17/02/2023 => Jour 169
La circulation sur la route 40 ne nous a pas empêchés de nous réveiller tard. Le temps de prendre une douche et de manger, il est 11h10 au départ. Ça nous fait bizarre, on a vraiment changé de rythme depuis quelques temps ! On se couche plus tard, on ne mange plus à heure fixe, on se lève plus tard.
Nous nous arrêtons rapidement, il y a une cascade à aller voir. On travaille en équipe, j’y vais d’abord avec Léna, Anouck et Zora ensuite, pour ne pas laisser Coquillette seule. C’est juste à côté de la route, 1/4h par groupe et on repart.
On arrive à destination : El Bolson, c’est Antoine, un grand ami de mon Ami Simon qui nous en a parlé. Il y a travaillé il y a quelques années, dans une auberge de jeunesse. Nous passons donc voir ce lieu, mais le gérant n’est pas là, celui qui nous accueille n’est pas là depuis assez longtemps pour avoir connu Antoine.
On continue donc jusqu’au centre. Maman Blondinette se met à la cuisine pendant que j’emmène les filles à la plaine de jeux. Ensuite c’est moi qui fais la vaisselle pendant qu’Anouck va chercher des infos à l’Office du Tourisme. Elle prend le temps d’aller lire des histoires à la bibliothèque, les filles sont ravies.
Comme on ne veut pas rester en ville, on continue vers le rio Azul, la rivière bleue. Sur ses rives, il y a des plages de galets, on en choisit une où on a l’espace pour s’installer. Les Blondinettes filent mettre les pieds dans l’eau, c’est un lieu vraiment paisible. On se cuisine des pizzas, en regardant les 2-3 familles qui viennent pêcher ou profiter de la plage. Lorsque les filles sont couchées, on se regarde un film en amoureux, c’est la deuxième fois en presque 6 mois de voyage !
18/02/2023 => Jour 170
Nous n’avons pas été très assidus sur l’école, en pensant que le voyage leur apprendrait suffisamment. En débattant avec Zora sur la différence entre « un demi » et « un et demi », Maman Blondinette a décidé de reprendre les choses en main. Ce matin, c’est séance d’école. Pendant les cours de Zora, je joue aux cartes avec Léna. Et pendant les cours de Léna, Zora se lance dans le tri de ses tiroirs, j’en profite pour faire la vaisselle.
Il fait beau aujourd’hui, nous mangeons dehors, malgré les quelques guêpes qui veulent participer au repas. Le soleil tape, on s’abrite pour les heures chaudes, ensuite les filles vont nous préparer un spectacle. Anouck en profite pour y insérer des éléments pédagogiques : il faut une affiche avec le titre, un prix par adulte/enfant, elles doivent nous donner de l’argent qu’on utilisera pour payer notre entrée.
Pour l’apéro de ce soir, je cuisine des arepas, ce sont des galettes de maïs, j’ajoute dans la pâte de la mozzarella. J’ai appris cette recette à ma journée Colombie que j’ai faite fin juin avec les Blondinettes, c’est plutôt réussi. Et ça nous cale, avec un bol de soupe, nous n’avons plus faim !
19/02/2023 => Jour 171
Le vent nous a amené des nuages cette nuit, je voulais faire voler le drone ce matin, ce n’est pas aussi féerique que prévu. Maman Blondinette réussit à faire école à Zora, deux jours de suite c’est une belle victoire.
Ce midi, nous allons au restaurant. Les copains nous ont conseillé l’Amaranto, aux inspirations arabes et asiatiques. Anouck était toute contente de manger un plateau arabe, mais quand Léna a choisi une casserole de fruits de mer, Anouck a pris la version « entrée », pour pouvoir finir l’assiette de Léna. Je prends moi de l’agneau, et Zora une milanesa aux 3 fromages.
On profite du resto pour utiliser leur wifi, on n’a quasiment pas de réseau ici, on commence à être aigris. Le ventre plein, nous nous dirigeons vers une écurie pour réserver l’activité de demain. Le proprio m’envoie les descriptifs par Whatsapp, ça prend un bon moment pour charger, mais on peut finalement faire notre choix.
Nous sommes à l’entrée du parc national Lago Puelo, et du lac du même nom. Nous nous y arrêtons. Toujours anxieux sur les vols, nous organisons un relais, Maman Blondinette commence, j’attends dans le camping-car. La vue est magnifique, les nuages sont partis, le lac a une belle couleur bleue, et les montagnes aux alentours sont très jolies.
On communique par talky-walky, je prends le relais après 3/4h. Les filles ne se baignent pas, le vent est frais. Elles jouent sur la plage à accumuler des bouts de bois. Je ne reste pas longtemps, les Blondinettes saturent et veulent rentrer. Nous retournons sur les rives du Rio Azul, à un autre niveau. Il y a beaucoup de voitures, nous sommes dimanche, mais tout le monde rentre chez soi vers 21h.
20/02/2023 => Jour 172
Grosse excitation ce matin, Zora est réveillée dès 6h30, Léna saute du lit et ne tient pas en place. Nous avons réservé une balade à cheval à 10h, mais les Blondinettes sont prêtes à 8h et veulent y aller. Anouck et moi préparons Coquillette comme d’habitude, ensuite nous passons déposer le linge à la laverie, et on est quelques minutes avant 10h devant l’établissement.
Le proprio nous indique où nous garer, pendant qu’ils sellent les chevaux. Ils nous donnent quelques consignes de sécurité, Léna ne peut pas aller seule, elle doit monter avec un adulte. Anouck ne peut pas emmener son gros sac, bye-bye son appareil photo ! On fera avec le mien. Comme Maman Blondinette a déjà fait du cheval (il y a longtemps !), c’est elle qui prend Léna sur son destrier, Lucero. Notre guide s’appelle Elisa, et une jeune fille de Buenos Aires nous accompagne.
