19/09/2022 => Jour 18

Ce lundi, nous devons organiser la suite du voyage. Tout est bien planifié pour avoir le temps de tout faire : test antigénique pour Zora, qui a plus de 6 ans et n’est pas vaccinée. Dès qu’on a son résultat, on achète les billets de bateau, ensuite on réserve les premiers hôtels et la voiture de location.

En effet, en définissant hier soir l’itinéraire des prochains jours, nous avons remarqué quelque chose que l’on avait loupé auparavant : l’Uruguay a beau être tout petit sur la carte, coincé entre le Brésil et l’Argentine, c’est quand même 6 fois plus grand que la Belgique ! Quand on calcule le temps de route entre deux villes côtières, c’est 3 heures de trajet. Vous rajoutez à ça le temps de marche jusqu’à l’hôtel, avec nos 50 kg de bagages (on était vraiment ambitieux en 2020 de vouloir tout faire en sac à dos ! ), les horaires de bus à gérer, les difficultés sur place pour faire des excursions : louer une voiture est un bon investissement.

Mais d’abord, le test de Zora. Après quelques galères, Anouck avait réussi à nous avoir un rendez-vous pour 9h30, on se presse un peu, un petit tour dans les bus express de la ville, et nous voilà devant le laboratoire. Le personnel à l’accueil, très aimable, nous explique que nous sommes plus de 48h avant le passage de douane, que le test antigénique ne sera donc pas valable, qu’il n’y a que le PCR qui est accepté 72h. Ils nous conseillent de repasser l’après-midi ou le lendemain, sans rendez-vous. Saperlipopette, j’avais pourtant relu 15 fois le site du gouvernement uruguayen, il ne parlait pas de délais différents en fonction du test ! Bon, on reviendra l’après-midi, mais ça décale tout, il faut trouver une occupation pour la matinée.

L’architecture de Buenos Aires en photos !

On se dirige vers le Teatro Colón, un somptueux théâtre que l’on peut visiter. En chemin, je trouve ma première et seule cache à Buenos Aires. On trouve une plaine de jeux … pour chiens ! C’est la première fois que nous voyons cela ! À la billetterie du théâtre, une grande affiche annonce que la salle principale est éteinte aujourd’hui, ils effectuent une maintenance des projecteurs. C’est un peu le clou du spectacle, donc on refuse de dépenser de l’argent là, on se dirige vers l’Alliance Française. Les filles sont ravies, on va leur lire des histoires ! En entrant dans le bâtiment, on voit que la médiathèque est encore éteinte, on monte donc dans leur « salon de thé parisien ». La pièce est magnifique, et ils ne rigolent pas sur les petits déjeuners à la française. Des vraies viennoiseries, avec du vrai beurre, et du vrai café, miam !

On se rend compte ensuite que la médiathèque est fermée le lundi, mais que la bibliothèque est ouverte à un autre étage. Qui ne tente rien n’a rien, on y va. Rien que pour le décor, on ne regrette pas. C’est une pièce magnifique avec des murs de livres sur 3 étages avec des coursives, une grande table en bois massif au centre entourée de chaises sculptées. Il n’y a pas de livres pour les filles, mais la bibliothécaire veut nous faire plaisir, elle fait monter des bandes dessinées et des albums pour enfants. On reste là un long moment, avec le goûter du matin, on n’a pas très faim.

Après un repas dans un restaurant bondé au service très très long, on retourne vers le laboratoire pour le test de Zora, très courageuse. Les résultats me seront adressés par mail dans les 2h. On va voir les gardes en uniforme en poste devant un monument en hommage aux morts dans la guerre des Malouines. On les apercevait lorsqu’on passait en bus, Zora voulait les voir de plus près. Coup de chance, on arrive pour la relève. Ils ne sont que deux, mais les filles ne connaissent pas Buckingham Palace, donc elles sont heureuses. Je le suis moins, mon téléphone n’a plus de batterie. Il faut retourner à l’appart pour avoir les résultats.

De retour chez nous, j’ai bien les résultats, négatif, tout va bien. Maman Blondinette, sentant qu’il y avait déjà eu beaucoup trop de soucis aujourd’hui, me conseille de vérifier les horaires de la billetterie pour le bateau. Cela ferme à 17h, il est 16h40, c’est mort pour aujourd’hui. Tant pis, on ira demain.

