pas arrêtés…
C’est parti pour 2 heures de route sur la fameuse Ruta 14! Une 2*2 voies où celle de droite a d’immenses ornières creusées par les camions. Patrick s’adapte vite en roulant sur la bande de gauche quand il n’est pas suivi. On s’arrête à l’entrée du parc national El Palmar (le Palmier).
Concordia El Palmar
2 heures 15
115 kms
On paye notre entrée dans le parc en nous assurant bien que le camping sera ouvert car il est à l’autre bout après 12 kilomètres de ripio (route en gravier). Très vite, on repère nos 1ers capybaras!! Ces gros rongeurs sont partout ici : en bord et au milieu de la route. Les Blondinettes sont excitées et passent leur trajet à essayer de les prendre en photos! On peut également les observer dans des bains de boue où ils barbotent!
Arrivés au camping, on a à peine le temps de s’enregistrer que Pat se fait interpeller par quelques chauffeurs de bus qui attendent leur groupe sur le parking. C’est que Coquillette attire les curieux! Un guide délaisse même son groupe pour nous raconter sa généalogie européenne : une grand-mère piémontaise, une autre alsacienne.
On se trouve une petite place à l’entrée du parking et j’emmène Zora et Léna faire une des petites balades du parc pour laisser Papa Blondinette respirer un peu. On découvre une petite histoire de forêt sur la monoculture et la diversité d’un écosystème. Les filles s’inquiètent de croiser des renards ou des pumas et veulent vite rentrer. On prend quand même le temps de photographier divers oiseaux. Et une surprise nous attend au camping-car : les viscaches sont sorties de leur terrier. Ce sont des rongeurs qui ressemblent à de gros écureuils avec des rayures sur la tête dignes d’un raton laveur. Elles sont partout dans le camping et veulent bien qu’on les prenne en photo. Elles vont même me réveiller pendant la nuit en se chamaillant.
13/10/2022 => Jour 42
Au matin, on laisse là Coquillette pour effectuer notre grande promenade du jour (6 km) jusqu’à des ruines. La 1ère partie dans la forêt en sympa mais nous apprendrons en revenant qu’il fait déjà trop chaud pour les animaux locaux : ce qui explique que nous n’en ayons croisé aucun. On longe le fleuve Uruguay avec des jolies vues et un questionnement sur l’impact de l’homme sur ce paysage. On passe devant un ancien four à griller qui nous rappelle celui de Saint Pierre d’Allevard. On débouche ensuite sur un grand espace ouvert où se situent les ruines. Un couple est déjà là à mitrailler sous des pierres : il vient nous expliquer qu’il y a 2 iguanes. Les Blondinettes accourent à l’endroit indiqué en criant, hum heureusement les iguanes n’ont peur de rien!
Zora reste passionnée par les rapaces qui tournent de partout et désespère de réussir une photo d’eux… On revient plus rapidement vers le camping en faisant un arrêt au centre des gardes-parcs. Les Blondinettes se lancent dans de grands coloriages des animaux locaux pendant que j’essaye de suivre les explications du garde-parc à un couple argentin. (Je n’ose plus lui poser de questions depuis que je lui ai dit que je pensais que les viscaches vivaient uniquement dans les Andes et que ça le fasse rigoler). Retour à Coquillette pour le repas avant de repartir vers les miradors et autres balades du parc.
1er mirador sur les palmiers, très venté et sans grand intérêt. 2ème arrêt au milieu des capybaras : les filles (les 3) peuvent enfin mitrailler à tout va : ces animaux sont plutôt placides et peu farouches. On observe que les males ont une grosse tâche noire sur le nez que les femelles n’ont pas. Encore un peu de route (les argentins adorent ça : rouler d’un point d’intérêt à un autre) pour accéder à 3 petites randonnées dans la forêt ou à proximité de rivières (arroyo). Au moment de partir, on aperçoit même un oiseau très spécial : l’onoré rayé. On dit au-revoir aux capybaras (en saluant un groupe de petits) et on profite d’un magnifique coucher de soleil sur les palmiers en quittant le parc.
Parc Nacional El Palmar Ubajay
40 minutes
19 kms
On roule jusqu’au prochain village pour dormir près d’une place possédant une plaine de jeux : finalement l’info date d’il y a plusieurs années et la plaine de jeux n’existe plus. Tant pis, on sort acheter du pain et des bananes puis on enchaine avec un uno pendant la cuisson du souper et hop tout le monde au lit.
Comments (4)
Superbes couleurs et impressionnant ces énormes rongeurs.
Oui, on en prend plein les yeux ! Et heureusement ces gros rongeurs sont très paisibles malgré leur taille imposante !
Trop cool de voir nos cousines et merci pour les jolies photos. Papa et maman nous lisent vos aventures avant de faire dodo et on fait de jolis rêves en pensant à vous 🥰😘
Zora : Coucou et merci, gros bisous à vous.
Léna : Bonjour, on vous aime très fort !
Chouette, on pense fort à vous aussi, on vous embrasse !
Tata Anouck et Tonton Patrick