Dès le départ, c’est moi qui me donne en spectacle. Mon cheval ne veut pas suivre les autres, il choisit un autre chemin. J’appelle Elisa, qui me montre comment le diriger, et comment le faire avancer. Je n’ai pas le truc, on est souvent à la traîne. Au point qu’Elisa demande à Anouck de fermer la marche, pour être sûr de ne pas me perdre. Mon cheval s’appelle Explosivo et j’ai du mal à le croire ! Mais maintenant que j’ai compris les mouvements de jambes et comment tenir la longe, ça va mieux. Elisa tient la longe du cheval de Zora pour l’aider à avancer.
Dès le début de la balade, on traverse des rivières, on marche dans des pierriers, nos chevaux connaissent le chemin. À un moment, la guide laisse Zora tenir sa monture, Leoncito, elle nous avertit que ça va monter. Effectivement, le sentier que l’on emprunte n’est pas évident, nos chevaux glissent un peu mais escaladent vaillamment la pente.
Nous arrivons à un mirador, la guide nous fait descendre, nous prenons des photos et discutons un peu. Nous racontons notre voyage, comme toujours ça fait rêver nos interlocuteurs. Nous redescendons par ce chemin escarpé, je suis impressionné par la technique des chevaux, il y a des passages vraiment pas évidents. Nous traversons des bosquets pour atteindre le bord du lac, ensuite nous retraversons ce labyrinthe végétal pour revenir vers notre point de départ.
Sur la fin, j’arrive à deux reprises à faire trotter mon cheval pour rattraper les autres. Je suis assez fier, même si quand ça accélère, je n’en mène pas large. Zora découvre avec tristesse qu’elle ne peut pas diriger son cheval aussi facilement qu’elle ne le pensait. Elle voulait le faire galoper, mais il est resté paisible. Notre tour faisait 6 km, on s’est promené pendant 2 heures environ. Une première expérience qu’on pourra sans doute reproduire durant le voyage.
Nous nous dirigeons vers une autre plage du lac pour manger et pour se baigner, toujours avec une vue magnifique. Quand nous décollons vers 17h30, les différents parkings sont bondés, la plage aussi. On sent que beaucoup d’Argentins viennent profiter du soleil ici, vivement la fin de leurs vacances (la semaine prochaine à priori).
On passe à la boulangerie, Anouck craque sur des cornets au dulce de leche, et sur un immense palmier avec une ganache chocolat, on va se régaler au dessert ! On retourne sur la rive du Rio Azul, le premier endroit que l’on vise est rempli de voitures, on continue sur la berge jusqu’à trouver un endroit isolé. Les filles profitent des derniers rayons de soleil avant le repas et la douche. Quand il s’agit de retarder l’heure du coucher, c’est fou comme elles s’entendent bien !
21/02/2023 => Jour 173
À El Bolson, il y a une foire artisanale réputée, 4 fois par semaine. C’est notre objectif du jour. Après les préparatifs et une session d’école (on n’arrête plus maîtresse Anouck !), on roule vers la ville. Anouck me dirige vers le centre où je trouve une place dans une rue parallèle à la feria.
Anouck est en manque d’internet, elle ne peut pas préparer la suite du voyage. J’emmène donc les filles admirer les stands, pendant qu’Anouck veille sur Coquillette et profite de la 4G. Les artisans font de jolies choses, néanmoins c’est très classique, sculpture en bois, tricot, poterie… Nous passons à l’office du tourisme pour prendre des infos sur la fête du houblon qui commence jeudi. C’est une déception, la fête n’est houblonnée que par le nom, ce sont 4 jours de concerts gratuits en soirée, sans autres animations.
Nous nous rendons à la bibliothèque, mais c’est férié aujourd’hui, 2 jours de congé pour le carnaval. On fait donc une petite session de plaine de jeux pour faire passer le temps. Vers midi, on se met à chercher un repas rapide, nous espérions trouver des recettes originales, typiques, végétariennes. Rien de tout cela, des classiques pizzas, sandwiches ou hamburgers. On retourne manger près de Maman Blondinette.
Ensuite c’est elle qui emmène les filles prendre les infos à l’office des montagnes, pour la rando que l’on va faire demain. L’ambiance de la foire a changé, il y a plus de monde, des mendiants, des marchands qui alpaguent, Anouck ne s’y sent pas à l’aise. Nous ne ressentons vraiment pas l’ambiance bohème que nos guides nous ont vendue.
Pendant que les filles vont au supermarché, je passe donner la douche à Coquillette. À grand coups de haute pression, je décrasse les kilos de poussière accumulés sur la carrosserie. Le camping-car ressort tout blanc, cela fait plaisir ! Mais cela ne dure pas, je dois prendre un peu de ripio pour rejoindre le début de la rando, c’est déjà tout sale en arrivant.
On se dit que c’est la fin des vacances argentines, dans 5 jours c’est la rentrée, ils doivent être rentrés chez eux. Pas du tout, nous arrivons dans un endroit bondé, des parkings dans les champs remplis de voitures. Nous trouvons un camping, enfin, ça y ressemble. On ne paye pas cher, mais il n’y rien. Les douches sont en supplément, le terrain n’est pas plat, il n’y a pas de wifi (ni de signal 4G).
On demande si on peut laisser Coquillette la journée de demain à cet endroit, ils répondent qu’il faut repayer une nuit si c’est ça. Tant pis, on ira se garer ailleurs. À l’heure de se coucher, les Argentins autour de nous commencent à cuire leur viande sur les BBQ, nous n’avons vraiment pas le même rythme !
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Sympa cette balade à cheval, ça change