Moins de 100 jours… Moi qui me plaignais que ça ne passait pas assez vite !
Pour les fêtes de fin d’année, nous avions décidé de profiter du Noël chez Papy-Mamy en Belgique pour faire un peu de tourisme, et réaliser un rêve de Zora: voir la tour Eiffel. Nous n’avions pas envisagé en réservant nos billets il y a deux mois qu’il y aurait cette énorme grève en France !
Au programme, Bruxelles et puis Paris. Arrivés vers midi à la capitale belge, nous mangeons un bout puis allons déposer les sacs à l’hôtel que nous avions réservé. De là, je me remémore mes années d’étude dans cette ville pour retrouver le chemin du Manneken Pis via les petites rues. Les filles sont un peu désappointée, il est vraiment tout petit ! Ensuite la Grand Place, Jeanneke Pis, les Galeries Royales toutes décorées pour Noël.
Nous prenons le métro pour atteindre l’Atomium, impressionnant pour les Blondinettes, mais comme nous ne rentrons pas dedans, elles passent vite à autre chose. Nous décidons de traverser le parc avoisinant pour rejoindre un tram qui nous ramènera au centre-ville. Les filles courent encore partout, pleines d’énergie ! Mais c’est sans compter la demi-heure de tram et son doux bercement, Léna s’endort d’un sommeil de plomb, on doit la porter à la sortie. On va chercher une bonne gaufre de Liège pour se donner du courage et réveiller Léna, ensuite on se promène sur le marché de Noël place Sainte-Catherine, on achète des sandwichs et on rentre les manger à l’hôtel. Repos bien mérité après cette journée très bruyante et peuplée, nos deux petites montagnardes n’ont pas l’habitude des villes !
La nuit fût finalement pas si reposante, Léna a été malade, sans doute un aliment qui est mal passé, et Zora a fait des cauchemars. Coup de speed d’Anouck au réveil, il ne faut pas louper le train ! On arrive 1/2h en avance comme demandé sur le billet, le train lui arrivera 5 minutes avant l’heure du départ… De plus, les panneaux indicateurs pour les voitures étaient inversés, nous avons traversé le quai deux fois pour rejoindre notre voiture. On part avec 20 minutes de retard, mais bon on n’est pas pressés.
C’est arrivés à Paris qu’on se rend compte qu’il va falloir du courage pour tenir notre programme. Pas ou peu de métros, il faut tout faire en bus. Anouck a entendu parler d’une application, CityMapper. Elle permet de trouver un itinéraire optimisé dans les grandes villes en combinant transport en commun, taxi/ubber, vélos et bien sûr trajet à pied. En cette période de grève, ses indications en temps réel nous seront précieuses.
Et ça commence mal, on loupe un bus pour rejoindre notre auberge de jeunesse, le suivant est dans trop longtemps, on commence par plus d’une heure de marche avec nos gros sacs. Une fois nos sacs laissés à la bagagerie de l’hôtel, on part tout de suite vers la Tour Eiffel. Il est midi, on a acheté des billets en ligne pour 15h30, mais on appréhende le trajet. Et on a raison, le métro que l’on voulait prendre tournait uniquement le matin, donc on se rabat sur un bus, on est tout serrés mais c’est respirable. Anouck montre aux Blondinettes le Moulin Rouge, ça fait partie des monuments parisiens à connaître !
