29/09/2022 => Jour 28
Maman Blondinette a trouvé un groupe Telegram qui donne l’occasion à ses membres de prévenir lorsqu’ils aperçoivent une baleine sur la côte uruguayenne. Nous nous y sommes abonnés, et depuis quelques jours, tous les signalements se situent à La Paloma. Cela tombe bien, c’est notre prochaine destination.
Punto del Diablo La Paloma
3h
126 kms
Ce matin, nous chargeons la voiture, bye-bye la super cabaña ! Fini le nord, on redescend vers le sud. Nous avions promis aux filles qu’on mangerait sur le sable, nous faisons donc halte sur une plage au hasard, à quelques kilomètres de notre prochaine étape. Nous avons du mal à poser nos serviettes : il y a trop de place, nous sommes seuls et la plage s’étend à perte de vue ! Les blondinettes continuent leur collection de coquillages (je pense définitivement que les sacs de trésors accumulés ces derniers jours ne tiendront pas dans le camping-car !), et Anouck et moi cherchons les baleines, sans succès. Il ne fait pas très chaud, malgré le ciel bleu : toujours ce satané vent du sud !
On repart, et je décide de faire un détour improvisé vers la Laguna de Rocha. On se retrouve sur une piste, avec les dunes de sable d’un côté, un étang style Camargue de l’autre. Je ne sais pas trop où m’arrêter, donc je me pose au hasard, on part dans les dunes pour voir si de l’autre côté on peut voir des baleines. Elles ne sont pas là, et il y a des herbes hautes qui piquent les filles en jupe. On passe de l’autre côté de la route, mais la lagune est trop loin et aucun sentier ne permet d’y accéder. Il est bientôt l’heure du rendez-vous pour notre logement, Maman Blondinette commence à s’inquiéter. Bon, OK, ce n’était pas une bonne idée d’improviser une activité lors d’une journée de changement de logement.
On repart vers La Paloma, et nous trouvons notre cabaña. Pour le coup, c’est vraiment une cabane comme dans mon imagination. Un scout a cloué deux planches de bois, a mis un coup de couleur et hop, on peut la louer aux touristes ! Bon j’exagère, c’était vraiment habitable, mais on sent qu’il n’y a pas eu d’architecte, juste un bon bricoleur. C’est mignon, et pour tous les 4, c’est une première : on dort sous moustiquaire ! Les Blondinettes sont ravies !
Une fois installés, nous partons à pied vers le centre-ville pour trouver un goûter. Le vent est froid, le ciel est gris, et la ville est déserte. On se déplace dans le quartier résidentiel en suivant Google Maps et les restaurants qui y sont référencés. Tout est fermé. On arrive au phare à la pointe de la côte. Voilà, on a visité la ville, on est là pour 3 jours, et on a fait le tour de l’endroit. On va trouver des activités ! Une petite remorque de churros ouvre devant nous, génial ! Étonnement, on ne reçoit pas un sachet avec une dizaine de churros comme chez nous, mais un gros churro fourré, au dulce de leche ou au chocolat au choix. C’est super bon, mais ça a un goût de trop peu…
Les propriétaires du logement nous ont laissé du bois pour faire du feu. Il y a dans la pièce principale un vieux poêle à bois, qui ressemble aux anciens modèles à charbon, avec un tuyau de cheminée apparent qui monte via quelques coudes direct dans le toit. J’essaie de l’allumer, la fumée sort de partout, mais comme je n’ai pas de petit bois, le journal n’arrive pas à faire prendre les bûches. Tant pis, les filles auront quand même chaud, il y a une pompe à chaleur dans leur chambre à l’étage. Et pour nous, une grosse couverture fera l’affaire.
30/09/2022 => Jour 29
Le programme de la matinée, c’est la visite de la vallée de la Lune. C’est dans le village voisin, une zone où la terre et le sable ont formé un paysage assez spécial. Le problème, c’est que c’est très mal (voir pas du tout) documenté. Le point est indiqué sur Google Maps, donc on suit le GPS. On s’avance sur une piste toute cabossée, et on se gare au milieu de nul part. On voit quelques massifs qui ressemblent à ce que l’on veut voir, cependant, on ne trouve pas de chemin pour se promener. On s’enfonce dans quelques sentiers qui débouchent sur des culs-de-sac, on trouve quelques cabañas isolées, et finalement un chien défendant son territoire nous pousse vers la plage. On en profite pour faire notre check baleine, Maman Blondinette décèle un dos furtif, mais les filles et moi ne regardions pas dans la bonne direction.
Les estomacs commencent à grogner, nous reprenons la voiture pour rejoindre le village : La Pedrera. C’est encore trop tôt pour manger, nous allons voir les « falaises » du village. Nous n’avons pas la même définition de falaise ! C’est tout de même intéressant, les roches sur la plage sont uniques en Uruguay, elles datent de la séparation des continents. On trouve le même type de rocher en Namibie ! On regarde une otarie jouer, mais pas de baleine. Quelques classes d’élèves de primaire passent près de nous, c’est amusant de voir leurs uniformes : tablier blanc pour tous, même pour les enseignants. On travaille la relativité du temps, entre 5 minutes à s’ennuyer en attendant le repas, et les 5 minutes suivantes à observer un petit rongeur à quelques pas de nous. Après un repas d’empanadas dévoré dans une épicerie locale, on rentre à la maison pour une après-midi tranquille. Anouck ramasse quelques pommes de pin pour allumer un feu, j’arrive à brûler une buche mais je le charge pas assez vite, et le feu ne reprend pas à la bûche suivante.
