06/12/2022 => Jour 96

Joyeuse Saint Nicolas! On se régale de nos délicieuses brioches faites maison! On se met ensuite en route sous un vent violent direction Puerto Natales. En chemin, nos 1ers condors nous survolent : on est comme des fous!!! Mais ils vont trop vite pour qu’on les prenne en photo. Pause midi le long d’une rivière où j’arrive à photographier un ibis pour la première fois!

Arrivés à Puerto Natales, on s’arrête discrètement à une boulangerie pour commander le gâteau d’anniversaire de Zora. Je l’avais repéré sur maps : elle cuisine de superbes gâteaux cake-design et me demande de lui montrer la forme que je veux ainsi que les différentes crèmes entre les couches. Pas de souci pour le récupérer le jeudi 8 décembre qui est férié ici. Je prends un certain temps mais les filles jouent et n’ont même pas remarqué mon absence, chouette!

On repart dans la ville direction le bord de l’eau : c’est un fjord alimenté par l’océan Pacifique. Comme d’habitude, on se dirige vers l’office du tourisme pour compléter nos informations sur la zone (et surtout sur le Parc Torres del Paine la grande attraction du coin). Le monsieur répond volontiers à toutes nos questions même lorsque les filles réclament d’aller à la piscine. Il nous dit que c’est assez difficile même pour lui d’y accéder car les créneaux sont souvent réservés pour les écoles. Il nous conseille plutôt un hôtel qui possède un spa. Tant pis, on abandonne l’idée. Il offre aux Blondinettes 2 livres d’information et de coloriage sur Puerto Natales. On continue notre promenade sur le quai d’où l’on voit de nombreux cygnes à tête noire. On se prête au jeu des photos devant le Milodon : un grand animal préhistorique de la famille des paresseux et dont les restes ont été découvert dans une grotte non loin d’ici. Une statue de main avec seulement des doigts qui sortent du sol nous rappelle notre début du voyage en Uruguay à Punta del Este. De retour à Coquillette, où l’on s’est réfugiés des averses, quelqu’un toque à la porte : ce sont les Quintopinos qui arrivent en ville eux aussi. Comme à Punta Arenas, on papote sous la pluie avant de se dire à très vite.

J’ai repéré sur ioverlander un super endroit pour dormir au bord d’un lac avec vue sur les montagnes. Avant cela Patrick doit nous conduire sur 6 km de ripio : grrr on s’en serait bien passé de celui-là. A l’arrivée la vue est splendide : aucun regret d’avoir emprunté le chemin abimé! Des Chiliens de passage sur le spot me montre avec leurs jumelles qu’il y a des condors sur la falaise au dessus de nous. Mais je n’arrive pas bien à comprendre leurs indications (au-dessus de la tâche blanche, à droite en diagonale) et ne vois aucun volatile. Je n’avais pas anticipé le manque de réseau à cet endroit là : mon belge préféré attendra demain pour envoyer un message de Saint Nicolas à sa famille.

07/12/2022 => Jour 97

Ce matin au réveil, la vue sur les montagnes est tout à fait dégagée, c’est splendide. Et du côté des falaises on aperçoit enfin plus longuement le Condor des Andes qui longe les parois en planant, s’y pose puis repart dans les courants ascendants. On part ensuite sous un temps magnifique vers notre activité du jour : la Cueva del Milodon. C’est une réserve nationale donc payante pour les adultes (comme partout au Chili).

On s’acquitte de notre droit d’entrée avant de se diriger vers la grotte. Comparée à Choranche, on ne peut pas dire qu’on en prend plein les yeux… On en apprend plus sur les panneaux à propos d’animaux qui ont peuplé la zone dont le milodon. La trouvaille d’ossements de ce gigantesque animal démontre qu’il vivait là il y a 10 000 ans. On prend un peu de hauteur (ce qui fait râler Léna et Zora) en marchant jusqu’au mirador d’où la vue sur la vallée et les montagnes est magnifique!

Après une pause repas à Coquillette, on roule un peu dans la réserve : ouille! Le chemin est vraiment en très mauvais état. On continuera à pied pour visiter deux nouvelles grottes. La végétation et les formations rocheuses sont vraiment très belles. Les filles ont retrouvé un peu d’entrain ce qui nous permet de profiter tous les 4 de cette balade bucolique.

De retour à Puerto Natales, petit stop à la laverie puis Patrick tourne un peu pour trouver où se garer à proximité d’une chocolaterie que nous avions repérée pour le goûter. Pâtisseries faites maison et chocolats chauds : il n’en faut pas plus pour nous rendre heureux! On repart avec Coquillette pour se rapprocher du supermarché : ce n’était pas l’idée du siècle… Quelle galère pour se garer, on finit sur l’herbe entre un trottoir et la route avec un dévers très important. J’essaye de cuisiner pendant que Pat nous réapprovisionne : tous les rondelles de carotte roulent dans le couloir! 😂 On retourne chercher notre linge propre (quelle efficacité!) puis on trouve un endroit tranquille pour dormir le long de la baie. Le soleil nous offre un très joli coucher dans ce panorama enchanteur.

08/12/2022 => Jour 98

Aujourd’hui c’est journée d’anniversaire sous un temps très pluvieux. Notre Zora d’amour fête ses 8 ans! C’est donc elle qui décide du programme : plaine de jeux en vélos et trottinettes, menus choisis (riz-ratatouille + gâteau le midi et pizza le soir), dessin animé et Lego.

