02/03/2023 => Jour 182
Cerro Falkner San Martin de los Andes
1h
50 kms
Nous continuons la route des 7 lacs. Le premier mirador est à 100 mètres du camping, nous y allons à pied ! C’est le lac Falkner, de l’autre côté de la route. Après, nous roulons jusqu’à midi, en faisant quelques haltes au rythme des points de vue.
Nous arrivons à San Martin de los Andes. Cette ville est placée dans un cadre magnifique, bord de lac, entourée de montagnes boisées. On se pose sur le bord d’un parc, les filles jouent à la plaine de jeux pendant qu’Anouck nous prépare à manger. Nous retrouvons le réseau, ça fait du bien.
Après le repas, j’emmène Zora acheter des stickers pour Coquillette, il y a une boutique qui ne vend que ça. Toutes les villes, les lacs, les routes mythiques ont leurs stickers, on n’achète bien sûr que ce qu’on a déjà fait ! On découvre qu’il y a une enseigne de la chocolaterie qu’on a aimé à Villa La Angostura, j’y vais avec les filles, et je compose un assortiment qu’avec nos coups de cœur, on se régale !
Anouck emmène les Blondinettes acheter du pain, mais elle croise une plaine de jeux… Elles reviennent une heure plus tard ! Nous trouvons un magasin de gaz qui accepte de recharger notre bonbonne, c’est vraiment moins cher qu’au Chili, je paye 6,5€ pour 10kg ! Nous trouvons un emplacement gratuit en bord de lac, avec 4G, parfait pour cette nuit !
03/03/2023 => Jour 183
À notre réveil, il y a déjà du monde à la préfecture navale, le bâtiment à côté de nous. Personne n’est venu nous déranger. Nous partons déposer notre linge à la blanchisserie, ensuite nous roulons jusqu’à la laguna Rosales. Suite à nos derniers exploits de marche, cette randonnée ressemble à une balade du dimanche. Il n’y a pas beaucoup de kilomètres ni de dénivelé. Par contre, la poussière et le manque de balisage sont bien présents.
Nous allons tranquillement jusqu’à la rive du lac, il y a quelques panneaux explicatifs sur les oiseaux que l’on peut voir ici. On perd la piste, mais ce n’est pas grave, on sait que l’on va faire le tour du lac. Il y a un grand pré à l’autre bout, avec des chevaux en liberté. On les admire en passant, Maman Blondinette les rabat même vers une mare pour que les filles les voient boire de près.
On prend le pic-nique sur des troncs d’arbres au sol, à l’abri du vent un peu frais. La suite du sentier nous emmène face à des barbelés, il y a plusieurs propriétés privées à éviter. On redescend vers le lac, on a l’impression d’utiliser des pistes faites par les chevaux et non par des humains. On retombe facilement sur un chemin qui nous ramène au début, la balade de 7km est finie en 3h, repas compris.
San Martin de los Andes Junin de los Andes
50 minutes
41 kms
Nous redescendons en ville faire les courses, faire le plein d’eau et reprendre le linge. Et nous remontons par la 40 vers Junin de los Andes. Nous étions passés ici il y a deux semaines, et nous étions tombés sur la grande fête annuelle du rodéo. Cette fois-ci, la ville est calme, on peut se poser à l’endroit que l’on veut, près d’une rivière, derrière l’enceinte de rodéo.
Je prépare des quenelles pendant qu’Anouck lit encore un chapitre d’Harry Potter, les filles sont accros ! Le repas est bon, mais a un petit goût de trop peu. On profite d’avoir internet, on sait que les prochains jours seront certainement déconnectés.
04/03/2023 => Jour 184
Ce matin, il fait super beau, donc les filles veulent … jouer aux lego ! Après l’école, j’installe la table dehors, Anouck et moi restons à l’intérieur pour préparer des publications. On profite aussi du réseau pour appeler nos parents.
Ce midi, repas de fête, nous avons acheté de la viande ! C’est assez rare pour être noté. Léna m’a aidé à préparer des marinades, moutarde pour Anouck, paprika pour moi. Je n’ose pas y mettre les steaks des filles, si elles n’aiment pas, quel gâchis ! Frites au four et épinards à la crème, nous nous régalons.
Après le repas, les filles veulent aller à l’eau, Anouck se dévoue pour les accompagner, ensuite je prends le relais. Nous avons des voisins, des vans brésiliens qui se collent à nous alors qu’il y a beaucoup de place partout, et une voiture d’un couple de locaux, ils mettent de la musique traditionnelle à fond. Ça nous rend dingue Anouck et moi, de plus la météo nous incite à bouger d’ici.
Il va y avoir beaucoup de vent dans la semaine, il vaut mieux qu’on avance jusqu’à un lieu plus abrité. On part à 16h30, mais il nous faut du pain, et les boulangeries ouvrent à 17h ici, on fait plusieurs endroits avant d’en trouver une ouverte.
Junin de los Andes Parc National Laguna Blanca
3h
218 kms
On reprend la route 40, c’est fini les arbres, nous sommes de retour dans la pampa. C’est comme cela que je m’imagine les grands espaces de l’ouest américain, des grandes plaines avec des formations rocheuses plates. La route nous semble longue à tous les 4, le GPS rallonge la durée de trajet car je ne roule pas aussi vite qu’une voiture. Les 20 derniers kilomètres se font face au soleil couchant, la conduite est difficile !
