29/03/2023 => Jour 209
Il fait tout gris au réveil à San Rafael. Nous passons récupérer notre linge. J’essaie de recharger la bonbonne de gaz, mais ils n’ont pas le bon adaptateur.
Ensuite nous nous déplaçons vers le labyrinthe de Borges, à 10km de là. On commence par monter au sommet d’une tour, qui donne l’aperçu global du labyrinthe. On apprend que les haies ne sont pas plantées au hasard. Cet endroit est un hommage à Jorge Luis Borges, on peut y lire les lettres au complet dans le nom. Il y a aussi l’âge de sa mort, et des signes cabalistiques comme l’infini ou un point d’interrogation.
Nous descendons et décidons de faire deux équipes, Maman Blondinette avec Zora et Léna vient avec moi. Il y a deux entrées, chaque équipe en prend une. Léna est à fond, elle court dans les sentiers et n’hésite presque pas aux intersections. Elle s’en sort bien, on ne subit qu’un seul cul-de-sac. Anouck se rend vite compte que le chemin court choisi par Zora ne propose pas de choix, c’est juste le contour du labyrinthe. On les retrouve à la fin, les Blondinettes sont contentes.
On se promène dans le parc et on fait une pause à la plaine de jeux. Anouck part faire à manger, les filles veulent refaire un tour entre les haies. Cette fois, Léna part seule sur le tracé court, pendant que Zora m’entraîne sur le long trajet. Je parle régulièrement à voix haute pour rassurer Léna, qui se débrouille comme une chef. Après cela, on regarde quelques minutes des interviews qui parlent de Mr Borges, les filles saturent vite.
Donc nous rentrons au camping-car. Anouck termine la préparation de lasagnes, mais il faut encore les cuire. Les Blondinettes s’installent et dessinent en attendant. Après le repas, Zora propose de faire la vaisselle. Comme cela n’arrive jamais, nous ne nous sentons pas de lui dire non. J’installe une table dehors, une bassine pour Zora qui lave, une autre pour Léna qui rince, ensuite j’essuie. Le temps de tout ranger, nous quittons ce lieu à 15h40. Le temps de remplir les citernes d’eau, de vider les eaux usagées, on se rend compte qu’on va avoir du mal à atteindre notre objectif du soir, les thermes de Cacheuta.
Mais nous sommes sur la route 40, et il n’y a pas de jolis spots dans le coin, nous n’avons pas envie de dormir le long de cette route passante. Nous admirons le magnifique coucher de soleil sur la cordillère des Andes, mais cela veut dire qu’il va faire nuit. Pas le choix, on continue, en traversant la banlieue de Mendoza. Une fois sortis de l’agglomération, il fait noir, dur de choisir un lieu. On finit par se garer sur un mirador spacieux, à 5 minutes des thermes. Il est 20h15, ça fait plus de 3h qu’on n’a pas fait de pause !
Je me lance dans une préparation de crêpes pour le repas pendant qu’Anouck emmène les filles se défouler dehors, à la frontale ! Malgré cette longue route, les Blondinettes sont heureuses de leur journée, ça nous remonte le moral.
30/03/2023 => Jour 210
Finalement, il est pas mal notre spot pour la nuit. La vue est belle au réveil, et on a bien dormi. Des pompiers débarquent pendant le petit déj’, ils font des exercices dans le canyon le long du mirador. Le temps de nous préparer, nous voyons passer 3 gros bus de touristes. Nous sommes surpris, ce n’est pas les vacances, les enfants ont école, les adultes travaillent ? On n’aura pas le fin mot de cette histoire.
Nous arrivons aux thermes un peu après l’ouverture, nous nous garons près des 3 autobus. On paye le parking, il reste 150 mètres à faire à pied, au milieu des restaurants et des boutiques pour acheter des maillots. On se change rapidement, et on découvre les lieux.
Il y a quelques piscines de plusieurs tailles sous un préau, avec les piscines chaudes. Des escaliers descendent vers la rivière, avec une immense piscine centrale et quelques bassins autour. Il y a une pataugeoire en haut, et des toboggans en bas. Les bassins sont déjà bien remplis, tant pis pour la tranquillité. On profite des bassins chauds au début, les filles essayent la pataugeoire et ses 3 toboggans, mais l’eau est trop froide.
