22/11/2023 => Jour 447
Malgré la soirée avec les copains, 6h30, les deux filles sont réveillées, pfff. Il a plu cette nuit, les rues sont de nouveau sous l’eau. Nous descendons prendre un taxi pour visiter le centre historique. La voiture se gare le long du trottoir, nous montons les 4 à l’arrière pour ne pas devoir marcher dans l’eau en faisant le tour vers la place passager.
Le taxi n’essaie pas de rouler dans l’eau, il fait demi-tour et prend un sens unique pour revenir sur l’axe principal. Il y a un embouteillage, ça ne l’inquiète pas : il dépasse une vingtaine de voitures avant d’avoir un véhicule en face de lui, et pas de place pour se rabattre. Il reste cool et force le passage. Nous arrivons entiers près de la tour de l’horloge, l’entrée du joli quartier de Carthagène.
On commence par le parc du centenaire, il paraît qu’on peut y voir des animaux. Assez rapidement, Anouck repère des singes tamarins, ensuite des iguanes. Quand je vois un garde emmener deux femmes vers un arbre, je les suis et trouve le clou du spectacle : un paresseux ! Comme dans Zootopia, tous ses gestes sont d’une lenteur folle. Il a dû bien prendre la pluie cette nuit, on dirait qu’il sort d’une machine à laver. Les filles partent admirer un écureuil, Anouck et moi profitons de notre chance de pouvoir voir la mémé de Sid en vrai.
On continue ensuite à se promener dans le quartier, dans le patio de l’université, sur les remparts de la forteresse. Il y a beaucoup de touristes et donc beaucoup de marchands ambulants en tout genre. On se fait aborder sans cesse. Heureusement, on évite ceux qui improvisent un rap en fonction du touriste qu’ils rencontrent.
À midi, nous retrouvons Mélanie et Alexis, nous ne les avions plus recroisés depuis le Chili. Nous allons manger ensemble, ils nous expliquent qu’ils ont eu des problèmes mécaniques avec leur fourgon, qu’ils l’ont revendus et qu’ils continuent en mode sac à dos. On passe un chouette moment, puis on se sépare.
Nous allons visiter le musée de l’Or. Pas beaucoup de métal précieux ici, mais beaucoup d’instruments à vent en céramique, qu’ils ont restaurés afin de pouvoir essayer d’en jouer. Après, direction l’Alliance Française. Les filles se jettent sur les livres. Mon intermédiaire nous y rejoint pour me faire encore signer d’autres papiers.
Ensuite je vais prendre un café dans le patio de l’Alliance. Arnaud et Cindy m’y rejoignent, Celio et Milan vont lire avec les filles, et Anouck vient compléter la table. Nous restons jusqu’à 17h30, mais nous rentrons avant qu’il fasse noir. Ce soir c’est chacun chez soi pour que les enfants se reposent, et nous aussi d’ailleurs !
23/11/2023 => Jour 448
Piscine ce matin, j’emmène les filles pour qu’Anouck ait un peu de temps pour elle. Arnaud et les garçons nous rejoignent, les enfants jouent à retrouver des objets au fond de l’eau. On reste jusqu’au repas.
Après, nous partons avec les copains jusqu’au couvent de Popa, sur une colline qui surplombe la ville. La vue est plus intéressante que la visite. On redescend jusqu’au château de San Felipe. Il se met à pleuvoir quand on arrive, les gardes ferment l’entrée. On ne comprend pas trop, est-ce qu’on doit revenir un autre jour ou attendre la fin de l’averse.
Nous allons prendre le goûter dans le bar en face. La pluie s’en va et les entrées sont de nouveau possible. Le fort est sympa, avec des tunnels pour relier différentes parties, ça plaît aux enfants ! La lumière de fin de journée, avec ce ciel nuageux, permet de faire de jolies photos.
Nous rentrons chacun de notre côté, les copains voulant traîner en ville. On achète des pizzas en passant, la taille moyenne est déjà immense, heureusement qu’on n’a pas pris familiale, le carton n’aurait pas passé la porte !
24/11/2023 => Jour 449
Nous partons en excursion ce matin. L’organisation est un peu floue. Sur le ticket de réservation, l’heure de départ est entre 7h30 et 8h30. Une dame a dit à Anouck que ce serait entre 8h et 8h10. Finalement, on reçoit un appel à 7h40, on termine de se préparer en vitesse pour descendre. Un bus nous attend, nous sommes les premiers à monter dedans. Ensuite, pendant une bonne demi-heure on passe chercher des gens dans différents hôtels.
L’autobus traverse ensuite la ville, par le même chemin que lorsque j’ai été au port avec Coquillette. On s’engage ensuite sur la péninsule de Baru, c’est là que se situent les plages paradisiaques de Carthagène. Le bus nous dépose avec la moitié des passagers sur un bord de route, les autres continuent vers une autre prestation. L’accompagnant nous emmène à une centaine de mètres pour atteindre la plage. Ensuite il nous répartit dans différents bateaux, chacun sa destination.
