04/09/2022 => Jour 3
Après notre journée fantastique aux chutes d’Iguaçu, nous décidons de rester au calme à l’hôtel. Une matinée à rien faire, ensuite nous sortons dans les rues adjacentes à notre logement. On y trouve un endroit pour manger, un petit kiosque sur un trottoir qui sert des pãos, des pains frits fourrés à la viande, au fromage… On se régale ! Je m’offre même ma première bière du voyage.
De retour à l’hôtel, les filles veulent aller nager. Nous leur expliquons que nous sommes en hiver, que l’eau est trop froide, rien n’y fait, elles y vont quand même. Avec Anouck nous restons sur le bord, pas le courage aujourd’hui. On prépare la journée du lendemain, on apprivoise l’application Uber dont on ne connait rien.
05/09/2022 => Jour 4
Jour de transition, le réveil est un peu nerveux. On profite néanmoins du dernier petit déjeuner brésilien, ensuite on fait les sacs, à 9h on est prêts. On tente de trouver un Uber, pas moyen, aucune voiture n’accepte de nous déposer à la frontière argentine. On lâche prise, on passe rechercher un peu de cash avant de rejoindre le terminal de bus. Assez rapidement, nous embarquons dans un car pour la frontière, il nous dépose d’abord côté brésilien. Nous devons nous faire tamponner le passeport pour justifier notre sortie du pays. Le bus ne nous a pas attendu, heureusement le suivant arrive quelques minutes plus tard. On traverse le pont enjambant la rivière Iguazu, frontière naturelle du pays. De l’autre côté, rebelotte, on descend pour remplir les formalités douanières, et le bus repart sans nous. Un troisième car nous embarquera, d’une autre compagnie, mais ça nous évite d’attendre.
Nous voilà à Puerto Iguazu. Changement de paysage, cela paraît plus pauvre, c’est plus petit aussi. Première chose à faire : retirer de l’argent. Nous l’avions lu, mais le vivre c’est différent. On arrive à un bureau de poste qui fait Western Union, il y a une file de 50 personnes sur le trottoir ! On commence à faire la queue, des asiatiques nous abordent en expliquant que il y a des plafonds, et qu’il faut remplir un formulaire, que je ferais mieux de dépasser la file pour demander le papier, pendant que les Blondinettes gardent la place. Je m’exécute, me fais brusquer par un madrilène qui ne voulait pas que je le dépasse, finalement on découvre tous les deux que le bureau de poste ne veut pas nous donner d’argent, que ça ne sert à rien d’attendre. Je retourne expliquer cela à Anouck, on s’énerve un peu en cherchant une solution. Une française, habituée des lieux apparemment, nous apprend gentiment qu’il vaut mieux aller au Western Union officiel, à 2 km de là, qu’ils acceptent les étrangers uniquement l’après-midi à partir de 15h, et que tout est plus facile, il suffit de l’email de confirmation et de son passeport.
Le taux spectaculaire de Western Union en Argentine
Mais maintenant il y a mieux, Western Union. Ils se débarrassent de leurs pesos à un tarif défiant toute concurrence : actuellement, pour 1 €, à la banque j’ai 142 pesos, chez WU je reçois 283 pesos, le double ! Sur leur application, j’initialise un transfert en 2 minutes, ça prélève sur ma carte française en euros, et je reçois l’argent en cash. Autant vous dire qu’on ne paye rien par carte, tout en liquide, et tant pis si on doit se promener avec de grosses liasses de billets !
Attention, ce n’est valable qu’en Argentine, dans les autres pays, on repassera en paiement par carte.
On commence à avoir faim, il est passé midi, les filles en ont marre de marcher, Anouck et moi, on commence à avoir mal au dos avec nos gros sacs. On décide donc de s’offrir un bon resto, qui acceptera la visa. On peut poser nos sacs, manger un repas délicieux, où tout est fait maison et ça se sent. Une grosse averse passe pendant le repas, on est contents d’être à l’abri.
Ensuite on repart jusqu’à Western Union, on est en avance donc on joue à « Devine à quel animal je pense ? », ça fonctionne bien, il est vite 15h. Comme prédit, tout se passe facilement, nous voilà avec deux liasses de billets. On peut faire les courses au supermarché du coin, et ensuite rejoindre l’hôtel. J’en ai marre d’attendre, donc je refuse de trainer à l’arrêt de bus, on y va à pied. Les jambes sont lourdes, le dos souffre, et le dépaysement est complet, on quitte le bitume pour des chemins de terre rouge, les bâtiments sont en sale état, ou inachevés, il y a des chiens errants, mais finalement on atteint notre Bed & Breakfast, et on relâche la pression.
L’endroit est vraiment très chouette, très verdoyant, avec une terrasse partagée avec un autre appartement. On demande à notre hôte, Hector, s’il y a une laverie pas loin pour notre lessive, il nous propose de la faire lui. Il nous la redépose sur étendage le lendemain matin. Il faudra deux grosses journées pour qu’elle sèche, il fait très humide ici !
Il y a deux lits doubles, on essaye de faire dormir les filles ensemble. On se réveille beaucoup la nuit, Léna gesticule beaucoup et ça réveille Zora, elles se disputent la couette, et finalement elles se réveillent tôt. Hector, aux petits soins, nous amène notre petit déjeuner à 8 heures, les filles étaient impatientes ! C’est vraiment succulent, c’est composé de pain complet, brioché, toasté, du fromage frais, bien entendu de dulce de leche, de confiture maison (papaye, mangue, fruits de la passion), de fruits, de chipas (trop bon, tout juste sortis du four…), de café et évidemment de maté. Anouck demande la version argentine, mais c’est vraiment trop amer pour elle.
06/09/2022 => Jour 5
Il ne fait pas vraiment beau aujourd’hui, donc on choisit d’aller aux chutes d’Iguazu le lendemain. On s’occupe tranquillement le matin, les Blondinettes transforment la chambre en cabane, Anouck et moi travaillons à la suite du voyage, comment aller à Buenos Aires et où dormir là-bas. Je pars seul l’après-midi chercher de l’argent à Western Union, et ensuite faire les courses. Je choisis de le faire à pied, sans les gros sacs c’est beaucoup plus simple. Le supermarché local est très perturbant, je galère un peu à remplir mon chariot, par exemple je ne trouve pas de pizzas toutes faites, mais des pâtes précuites en sachet fraicheur, épaisses de 2cm, il faut ajouter toute la garniture. Une fois rentré, on prépare les pizzas, je n’arrive pas à garder allumé le four au gaz, je passe toute la cuisson avec le doigt sur le bouton pour éviter que la sécurité éteigne les flammes. On se régale quand même !
Comments (4)
Que d’aventures en quelques jours.
Elle était bonne la bière brésilienne ?
Pas vraiment, c’est des bières de soif. Je chercherai des brasseries artisanales lorsqu’on aura récupéré Coquillette 😉
Merci de nous faire voyager avec vous !
Prenez soin de vous! Et bonne continuation
Grosses bises à tous
Merci beaucoup ! Passez le bonjour à tout le hameau, on pense bien à vous !