22/04/2023 => Jour 233
Nous sommes bien installés à Santiago. Sur le trajet retour vers le bus touristique, on trouve des empanadas. Le vendeur nous refile des jus, framboise-myrtille, citron-fruit de la passion et pêche. Les filles en boivent très peu, Maman Blondinette terminent les verres, la gestion de la vessie va être compliquée. À l’arrêt de bus, on voit défiler une manifestation pour célébrer les 50 ans de la liberté sexuelle au Chili. Les Blondinettes admirent les tenues extravagantes des manifestant.e.s, Anouck et moi nous inquiétons de la route barrée, où va-t-on prendre le bus ? Finalement, il passe sur la voie rapide au centre de l’avenue, mais s’arrête pour nous.
La visite se poursuit dans les quartiers commerciaux, ce qui nous attire moins. On termine le tour en restant dans le bus, même si on va revoir les mêmes choses qu’au matin. Ça nous permet de descendre à la place d’arme. Les bâtiments tout autour sont très beaux, j’essaie de rentrer dans la poste mais elle est déjà fermée. Il y a beaucoup d’animations sur la place, des concerts, des acrobates, des mimes…
On ne reste pas, le musée des arts précolombiens est juste à côté, et il ferme dans 1h30. C’est LE musée qu’Anouck voulait voir ici. Les sculptures présentées sont impressionnantes, dans la finesse des détails. Il y a beaucoup à voir, et les filles sont fatiguées. On termine la visite chacun à notre tour pendant que l’autre reste avec les filles qui dessinent. Le retour à pied est un peu long, nous sommes contents d’arriver à l’appart.
J’ai attrapé la crève d’Anouck, je me sens vraiment pas bien. La dernière fois, c’était à Buenos Aires, on a un truc avec les capitales ! On trouve des sachets de soupe instantanées dans un placard, ça faisait des siècles qu’on n’en n’avait plus bu ! Zora ne veut pas dormir à l’étage du lit superposé, on se retrouve à mettre le matelas dans le salon, on va passer nos soirées dans la chambre. Vu notre état, elles ne seront pas longues !
23/04/2023 => Jour 234
La nuit a été horrible pour moi. Grosse poussée de fièvre au milieu de la nuit, et de nombreux réveils pour changer de position. Les filles se réveillent à 6h20 et ne se rendorment pas, la journée va être compliquée.
Nous partons vers le métro, qui nous dépose au pied du musée des Beaux Arts. Le bâtiment est magnifique, mais l’intérieur nous laisse un peu sur notre faim. Une exposition est en préparation, donc certaines salles sont fermées. Et les salles ouvertes ne sont pas très fournies. À la sortie, nous entrons dans le parc en face pour que les Blondinettes se défoulent dans une plaine de jeux. J’en profite pour trouver une pharmacie ouverte le dimanche (merci les grandes villes) pour refaire le stock de paracetamol !
Nous nous promenons ensuite dans la ville où certaines avenues sont réservées aux piétons et cyclistes en ce dimanche matin : c’est agréable! Nous avançons dans le quartier Bella Vista. J’avais compris dans les écouteurs du bus qu’il y avait de nombreux restaurants ici, on se laisse tenter par un resto chilo-colombien. Les filles prennent un plat typique : les nuggets 🙄. Nous prenons un plat à partager avec Anouck, le chorrillana. Ce sont des frites, de la viande de bœuf émincée, des oignons et des œufs sur le plat.
Après ce bon repas, nous nous dirigeons vers le funiculaire. Il y a beaucoup d’attente, Anouck sort Harry Potter, le temps passe plus vite. La montée est sympa et rapide, ensuite nous sommes au sommet du Cerro San Cristobal. Il culmine à 860 mètres, et est 260 mètres au dessus de la ville. On remarque que les immeubles sont au pied de cette colline, le reste de la ville est assez plat, mais s’étend à perte de vue. On remarque aussi qu’on voit quelques sommets de la Cordillère, qu’on ne voit pas d’en bas à cause de l’énorme nuage de pollution.
L’attraction ici, c’est la statue de la Vierge, haute de 14m. Des musiques religieuses sont diffusées, il y a des cierges, des églises, et tout le marketing qui va avec. On descend par le chemin de croix, ensuite par un sentier qui nous fait penser à la Bastille de Grenoble. Beaucoup de gens le gravissent en vêtements de sport, même si ça semble (vraiment) compliqué pour certains.
Zora disparaît dans un trou sur le bord du sentier, Anouck la rattrape juste à temps, elle aurait fait une longue glissade avant de pouvoir s’arrêter !!! Une fois en bas, on fait une petite pause plaine de jeux. Un garçon colombien s’adresse à Zora, nous sommes agréablement surpris d’entendre qu’elle répond comme il faut, chouette, l’espagnol, ça commence à venir !
Après un bon goûter, nous retournons jusqu’à la station de métro la plus proche, et on rentre à l’appart. Je suis vraiment KO, je vais dormir lorsque mes trois chéries entament le repas. Je m’éveille en sueur à 22h, Anouck me donne un cachet pour faire tomber la fièvre, le reste de la nuit est plus reposant.
24/04/2023 => Jour 235
Le lundi au Chili, c’est quelque chose qu’on n’aimera jamais… 🎶 Ici tout est fermé, les musées, les attractions, la majorité des magasins. On avait décidé de ne pas bouger, de se reposer. Mais avec notre santé fragile, la fatigue se fait sentir et c’est compliqué de gérer les tensions. Maman Blondinette lit beaucoup d’Harry Potter, improvise des sessions de yoga, je joue de nombreuses parties de Uno ou de 1000 bornes.