Vers midi, Zora s’ennuie et nous entraîne vers l’espace ludique en bas. L’eau de la piscine centrale est vraiment froide, mais Zora découvre une « rivière sauvage » , un couloir rempli d’eau avec un peu de courant. Cela fait le tour de la zone, je me dévoue pour l’accompagner. L’eau est froide aussi, j’ai pied donc je peux aider Zora qui nageotte. Tant que j’ai froid, j’accepte d’aller dans la grande piscine qui s’est mise à faire des mini-vagues. Et même d’aller au toboggan qui se jette dans cette même piscine.
Ensuite Anouck et Léna nous invite dans un des seuls bassins en bas qui est chaud, on reprend des points de vie ! Léna veut aussi faire le toboggan, la première surveillante dit qu’elle n’a pas l’âge, j’attends le changement de poste et je triche sur son âge avec le suivant, c’est bon elle peut descendre !
C’est maintenant l’heure de manger, nous prenons des empanadas dans une boutique à côté et nous revenons les manger dans l’enceinte des thermes. L’après-midi se passe avec des relais Anouck et moi pour profiter d’un bain très chaud où les enfants ne sont pas les bienvenus. Les Blondinettes décident que la pataugeoire n’est pas trop froide en fin de compte, elles y passent de longs moments à enchaîner les petits toboggans.
On sort de l’eau tout contents de notre journée, même si on a pris un peu de coups de soleil. Nous roulons vers Mendoza, Zora s’endort, ça n’était plus arrivé depuis longtemps ! Je trouve une boutique qui recharge notre bonbonne de gaz, l’occasion une fois encore de pratiquer mon espagnol. Nous allons dormir dans un grand parc de Mendoza, la soirée est très bruyante, les voitures avec la musique à fond, les motos, et des sirènes incessantes. J’espère que ça ne durera pas toute la nuit !
31/03/2023 => Jour 211
Ça n’a pas duré toute la nuit, mais bien tard quand même. On peut dormir le matin pour rattraper le sommeil perdu, et c’est un luxe. Après le petit déj, j’emmène les filles jusqu’à l’Alliance Française. Nous y allons en bus, la carte achetée à Buenos Aires fonctionne ici.
Nous sommes accueillis par une dame, qui, en espagnol, sort des livres pour les filles. Les rayonnages semblent étroits, je ne sais pas si cela va contenter mes princesses. Pendant qu’on commence la lecture, la dame va chercher une stagiaire. C’est une française de Strasbourg, en année de césure entre son M1 et M2. Elle nous emmène dans son « bureau » , qui est la salle pour les jeunes enfants. Il y a deux bibliothèques de livres pour enfants, les Blondinettes sont ravies !
J’alterne les moments où je leur lis des histoires, et les périodes où elles feuillettent des livres. Au bout de 2h, nous quittons cet endroit à grand coup de « Merci beaucoup ! Muchas gracias ! » . Nous allons recharger la carte de bus, et nous refaisons le trajet inverse. Maman Blondinette nous attend, elle a fait à manger en regardant une vidéo Youtube de « Hereweareworld« , qui ont (avaient ?) le même camping-car que nous. C’est intéressant de remarquer qu’ils subissent les mêmes défauts de vieillesse !
L’après-midi, je laisse Anouck gérer l’école et la récréation, pendant que je retourne en ville faire un Western Union et poser la carte de Céline à DHL. Lorsque je reviens, Anouck me montre que le marche-pieds qui nous avait lâchés il y a quelques jours refonctionne. Magie !
Il y a différentes choses qui sont compliquées quand on conduit : conduire en ville, conduire dans un pays étranger, manœuvrer un camping-car, piloter un vieux véhicule. Je ne vous raconte pas quel « plaisir » c’est que de conduire un vieux camping-car dans une ville étrangère ! Le GPS se moque de mon confort et me fait prendre le plus direct possible, via le centre-ville. Nous passons dans un magasin de pièces détachées Iveco, j’achète des filtres de rechange, des plaquettes de frein, des courroies… Je suis paré pour la prochaine panne !