Nous sommes seuls dans le nôtre. Le pilote nous dépose beaucoup plus loin sur la plage. C’est étonnant, c’est un étroit bandeau de sable blanc, avec des restaurants sur toute la longueur, et des transats pour les touristes. Dès qu’on accoste, un serveur du restaurant nous accueille sans nous demander notre nom. Il nous entraîne vers un lit sur la plage, il rajoute deux chaises pour qu’on ait chacun notre place.
Les Blondinettes se dépêchent de se mettre en maillot. Le serveur nous amène des cocktails de bienvenue, les 4 sans alcool, ce n’est pas vraiment ce qu’on m’avait vendu. Des vendeurs nous accostent pour nous offrir tout et n’importe quoi, fruits, glaces, lunettes de soleil, colliers… Une femme parle longuement avec Anouck pour la convaincre d’accepter un massage. On la repousse en disant qu’on veut nager.
On a pris les masques de snorkeling, on découvre des poissons dès les premiers mètres de nage, nous sommes ravis ! La mer est chaude, on a limite l’impression d’être dans des thermes ! Il fait grand soleil dehors, l’eau ne nous rafraîchit pas. Dès qu’Anouck sort, la femme recommence son baratin de vente, elle a ses copines en renforts. Anouck se laisse convaincre en négociant le prix.
Lorsque je viens voir si tout va bien, elles essayent de me vendre la même chose qu’à Anouck. Elles me projettent de l’huile sur le dos alors que je suis debout, et me massent pour me donner un aperçu. Je me laisse tenter, je me dis que c’est une journée craquage. Nous voilà donc côte à côte sur un lit pour nous faire masser. Les vendeuses continuent à essayer de nous prendre tout notre argent, elles proposent aux Blondinettes des coiffures. Voilà donc les filles avec de jolies tresses. On arrête les folies pour aujourd’hui !
Le serveur vient nous amener notre repas, on mange sur nos genoux avec des couverts en plastique. Quand il débarrasse, on lui parle de l’option snorkeling inclue dans l’excursion. Il dit qu’il n’est pas au courant, mais que là il est trop tard, c’est une activité du matin. Nous sommes dégoûtés, à force de passer d’un prestataire à l’autre, personne n’a la totalité de l’information.
Vers 14h, il passe près de nous, et nous dit « Départ dans 10 minutes » . On remballe les affaires et un bateau vient nous chercher. Cette fois, la barque est remplie. Lorsqu’il nous débarque, un homme nous dit de le suivre, seulement nous 4. On avance pour retrouver notre premier accompagnant, qui nous fait patienter pendant qu’il attend les autres touristes de notre bus. Le trajet retour est aussi long, toujours autant de circulation en ville. Une fois rentrés et douchés, Cindy et Arnaud nous attendent pour passer la soirée.
25/11/2023 => Jour 450
Après la grosse journée d’hier, aujourd’hui c’est journée cool. Un peu d’école, un appel à Mamou/Papou, des activités libres, la matinée est vite passée. L’après-midi, c’est piscine, je vais faire des courses et fais des crêpes pour accueillir les copains ce soir. Je me loupe un peu sur les quantités, une fois que les enfants ont mangé, il ne reste qu’une crêpe et demi par adulte ! Anouck et moi sommes gênés, les autres soirs les enfants n’avaient pas eu d’appétit !
26-30/11/2023 => Jours 451-455
Semaine de vacances. Nous ne faisons pas grand chose, on va à la piscine, on mange des glaces. Il fait très chaud, les copains sont partis 4 jours sur la presqu’île de Baru, on vit au ralenti. Nous sommes dépités de découvrir un hôtel qui a quelques faons dans son jardin, pauvres animaux.
On retourne se promener en ville. Le paresseux a meilleure mine, mais pas beaucoup plus d’énergie ! 😝Nous déambulons ensuite dans le quartier de Getsemani, très coloré. On y découvre de nombreux tags, ça nous rappelle Valparaiso. La journée se termine à l’Alliance Française, pour le plus grand bonheur des filles.
Nous avons un bon coup de stress en voyant que le bateau accumule du retard, mais finalement notre intermédiaire nous propose de faire une procuration, que ce soit elle qui fasse le contrôle anti-drogues. Personne nous avait parlé de cette solution, apparemment ça se fait très rarement. C’est vrai qu’on lui confie nos clés, et qu’elle va devoir ouvrir et vider nos soutes, et tout remettre en état. Ça nous permet à nous de ne pas devoir reculer nos billets d’avion, relouer un appart, trouver des occupations…
J’imprime le document, je fais authentifier ma signature chez le notaire en 10 minutes, et je vais chez l’intermédiaire déposer le papier et les clés. En moins de 3h (toujours autant de circulation en ville !), l’histoire est réglée, on est soulagés. Maintenant on peut annoncer notre retour, l’avion est samedi 🛫, c’est tout proche !
