09/09/2022 => Jour 8
Après un bon petit-déjeuner, comme d’habitude chez Hector, on se déplace vers l’arrêt du bus touristique qui n’est pas très loin du logement. Ce bus passe toutes les deux heures, on est en avance, donc on marche 500 mètres pour rejoindre la mondialement célèbre Casa de Botellas. C’est l’histoire un homme pauvre, sans emploi, qui avec beaucoup d’imagination, a réussi à construire une maison à partir de déchets. Cela ne ressemble pas au taudis de bidonville, des bouteilles de plastique sont emboitées et vissées, et des cartons de lait Tetra Pak dépliés sont insérés pour faire une isolation supplémentaire et couper la lumière. La structure est consolidée avec des palettes, et plein de petites choses ont été rajoutées, des rideaux en bouchons de bouteilles, des abats jour avec des bouteilles colorées, des meubles, des jouets, dinette, etc.
Après cette visite intéressante, nous sommes montés dans le bus panoramique, les filles étaient toutes heureuses d’être à l’étage et de pouvoir se pencher pour regarder. Ça reste un piège à touristes, tous les arrêts se font devant des boutiques de souvenirs d’artisanat «indigène». On passe devant «Las tres fronteras», la jonction entre l’Argentine, le Paraguay et le Brésil. Ce n’est pas aussi magique qu’imaginé, il y a un grand pont suspendu en construction entre le Brésil et le Paraguay, une grande roue foraine côté brésilien, ça casse un peu la vue, on ne reste pas là.
On descend au centre-ville, on en profite pour prendre nos billets de bus pour rejoindre Buenos Aires ce dimanche, poser notre linge sale dans une laverie, et trouver à manger. Zora insiste pour rentrer dans un resto parce qu’il est très coloré. La nourriture est plus mexicaine qu’argentine, mais on accepte quand même. On se fait avoir sur la taille des portions, impossible de finir nos assiettes, même si c’est pas mauvais. Spécialement l’escalope milanaise de Léna, une grande et fine tranche de bœuf panée, on est loin du surgelé Liddle !
Le ventre (trop) rempli, on se dirige vers Western Union, on fait les courses (avec un petit coup de stress, les sacs doivent rester à l’entrée, sans objet précieux dedans : on blinde mon pantalon à poche avec le cash qu’on vient de reprendre, la gopro, l’appareil photo, le téléphone, je me sentais déjà bien assez lourd avec le resto !). On rejoint le bus touristique qui nous ramène près de l’hôtel, et on termine la journée calmement. Je déprime toute la soirée, mon nouvel ordi me fait une crise cardiaque après une semaine de voyage. Il redémarre sans cesse avant même d’afficher l’écran d’initialisation. Je ne parviens pas à forcer l’arrêt, j’en arrive à le laisser se décharger, redémarrage après redémarrage.
10/09/2022 => Jour 9
Ce matin, nous partageons le petit déjeuner d’Hector avec nos nouveaux voisins de chambre, Victoria et Martin. Ils sont argentins et très sociables, ils sont compréhensifs sur mon niveau d’espagnol. On discute donc durant un bon moment. Ensuite, pendant que je vais chercher le linge en ville, Anouck emmène les filles au bout de la rue voir Aripuca. C’est un complexe touristique pour vendre de l’artisanat Guarani et des pierres précieuses. Tout est construit en bois varié. Il y a une construction impressionnante avec des troncs entiers d’une largeur hors nome, une autre maison en bambou dans laquelle ils parlent de l’évolution de Puerto Iguazu autour de la forêt. Aripuca veut dire «piège» en guarani, c’est une petite cage en bois qui se referme sur l’animal lorsqu’il passe dessous, c’est donc assumé que cet endroit est un piège à touriste ! Les filles parviennent tout de même à convaincre Maman Blondinette de leur acheter à chacune un petit carnet à la couverture en bois sculpté. L’après-midi devait être consacré à la piscine, mais au bout de 15 minutes les filles sont glacées, on reste donc paisiblement dans notre appartement.
J’avais mis charger mon ordinateur toute la nuit, ouf, il redémarre sans soucis cet aprèm, cela devait être un défaut électrique à la batterie, je ne connais pas la stabilité du réseau ici…
11/09/2022 => Jour 10
Snif, dernier petit déj’ chez Hector, que nous prenons de nouveau avec Martin et Victoria. Quand ils se rendent compte qu’ils ne nous verront pas à leur retour des chutes, ils viennent nous faire une accolade et un bisou, nous sommes surpris et heureux ! Ensuite c’est le grand rangement, mais comment on a fait pour emmener tout ça ici ? Les sacs plein à craquer, on embarque dans la voiture de notre hôte, qui nous a proposé de nous emmener au bus. Cela nous permet de discuter encore un bon moment avec sa sœur et lui, et de se dire au revoir comme il faut. Nous laissons nos bagages en consigne, nous changeons nos derniers reals brésiliens en pesos, à un taux double de celui de la banque, on a l’impression d’arnaquer le gars, mais c’est lui qui nous l’a proposé et qui a fixé le taux, tant mieux pour nous !
On se promène dans la ville, on trouve une plaine de jeux délabrée, les filles commencent à comprendre la chance qu’elles ont. On s’occupe donc en faisant des combats d’épée avec des bâtons, ensuite on va manger dans une cafet’ dans laquelle on paye au poids de l’assiette. On y traîne jusque 14h, on va rechercher nos sacs, et on attend notre bus pour Buenos Aires. Lorsqu’il arrive, ils nous imposent de ne garder qu’un sac par personne, je vide en catastrophe mon ordi, les casques des filles, et on utilise un sac en plastique toléré par le chauffeur. En route !
¡Vamos à Buenos Aires, Hasta luego!