Nous nous rendons compte qu’il est déjà tard, nous voulions aller visiter une fabrique d’huile d’olive, le timing est trop serré. On roule donc vers le sud, on nous a conseillé un super restaurant gastronomique au milieu des vignes. Nous avons essayé de réserver en ligne mais le site a planté, nous y allons au culot. C’est pour demain midi, en attendant, Anouck me montre à 15 minutes de l’arrivée une belle plaine de jeux, nous décidons d’y passer la nuit.
Les filles se défoulent pendant qu’on prépare les pizzas, ensuite on commence le rituel du soir. Il y a beaucoup de circulation, j’espère que ce sera plus calme qu’hier !
01/04/2023 => Jour 212
Une bonne nouvelle nous attend ce matin, nous avons (enfin) une réponse du resto, ils nous attendent ce midi. La matinée se passe tranquillement, les Blondinettes dessinent et découpent des poissons (qu’elles oublieront le reste de la journée), puis vont jouer à la plaine de jeux. Nous appelons Mamou et Papou, puis on commence à se préparer. C’est un resto chic, on sort le grand jeu : chemise et pantalon de lin, jolies robes, coiffures et maquillage…
Les Blondinettes rencontrent une petite fille à la plaine, et répondent à quelques questions de la maman. Celle-ci vient frapper au camping-car, elle discute un moment avec Anouck. Elle propose d’inviter les filles à jouer chez elle. Anouck lui explique qu’on va au restaurant, elle nous conseille le restaurant de sa tante, que celui qu’on a choisi est trop cher. Et elle nous fixe rendez-vous le lendemain à la plaine de jeux pour jouer avec sa fille.
Nous sommes sûrs de notre choix, nous allons au resto conseillé par les copains. Nous entrons dans le monde des restaurants chics : la bodega Claroscuro. Le serveur nous accueille et nous fait visiter la cave à vin et la galerie d’art avant de nous installer en terrasse. Celle-ci est avec vue sur le vignoble et les montagnes au loin, c’est vraiment joli. Il vient nous installer à table, c’est un menu 8 plats et 5 vins.
Les premiers plats ne sont pas trop à mon goût, mais je fais un effort : salade de champignons avec fraises et pêches, salade de lentilles au poulpe, macaron au boudin noir. Les verres se remplissent : un rosé (Petit Verdot), un blanc (Chardonnay) et 3 rouges (Pinot noir, Cabernet Franc et Malbec). Zora a choisi un hamburger, Léna des pâtes. Elles goûtent aussi à nos assiettes et grignotent l’assortiment de pain maison trempé dans l’huile d’olives produite ici également.
Les Blondinettes vont jouer dans le camping-car un moment, pendant qu’on savoure une vraie côte de bœuf à l’argentine. Le morceau est immense, et la viande est vraiment excellente. Nous avons droit ensuite à un granité de pastèque avant le dessert glacé, chocolat-fraise pour les filles et dulce de leche sur brownie chocolat sésame pour nous (accompagné d’un verre de pétillant).
Après un repas pareil, et tout ce vin, il m’est impossible de conduire. Les copains nous avaient dit qu’on pouvait dormir sur le parking, on obtient en effet l’autorisation. Les Blondinettes sont très demandeuses à notre retour, Anouck fait un peu école puis on leur met un film (la Mélodie du bonheur qui dure 3 heures), histoire de pouvoir se reposer. Zora et moi sautons le repas, Anouck et Léna prennent un bol de soupe.
Les filles sont ravies de l’expérience, et nous aussi, c’était vraiment une bonne adresse.
Comments (2)
je n’avais pas fait attention au CC; effectivement un jumeau de Tadam , celui des « hereweare » que je suis depuis plusieurs années. Je trouve qu’il est bien agencé pour une famille de 2+2 . audrey et bastien vendent le leur car ils ont acheté un schoolie (bus scolaire américain), le rêve d’audrey; ils ont vadrouillé un peu partout avec, pendant 6 ans , sans trop de problèmes.
En effet, nous suivons aussi cette famille ! 😉