Lorsque nous arrivons à 20h au parc Laguna Blanca, Anouck me demande pour aller lire des panneaux sur une barrière. Le parc est fermé pour cause de grippe aviaire. Dégoûtés, nous n’avons pas envie de rouler encore pour trouver où dormir. On traîne suffisamment pour qu’un garde-parc vienne nous parler. Il est très compréhensif, il nous autorise à dormir sur le parking du centre des visiteurs. Il nous dit qu’on peut faire certaines balades demain, on ne peut juste pas s’approcher de la lagune.
On s’installe donc pour admirer le ciel coloré puis les étoiles, en captant même quelques bribes de wifi, avec le même mot de passe que dans d’autres parcs nationaux, bravo l’admin réseau !
05/03/2023 => Jour 185
On ne traîne pas au lit aujourd’hui, on va monter au cerro Mellizo Sur. C’est une rando facile, 1h dans la pampa et 1/2 de grimpette pour arriver au point culminant du parc, avec vue panoramique sur la laguna blanca et les environs. Il faut s’enregistrer auprès des gardes-parc, pendant que je remplis la paperasse, Anouck discute.
Elle raconte les parcs que nous avons déjà visités, il lui demande si on a fait le « Monte Leon« . C’est sur la côte Atlantique, juste avant la Terre de Feu. On a fait l’impasse dessus, au grand regret de Maman Blondinette. La météo n’était pas bonne, et les filles saturaient des manchots de Magellan. Pourtant c’est déjà le deuxième garde qui nous parle de ce parc !
Malgré la chaleur et l’aridité que l’on trouve ici, il nous parle de Lihue Calel comme d’un endroit plus chaud et plus sec que ce parc. Lorsqu’on y avait été, il pleuvait tellement que de l’eau entrait par les pédales de conduite.
On décolle pour la balade à 9h30. Les filles ne sont pas dans un bon jour, elles râlent rapidement, pourtant c’est plat ! Le soleil tape déjà fort, elles réclament des pauses boisson très souvent. On traverse de la pampa sèche, des petits buissons épineux à hauteur de genou entourent la piste sableuse. Toutes les roches autour de nous sont volcaniques, c’est impressionnant. Nous sommes seuls, on aperçoit à peine quelques lézards et oiseaux.
Anouck emploie toute sa pédagogie positive pour attaquer la montée, ça fonctionne plutôt bien, Léna termine même en courant lorsque je lui dis qu’on est au sommet. La vue est superbe. Sur les photos, les montagnes de la Cordillère que l’on voit au loin sont enneigées, ce n’est pas le cas pour nous. De l’autre côté, ce sont les grandes plaines de la pampa argentine.
On redescend à un bon rythme, on aperçoit des rapaces qui tournent, notre grand jeu du moment c’est de savoir si ce sont des vautours ou des condors. Je vois un tatou filer devant moi, mais je n’ai ni le temps de prendre la photo, ni de le montrer aux filles.
Parc national Laguna Blanca Caviahue
3h
203 kms
De retour à Coquillette, on mange puis on se prépare pour la route. Encore 250 kilomètres sans animation avant notre prochaine étape. Heureusement, le bitume est bon, on continue vers le nord. Nous quittons la 40 à Las Lajas pour se diriger vers la frontière du Chili. Mais avant d’aller à la douane, on fait un détour pour aller voir une région volcanique un peu plus au nord.
En arrivant à destination, on remarque un champ couvert de voitures, c’est le rodéo du dimanche qui attire la foule. Juste après, on voit le volcan avec un lac bleu magnifique. Il n’est pas baignable, trop de souffre ! Les pierres de la plage sont rouges ! On se gare à proximité, et on profite en dégustant nos pizzas maison. D’un côté on a la vue sur le lac, de l’autre sur les gauchos qui rentrent du rodéo à cheval.
06/03/2023 => Jour 186
Caviahue Chute d’Agrio
45 minutes
22 kms
Le vent s’est levé pendant la nuit, et ce matin, ça décoiffe ! Nous bougeons jusqu’à l’entrée du village pour se renseigner à l’Office du Tourisme. Les informations ne sont pas encourageantes, elle conseille de se planquer à Copahue, le village voisin, et de faire les visites plus tard dans la semaine. On a du mal à se décider, car la météo annonce des nuages pour les autres jours. Les cascades, c’est quand même mieux sous le soleil.
Coquillette se lance vaillamment pour 12 kilomètres de ripio, jusqu’à la chute d’Agrio. En arrivant, le camping-car franchit son premier gué, c’est tout petit, 20 cm d’eau sur 2 mètres de large, mais ça fait aventure ! La cascade vaut le détour, elle se jette dans une lagune turquoise, dans un cirque de pierres noires. Tous les endroits touchés par l’eau sont orange vif, paysage typique volcanique ! En amont et en aval, c’est un canyon avec toujours ce contraste de couleur entre les pierres rougeâtres et l’eau bleue transparente. Le vent n’a pas faibli, Anouck a du mal à faire des photos car les rafales la font bouger.
Chute d’Agrio Copahue
1h
22 kms
Nous mangeons là-bas avant de repartir, cette fois pour Copahue. Ce village est en altitude, souvent inaccessible en hiver, et est réputé pour ses thermes. En chemin, de ripio bien sûr, on s’arrête à plusieurs endroits, on peut voir des fumerolles, de l’eau qui bout, de la boue avec des bulles… Le village est minuscule, il y a les thermes, et les hôtels autour. Nous allons au camping, chercher un peu de protection contre le vent.
Il est encore tôt, on se dit qu’on peut aller voir les thermes cette fin de journée.
Comments (1)
Ah oui ça change complètement. Jolie cascade mais ça manque d’arbres 🙂