Le lendemain, le bateau annonce un jour de plus sur son retard, on a vraiment bien fait de choisir cette solution. Jeudi, la piscine est fermée. Les filles ont testé la plage juste en face le mardi, l’eau sent l’essence, c’est pollué, donc ce n’est plus une solution. On va donc chez le coiffeur, mes trois Amours y passent, avec une bonne dose de compliments sur leurs magnifiques cheveux.
01/12/2023 => Jours 456
Dernière journée, on la passe à la piscine. Cindy, Arnaud et les garçons sont rentrés, ils ont eux aussi un bouleversement sur le retour. Une personne veut leur acheter leur véhicule, alors qu’ils allaient le déposer au port pour revenir avec Coquillette. Ça leur demande de revoir leurs valises, mais c’est un soulagement pour eux, pas de shipping à gérer. On se fait une soirée d’au revoir, fini les apéros !
02/12/2023
Ouf, tout est rentré dans les valises. On doit rendre l’appart pour 11h30, mais la femme de ménage est là à 10h. Heureusement, on est presque prêts. Les Blondinettes descendent les bagages chez les copains, en attendant l’après-midi. On décide de manger au resto d’en face tous ensemble.
En rentrant, on demande à la réception de nous commander un taxi assez grand pour tous nos bagages. Le temps d’attendre l’ascenseur, le taxi est déjà là. C’est la course pour tout descendre dans le hall, les adieux avec les copains sont (trop) rapides !
Le chauffeur est sympa, il nous demande de lui traduire la chanson à la mode en Colombie en ce moment : Aïcha de Khaled. Pour lui, ça se danse très très serré à sa partenaire ! Il nous dépose avant 14h à l’aéroport. Notre avion est à 18h, nous sommes beaucoup trop tôt ! L’enregistrement des bagages n’est même pas ouvert ! Pas de salle d’attente dans cette partie de l’aéroport, on reste debout jusqu’à 15h40. Une fois les bagages partis, direction la douane. On passe sans soucis malgré nos gourdes d’eau bien remplies.
Dans le hall d’attente, on dépense nos derniers pesos dans les boutiques de souvenirs. Ensuite c’est parti pour 10h30 de vol jusqu’Amsterdam. Les filles ont du mal à dormir, pour moi c’est nuit blanche ! Il faisait plus de 35°C quand nous quittons la Colombie, il neige quand on arrive aux Pays-Bas. Le low-cost qui nous emmène en Belgique nous fait attendre sur le tarmac avant d’embarquer, on est glacés ☃️ !
À Bruxelles, nous avons une super surprise, toute ma famille est venue attendre à l’aéroport avec des pancartes, nous sommes émus et heureux ! On se répartit dans les voitures et on se retrouve chez mon père pour un super goûter crêpes ! Les parents d’Anouck nous rejoignent quelques jours plus tard pour fêter l’anniversaire de Zora, beaucoup de bonheur dans les retrouvailles !
La suite, et bien c’est compliqué. Nous essayons de remplir l’agenda pour revoir chacun, quitte à faire beaucoup de kilomètres. Mais les gens ont leur vie « classique » aussi, le travail, l’école, ça laisse peu de possibilités pour voir les proches en semaine. Et les we sont bien trop courts ! Après 3 semaines en Belgique, nous sommes venus fêter Noël dans le Vercors puis y rester jusqu’à mi-février. Nous sommes passés dire bonjour à notre ancien village, les filles ont fait un exposé de notre voyage dans les classes de leurs copines. Beaucoup de nostalgie pour tous les 4.
Et Coquillette ? Je suis allé la rechercher au port entre Noël et Nouvel An. Nous n’avions pas eu de problème à l’aller, la chance a tourné. Durant la traversée, le coffre a été fracturé, j’y avais laissé le drone et le reste des dollars d’Équateur. Le reste du camping-car a été minutieusement fouillé, on avait planqué les vieux téléphones, une vieille tablette, les accessoires du drone et de la gopro… Tout cela a disparu. Mais le reste est là, heureusement. Les Blondinettes n’ont rien perdu, pour les adultes, et bien, on relativise !
Et maintenant ? Quels sont les projets ? Nous avons beaucoup de choses en tête, quand ce sera éclairci, nous en parlerons dans un prochain article ! D’ici-là, merci beaucoup de nous avoir suivis !
Hasta luego, amigos !
Le bonus, c’est cadeau :
Comments (2)
merci pour tous ces articles de blog
vous avez fait un beau voyage et Coquillette a assuré
j’espère que la reprise de la vie sédentaire n’a pas été trop difficile !
Olala, la vie sédentaire c’est pas tout de suite ! On a encore plein de rêves à mettre en œuvre !