Patrick déplace Coquillette vers une plaine de jeux repérée la veille : c’est une sorte de jeu routier avec des routes, rond-point, panneaux de signalisation, passage piéton, etc. Tout le monde enchaine des tours de vélo, trottinette ou joue son rôle de piéton, policier, camion poubelle, etc. A la fin de la matinée, on se dirige tous vers la pâtisserie (impossible de cacher le gâteau dans le camping-car jusqu’au dessert). Elle était tellement heureuse de découvrir cette jolie licorne!! La journée continue avec une grande partie de Lego pour que les Blondinettes puissent jouer avec le cadeau demandé par Zora (ouf elle avait envie d’un Lego Friends qui était caché dans Coquillette depuis notre départ de la maison en juillet). Les filles enchainent l’après-midi avec un visionnage de dessin animé puis on part faire nos pleins d’essence et d’eau pour les jours qui arrivent.

On roule un peu le soir sur plusieurs kilomètres de bitume puis de ripio pour rejoindre un spot non loin de l’entrée du Parc National Torres del Paine. Nous nous endormons sous la pluie au bord d’un ruisseau, non loin d’une cascade.

09/12/2022 => Jour 99

Quel chouette réveil ! On ouvre les stores et le ciel est bleu, les montagnes qui se cachaient à nous se dévoilent, c’est très beau. On ne traîne pas, on veut aller voir ce parc Torres del Paine ! Le ripio reprend, avec des passages plus ou moins difficiles, et des parties bitumées qui font du bien, mais dans lesquelles il y a des trous énormes, je ne peux pas rouler vite. Quant au panorama, comment dire ? On s’extasie à chaque virage. Les montagnes qu’on distingue au loin sont celles du parc, il y a quelques nuages accrochés mais un beau ciel bleu. On traverse des mini-canyons qui débouchent sur des nouvelles vues, on a envie de prendre des photos tout le temps. On passe à côté du lac Toro, on est ébahis : c’est un lac miroir ! Ici, en Patagonie, pas un souffle de vent ! On a du mal à y croire, j’immortalise cela avant que la brise ne se lève.

Nous arrivons devant l’entrée Serrano du parc national. Nous avions pris nos billets en ligne, un garde scanne nos QR-code et nous voilà entrés. Ce domaine est immense, il y a une vingtaine de kilomètres jusqu’à la première balade que l’on veut faire.

On prend le pique-nique avec nous pour ce 1er arrêt, il y a 10km à parcourir, nous ne serons pas rentrés pour midi. La majorité du parcours se fait sur une plage de galets et de sable noir, avec vue sur le lac Grey. Sur celui-ci flottent des icebergs. Oui, des icebergs ! Ils se décrochent du glacier au bout du lac, et dérivent jusqu’à la plage. Ceux qui s’échouent sur le sable sont bien entendus petits, mais à une vingtaine de mètres il y en a un énorme ! Nous tombons sur Christelle et Laurent, nous avons fait le même parcours à peu près depuis Puerto Madryn, sans se recroiser. On discute un peu, et on va cueillir des morceaux de glace à sucer pour les Blondinettes.

Ensuite on fait le tour d’une presqu’île, on trouve un endroit isolé pour manger, avec vue sur un autre iceberg à la forme rigolote, les filles l’appellent la poule porteuse. Le retour se fait par la même plage, les filles râlent un peu. La promenade suivante est 26 kilomètres plus loin. Il s’agit de passerelles en bois qui vont vers un hôtel, et qui offrent un point de vue sur une cascade entre deux lacs turquoise. L’aller-retour fait 700 mètres, cette fois-ci personne ne se plaint.

Un peu plus loin, on trouve le départ vers le mirador des condors. Il s’agit d’une grosse montée vers un sommet avec une vue à 360°. Les filles sont pleines d’énergie, nous grimpons rapidement. Là-haut, il n’y a pas de condors mais beaucoup de vent ! On prend quand même le goûter là-haut : les restes du gâteau d’anniversaire de Zora, miam ! À la descente, nous rencontrons des francophones qui ont repéré Coquillette, on discute un peu. Les Blondinettes décident de courir toute la suite, Léna s’exclame que c’est la plus belle aventure de sa vie. C’est un peu exagéré mais ça fait plaisir ! Au final, nous avons fait 2,5km aller-retour et 260 mètres de dénivelé en 1h15, pause goûter comprise !

On redémarre, Pat fixe la gopro sur Coquillette : les panoramas sont somptueux ! On s’arrête à un poste de garde, je vais me renseigner sur les endroits autorisés pour dormir. Je reviens avec deux bonnes nouvelles : la météo sera encore meilleure demain, et l’on peut dormir sur le parking le plus proche du départ de la randonnée.

En y arrivant, on repère le camping-car des QuintoPinos, et on découvre le camion des CheersOnTracks. Romain, son propriétaire, vient nous accueillir. On discute installation, rando et puis apéro ! Romain et Caro ont deux enfants. Léon, 11 ans, jouent avec les garçons QuintoPinos, les Blondinettes sont ravies de rencontrer Suzie, 7 ans. Nous décidons de faire la randonnée à trois familles, ça motivera la marmaille !

Nous allons coucher tôt, car il faut partir tôt demain !