20/09/2022 => Jour 19

Ce matin, on commence par un Western Union, pour avoir du cash dès notre retour en Argentine en octobre. Dans la capitale, il n’y a pas de plafond de retrait, on ne sait pas comment ça sera dans la pampa… Ensuite on va acheter nos billets de bateau, c’est très long, en deux étapes, d’abord un conseiller enregistre tous les détails, ensuite il faut aller à la caisse pour avoir nos billets. Le bateau nous amène à Colonia del Sacramento, et la compagnie affrète des bus vers Montevideo. On prend cette option, on visitera Colonia avec Coquillette.

Pour ce midi, on mange au restaurant Desnivel, à quelques pas de chez nous. Il nous a été vivement conseillé par Thomas, d’En balade à 4. On se fait plaisir, on prend un bon morceau de bœuf argentin, nommé « Mariposa » (papillon). C’est la forme et non pas la taille qui lui a valu son surnom. On se régale ! Au mur à notre table, il y a une affiche d’Amélie Poulain, avec une dédicace d’Audrey Tautou.

L’après-midi, on effectue le plus grand trajet de bus depuis que nous sommes à Buenos Aires, plus d’une demi-heure pour rejoindre l’immense centre commercial d’Abasto, dans lequel on trouve le Musée des Enfants. Celui-ci offre trois sessions de 2h20 chacune, on entre avec une foule d’enfants à 15h. Pour la première fois, les filles paient une entrée 3 fois plus cher que la notre. Il faut dire qu’il n’y a strictement rien pour nous, on est juste là pour les suivre et prendre des photos. Il s’agit pour les Blondinettes de jouer aux adultes : il y a plein de zones de « travail », sur 3 niveaux, où elles peuvent faire semblant de pratiquer un métier : médecin, animatrice radio, pompiste, … Elles reçoivent de l’argent à la banque, et peuvent le dépenser au supermarché ou au McDo. C’est ludique, varié, il y a des toboggans partout, quelques panneaux pédagogiques pour occuper les parents qui n’ont plus de batterie sur leur téléphone. Les filles se sont éclatées, nous, on ressent plus les lobbies derrière qui poussent à la consommation, chaque stand est sponsorisé par une grande marque ou par l’industrie laitière, je suis très mitigé en sortant de l’activité.

Dans le bus du retour, on se rend compte que les Argentins aiment la fête, on passe dans une rue avec au moins 20 magasins côte à côte qui vendent des cotillons, ballons de fête, déguisements. Ils se ressemblent tous, je me demande bien comment choisir où acheter.

21/09/2022 => Jour 20

Nouvelle étape, on quitte Buenos Aires et l’Argentine, direction l’Uruguay pour 2 semaines environ. On galère à faire les sacs, ils étaient déjà bien remplis en arrivant, mais il faut vider le frigo, plus le pique-nique du midi sur le bateau. Les coutures sont tendues au maximum, mais tout rentre. Je porte trois sacs, Anouck deux, et les Blondinettes leur petit sac de rando. À 10h, on prend notre dernier bus de course, notre favori, le 152. Le check-in et le passage de douane (argentine et uruguayenne) se passent facilement, un peu trop, ils ne nous ont rien demandé pour le Covid, le test de Zora était inutile ! Mais bon, on ne pouvait pas prendre le risque d’être refoulés avant de monter sur le bateau.

Ils chargent mon énorme sac 80L en soute, je me sens plus léger. On attend dans un grand hall, une heure avant le départ, un petit groupe se place devant la porte d’embarquement, cela crée une émulation, une immense file se crée, je dirais bien 80 mètres de personnes qui attendent. On reste assis sur un banc, et on a raison, le bateau arrive avec 1/2h de retard, ces gens seront restés 1h30 debout ! Lorsque les premiers commencent à monter sur le bateau, je prends un peu peur, il y a vraiment beaucoup de monde, on n’arrivera pas à trouver une place assise à bord. Je triche un peu, et on monte avant la majorité des gens. On trouve des chouettes places à côté de fenêtres, il n’y a pas d’accès aux ponts extérieurs. Finalement le bateau est grand et il reste beaucoup de sièges libres.

Le bateau quitte le port, Uruguay, nous voilà !