À midi, je traverse la rue avec les filles pour commander des pizzas. En attendant notre commande, on discute avec le vigile, qui nous conseille les stations de ski de Temuco. Il repère une habituée d’origine équatorienne, lui demande de nous parler de son pays. Elle n’a pas l’air de vouloir perdre son temps, elle nous cite juste Quito, la capitale.
Durant l’après-midi, on essaye d’accéder à la piscine, au 25ème étage. Le concierge nous laisse la clé pour admirer la vue, mais refuse qu’on nage, la saison est finie. C’est le sommet de l’immeuble, nous nous rendons compte que notre immeuble est loin d’être le plus petit. La vue serait vraiment imprenable sans cette pollution qui masque tous les reliefs. En plus de cette piscine en bord de terrasse, il y a aussi une salle de gym et un grand espace ouvert pour faire des BBQ. Ça doit être sympa l’été ! Les filles comptent les piscines sur les toits des autres immeubles plus petits, on en voit beaucoup.
En fin de journée, comme on continue de tourner en rond, nous lançons « Le Chat Potté », le premier, en français cette fois. Pendant le repas, les filles se plaignent de maux de tête, nous espérons qu’elles ne vont pas être dans le même état que nous !
25/04/2023 => Jour 236
Le réveil est matinal. Mais nous n’avons pas envie de nous stresser à courir visiter quelque chose ce matin, en sachant qu’on doit quitter l’appartement avant midi. On prend le temps de faire les sacs, ensuite on marche jusqu’à une plaine de jeux. On mange les restes de pizzas et on appelle mon frère pour son anniversaire.
Ensuite on appelle un Uber pour rejoindre Coquillette. Autant la première expérience de samedi était plaisante, autant ce chauffeur-ci ne nous met pas en confiance. Il ne nous aide pas avec les sacs et les filles, il ne suit pas les indications du GPS, il roule trop vite sur l’autoroute… On arrive quand même à bon port, les Blondinettes sont heureuses de retrouver leur maison.
Anouck et moi sommes dans l’hésitation. Où aller maintenant ? Si on reste dans les environs, ça ne sera pas sauvage, il faudrait même prendre un camping pour plus de sécurité. Mais l’endroit où on veut rester pour visiter Valparaiso est cher, on ne peut pas y passer 10 nuits en attendant le vol pour l’Île de Pâques.
Chicureo Tunquen
2h15
135 kms
On opte pour aller vers l’Océan, mais plus au sud. Direction Tunquen, inconnue au bataillon des guides de voyage. Sur l’autoroute, le soleil tape, on a chaud. Mais le ciel n’est pas bleu, il y a toujours un voile gris. Lorsqu’on sort de l’autoroute, on est sur une petite route sinueuse qui monte et descend des collines, et on est dans le brouillard. Pas de coucher de soleil sur le Pacifique aujourd’hui !
On arrive à notre spot, un grand parking à 1 kilomètre de la plage. C’est sensé être payant, mais un jour gris de semaine hors saison, il n’y a personne. Je pars jusqu’à l’océan, il y a un sentier de sable qui traverse une lande, il fait sombre, j’entends plus que je ne vois les oiseaux que je dérange. J’arrive sur le sable, je distingue au loin deux pêcheurs, et c’est tout. Nous sommes seuls au monde.
Je rentre au camping-car où Anouck a préparé une bonne soupe, ça va faire du bien ! Les filles se disent malades pour avoir du sirop, mais elles débordent d’énergie. Après une semaine de nuits compliquées au niveau sonore, on espère dormir au calme cette fois !
26/04/2023 => Jour 237
Oh que ça fait du bien ! Une nuit noire, et sans aucun bruit ! On motive les filles à marcher jusqu’à la plage avant de partir. Ça fait penser à une réserve naturelle, on ne voit personne, juste quelques chevaux sauvages et de nombreux oiseaux. On reste contempler quelques minutes les vagues, ensuite on revient au camping-car.
Tunquen Algarrobo
25 minutes
19 kms
Nous continuons vers le sud, j’ai repéré une blanchisserie pas trop loin. Sans échauffement, Coquillette doit gravir une côte ultra raide, avec épingles. De l’autre côté, nous redescendons sur la station balnéaire de Algarrobo. Je dépose le linge, il sera prêt pour 18h. En arrivant, Anouck a repéré un petit parking face à la mer, on s’y installe pour le repas. Les agents de sécurité de la ville viennent vérifier qu’on ne compte pas dormir là, nous n’y comptions pas, mais ok, dès que le linge est propre, on s’en va.
Les filles veulent jouer aux lego, Maman Blondinette et moi bouquinons. Je sors quelques minutes pour lancer le drone, car nous sommes à côté d’un lieu unique : la plus grande piscine du monde (NDLR : ce n’est plus vrai). 1km de long, au bord de la plage. Pas moyen d’y accéder, il faut prendre une chambre d’hôtel, et même hors-saison, c’est hors de prix. Les vues du drone sont impressionnantes, malgré la météo brumeuse.
Les filles se décident d’un coup d’aller tremper les pieds dans les vagues. Comme en Uruguay, on ne repère pas les marées car il n’y a pas de plage, c’est profond tout de suite. Léna se laisse avoir par une vague plus forte que les autres, elle revient trempée. Une fois le linge récupéré, nous avançons toujours plus au sud. Cette fois, nous dormons en agglomération, au sommet d’un falaise avec vue sur mer. Nous arrivons après le coucher du soleil, dommage.
On admirera la vue demain…