Aujourd’hui, nous avons eu des nouvelles de Coquillette. La brigade anti-drogue uruguayenne fait un contrôle sur les camping-cars qui descendent de notre bateau. Tous ceux qui étaient en container passent au scanner. Pour ceux qui ne sont pas en container, ils en ont sélectionné six au hasard. Le nôtre en fait partie. La brigade canine passera lundi matin, donc ça sera difficile d’avoir notre véhicule avant mardi. Nous avions réservé des logements jusqu’à dimanche soir, on trouve dare-dare une chambre pour lundi soir.
01/10/2022 => Jour 30
On retourne aujourd’hui à la Laguna de Rocha. Cette fois-ci, c’est préparé. On a vu sur la carte de Geocaching qu’il y avait un sentier qui amène à un observatoire à oiseaux, et ensuite à la plage. C’est bien balisé, il y a des multitudes d’oiseaux de toutes sortes, un peu loin mais on s’émerveille quand même ! Le chemin vers la plage longe une partie de la lagune dont le sol est ensablé, on y aperçoit des tas de crabes, et des carcasses un peu partout où l’on marche. Les oiseaux pêcheurs doivent s’en donner à cœur joie ! Sur la plage, on laisse les filles ramasser des coquillages, et nous observons l’horizon, espérant une nageoire ou un souffle d’eau. Sur le groupe Whatsapp, les baleines sont visibles à Punta del Este, plus au sud. Zut !
On retourne en ville, on cherche le musée de La Paloma. Le point GPS n’est pas bien placé, on galère un peu, mais avec persévérance, nous finissons par trouver. Il s’agit d’une ancienne gare, plutôt petite, dans laquelle il y a une exposition avec quelques animaux marins empaillés, des photos de surfeur ou de pêcheur au harpon, et des explications sur l’histoire de la ville. C’est vieillot et nous en faisons vite le tour. À midi précise, nous sommes devant le restaurant que nous avions promis aux filles. Nous l’avions repéré le premier jour, il n’ouvre que les midis du we, et a une petite plaine de jeux sur la terrasse. On se régale, notamment avec un dessert glacé chocolat/dulce de leche/biscuit.
Maman Blondinette avait repéré qu’il y avait une fête de la musique en fin d’après-midi, nous nous y rendons donc pour profiter de l’ambiance. Derrière la scène où il y a déjà un groupe qui joue, un grand château gonflable en forme de Bob l’éponge est visible. Nous laissons les filles y jouer 1/2h, puis on retourne devant la scène, le gros haut-parleur de l’attraction pour enfants masquait la bonne musique de la fête. Nous entendons un trio sympa qui présente des chansons chères au cœur des Uruguayens.
Ensuite un clown monte sur scène, remercie les nombreux sponsors en les citant à toute vitesse, battant le record d’Eminem du nombre de mots à la minute. Il enchaine ensuite par quelques chansons enfantines qui mettent l’ambiance, suffisamment faciles pour qu’on puisse suivre les paroles avec le public. Il fait pas très chaud et les filles commencent à fatiguer, on ne rentre pas très tard. Ce soir, victoire, avec des pommes de pin, du petit bois et des bûches, j’arrive à faire un feu qui nous réchauffe toute la soirée.
02/10/2022 => Jour 31
On quitte notre logement aujourd’hui pour se rapprocher de Montevideo. Au moment de rendre les clés à la propriétaire, les filles ont décidé de lui offrir un bouquet de fleurs. Elle a été charmée, nous a parlé une vingtaine de minutes, et nous a embrassé tous les quatre. On est monté dans la voiture tout heureux de cette rencontre chaleureuse.
La Paloma Salinas
5h
222 kms
Je peste un peu que les baleines se cachent à nous, je propose de longer la côte, en attendant un message sur le groupe Telegram pour orienter nos recherches. On s’arrête à José Ignacio, petite station balnéaire. On admire le phare (la montée est interdite au moins de 12 ans ! Léna râle !) et on se promène sur la plage. De nouveau, une otarie vient faire le show, mais pas de cétacé. Nous cherchons un resto ouvert dans le centre du village, rien de rien, hormis un établissement de luxe sur la plage, avec voituriers et majordome derrière son chevalet. On finit chez un glacier, qui en plus des glaces nous propose 4 croissants, soyons fous, on mangera sainement ce soir !
On relonge la côte, et on s’arrête sur une plage de laquelle, d’après les signalements, on apercevait régulièrement les baleines la semaine passée. Les Blondinettes s’amusent bien dans le sable, mais rien en vue, et il est l’heure de partir pour notre logement.
La route est un peu longue, on quitte la côte de l’Atlantique et on remonte le « Rio », l’énorme estuaire qui sépare Buenos Aires de Montevideo. Lorsque nous arrivons au point GPS (il n’y avait pas d’adresse précise), nous ne sommes pas sûrs de nous. Il n’y a rien d’indiqué, pas de sonnette, une voiture à vendre devant. Anouck téléphone, et après de longues explications sur comment trouver l’endroit, la dame sort et nous voit, nous étions arrivé à la bonne destination. Les photos Booking qui auraient pu nous aider sont prises de la plage, pas de la route, très utile…
Le logement a la grande classe, chalet en bois avec vue sur le fleuve, à deux pas de la plage de sable fin. On profite qu’il y a encore du soleil pour un dernier tour sur la plage, ensuite on rentre manger et dormir, demain, nous retournons à Montevideo pour rendre la voiture de location avant de retrouver Coquillette !
Comments (2)
sympa. J’espère que vous pourrez en voir plus tard des baleines !
Oui, c’est prévu sur la côte argentine dans quelques jours. On croise les doigts !