Au changement suivant, on voit passer deux bus bondés, impossible de monter dedans. On continue donc à pied jusqu’à la gare Saint-Lazare, nous en sommes déjà à 4 kilomètres depuis notre arrivée à Paris, avec Léna qui n’a pas encore 3 ans. On profite d’être à une extrémité de ligne pour pouvoir monter facilement dans le bus suivant, celui qui nous mène à la Dame de Fer. Ouf, on y est, il est 14h ! On se promène un peu dans le Champ-de-Mars, Anouck trouve des caches Géocaching (je vous ai épargné le détail des caches trouvées à Bruxelles !), les Blondinettes s’amusent dans une plaine de jeux, puis vient le moment tant attendu…
… on entre sur le site de la Tour Eiffel. L’excitation est à son comble ! Légère appréhension quand même pour Anouck et moi, est-ce que les Blondinettes vont pouvoir monter les 720 marches jusqu’au deuxième étage ? Mais oui, pas de problème, à leur rythme, sans râler. Zora a un peu le vertige, mais Léna n’hésite pas à venir avec moi sur le sol transparent afin de voir les touristes 57 mètres plus bas. Des plateformes d’observation, elles réalisent enfin l’étendue de Paris.
A la redescente, on essaie de monter dans notre bus, mais il est complet. On marche donc vers le métro, ce qui nous permet de passer sur un pont duquel on a une vue sur la tour Eiffel qui s’illumine à la nuit tombée, Anouck est enchantée de pouvoir montrer cela aux filles. Dans les couloirs du métro, une personne de la RATP nous presse d’arriver au quai, on court, mais le métro est bondé, je n’ose pas m’imposer avec les filles. Je réalise une fois le métro parti que c’était le dernier. Bon, tant pis, on va réessayer le bus. Cette fois-ci, on force le passage et on entre dans le bus. On est compressé au possible, mais des passagers agréables laissent de la place pour que les filles s’assoient. Léna finit par s’endormir sur les genoux d’Anouck.
On descend boulevard Haussmann pour admirer les vitrines décorées des magasins « Le Printemps ». Cela réveille Léna et on parcourt une dizaine de vitrines qui enchantent les enfants. Ensuite on se relance dans notre périple pour rentrer à l’hôtel. On rentre difficilement dans un bus, les filles dans nos bras. Le trajet est très long, les gens se battent à chaque arrêt pour essayer de monter, il faut longtemps avant qu’on arrive à déposer les filles. A notre arrêt, il reste 15 minutes de marche avant d’arriver à l’auberge, on trouve un kebab en chemin pour pouvoir se coucher dès qu’on arrive !
Dernier jour de notre périple touristique, on visite la butte Montmartre qui est à côté de l’hôtel (enfin, quelques volées de marche plus bas !). Une petite interview de M6 sur notre avis de touriste concernant les grèves, le Sacré-Cœur, le mur des « Je t’aime », la place du Tertre, quelques achats de souvenirs utiles (des sets de table représentant Paris), et on rentre manger vite fait à l’auberge de jeunesse. On va pouvoir inaugurer les sets de … Les sets de table ? Zut, on les a laissé à l’épicerie où l’on a acheté notre repas. Me revoilà reparti au galop pour parcourir les 600 mètres qui nous séparent de la superette, heureusement, ils nous avaient repérés et ils nous ont gardé nos souvenirs, nous sommes soulagés.
On part rapidement vers Gare de Lyon, le train est à 16h43 mais on a peur de se faire avoir dans les bus. Heureusement, le premier trajet commence au départ d’une ligne donc les filles ont une place assise et on peut déposer nos sacs. Et ensuite c’est un métro sans chauffeur, qui eux ne sont pas en grève. Comme il y en a toutes les 3 minutes, les rames ne sont pas du tout remplies, le trajet se passe sereinement. Donc ça nous laisse 2 heures pour nous détendre dans le jardin des Plantes avant de rejoindre notre TGV, qui lui aussi est à l’heure. Quelques heures sans péripéties plus tard, nous voilà à la maison.
Nous aurons donc marché sur 3 jours 24 kilomètres, sans compter les marches de la Dame de Fer, les jeux dans les plaines, les courses après les pigeons, etc. Nous sommes prêts pour notre voyage, les filles marchent des heures sans râler et sans être portées, nous sommes capables de nous adapter à des transports aléatoires, et nos sacs tiennent le coup, ils sont rodés maintenant !