22/01/2023 => Jour 143
Après avoir vu l’église de Rilan, nous allons vers le village de Yutui, on se rend compte que l’agglomération ne comporte qu’une rue étroite, qu’on ne pourra pas se garer sur le bas-côté, donc lorsqu’un habitant propose qu’on se gare dans son champ pour 2€, on accepte. Le champ est très en pente, mais il nous demande de nous garer au début, pour laisser la place aux voitures plus haut.
La fête est un peu plus loin, dans un pré. On y trouve l’église traditionnelle, quelques stands d’artisans, un château gonflable et une scène. Tout autour de la prairie, les associations du village préparent des spécialités gastronomiques, les BBQ sont déjà bien chauds ! On fait le tour pour repérer ce qui nous intéresse. Pour les Blondinettes, c’est facile : le château gonflable ! On les laisse s’amuser 15 minutes, puis on va se promener.
Il n’y a pas encore trop de monde, on descend la rue jusqu’à la mer, où on voit les bateaux chargés de visiteurs qui arrivent. On remonte donc vers la fête, et on fait deux équipes. Papou et moi sommes tentés par les barbecues d’agneau, Anouck et Mamou par les milcaos et les empanadas. Tous les emplacements à l’ombre sont déjà pris, on trouve un bout de table au soleil pour déjeuner.
Anouck veut tenter aussi le « mote con huesillo » , une boisson typique du Chili. Le stand où elle a vu cela est bondé, une file d’au moins 40 personnes. Je vais voir dans un autre stand, je vois « mote de habas » donc j’achète. Je me retrouve avec un sac de fèves chaudes, qu’ils mangent en apéro. Ce n’est pas du tout ce qu’Anouck voulait ! Heureusement, je trouve sa boisson un peu plus loin, elle apprécie ! Moi pas trop, c’est assez particulier.
On observe avec curiosité un stand où ils font le curanto traditionnel, un trou avec un feu de bois, des pierres qui chauffent, la nourriture posée dessus, avec des grandes feuilles pour faire une cuisson à l’étouffée, le tout couvert sous une bâche. Pour pouvoir gérer l’affluence, les portions sont déjà prêtes dans des filets en plastique (moules, poulet, milcao et saucisse), ce n’est pas très engageant !
La musique a commencé, ce sont des chants folkloriques, avec des démonstrations de danse. On regarde un moment, on crie beaucoup lorsque le présentateur demande d’où on vient, fiers de citer des pays d’Europe alors qu’on entend surtout les villages de l’île et les grosses villes de la région. Mamou se prête au jeu du tir à la corde, Yutui contre les autres, pendant que Léna déguste une barbe à papa très colorée. Vers 16h, il y a beaucoup de monde, on décide d’y aller.
Mauvaise surprise au parking, une voiture s’est garée devant nous, nous ne pouvons pas sortir ! Je vais râler près du propriétaire, il a eu la bonne idée de prendre le numéro de téléphone de la personne qui s’est mise là. Il l’appelle et 10 minutes plus tard, une femme vient bouger la voiture, nous pouvons partir.
Énormément de gens se sont garés sur les bas-côtés, de chaque côté de la route. Ce n’est pas facile à manœuvrer, surtout qu’il y a des bouchons ! Les gens qui arrivent bloquent ceux qui veulent sortir, et comme c’est impossible de se croiser, c’est compliqué. Nous voyons une voiture de gendarmerie dans la file, mais ils ne se bougent pas pour faire la circulation, finalement ce sont des locaux qui s’y collent. Dans ce désordre complet, on finit par toucher une voiture mal garée sur le côté.🙄 Plus de stress que de mal…
En remontant la route d’accès, on voit que le bouchon fait plusieurs kilomètres, et qu’il y a des gens garés super loin pour venir à cette fête ! Nous sommes bien contents d’en être sortis !
23/01/2023 => Jour 144
Derniers moments sur l’île de Chiloe. On vide toute notre cabaña ce matin, on fait le plein et on part vers le nord. Nous avons prévu de visiter Ancud avant de prendre le ferry pour le continent. Anouck a repéré un mirador pour se garer, un peu éloigné du centre. On part donc en expédition à pied, on trouve bien entendu l’église de la ville.
On descend vers le marché du port pour trouver à manger. On prend des empanadas et des milcaos (beaucoup plus huileux que la veille). Nous allons les manger sur les quais. On se fait aborder plusieurs fois par des mendiants, nous ne sommes pas à l’aise. Nous retournons vers Coquillette, en achetant du pain et des légumes. Puis nous partons vers le port pour quitter Chiloe.
Le GPS me fait prendre des rues transverses dans la ville pour gagner du temps, ce n’est pas toujours une bonne idée. Une grosse rigole prise d’une mauvaise manière, et on entend un gros bruit à l’arrière du camping-car. Lorsque je vérifierai plus tard, c’est une des poutrelles en aluminium qui soutiennent la cellule qui s’est brisée. Elle était déjà abîmée à un autre endroit, ça devient inquiétant.
En arrivant au ferry, on nous fait monter directement, pas de temps d’attente, chouette ! Le bateau ne va pas droit à l’arrivée, il dévie beaucoup à l’ouest, sans doute pour éviter le ferry qui arrive du continent. Ça nous permet d’admirer un énorme pilier au milieu de la mer, ils sont en train de construire un pont pour relier l’île au continent !
Chiloe Continent
30 minutes
5 kms
À la sortie du bateau, après 30 minutes de traversée, nous avons une agréable surprise. Une autoroute ! Une vraie, avec 2*2 bandes, où on peut rouler vite ! Mamou et Papou sont tellement contents qu’ils s’endorment sur le trajet. Bon, c’est livré avec tous les accessoires : nous avons un péage à la sortie. Mais je ne pensais pas qu’après 5 mois de voyage, ce qui me manquerait le plus de l’Europe ce serait les autoroutes !
Sortie du bac Puerto Varas
1h10
77 kms
Nous arrivons à Puerto Varas, ville bourgeoise sur les rives du lac Llanquihue. Comme à Annecy, c’est la plaie pour s’y garer. On trouve finalement à la sortie du village. Les filles s’empressent de mettre les pieds à l’eau pendant que Papou et moi allons retirer de l’argent, il y a une Scottia Bank sans frais ici. Nous repartons pour la cabaña du jour. Nous en avons choisi une avec piscine et plaine de jeux, un peu au dessus du budget. Mais demain, c’est l’anniversaire de Léna, autant le fêter dans un lieu sympa !
24/01/2023 => Jour 145
6 ans ! C’est qu’elle grandit notre princesse !
Anouck et moi allons chercher le gâteau que nous avons commandé dans le village voisin. Nous avions trouvé l’adresse sur internet, ce n’est pas du tout une boulangerie avec pignon sur rue. Nous sommes en plein quartier résidentiel, la dame prépare ses pâtisseries dans une annexe de sa maison. Elle est toute fière d’avoir des clients étrangers, ses voisins curieux viennent voir pourquoi un véhicule français est dans leur rue.
Nous repassons au supermarché pour compléter les placards, le premier magasin n’a pas de stationnement possible, le second nous tend un piège : une odeur de poulet rôti flotte dans tout le magasin. On craque, on sait que Léna adore cela ! On rentre à la maison déguster cela. Le gâteau rend Léna toute heureuse, il correspond à ses attentes, on voit les étoiles briller dans ses papilles euh yeux !
Après, nous allons profiter de la piscine. Enfin, surtout Zora, car l’eau est glaciale, il n’y a qu’elle pour supporter cela ! Léna, Anouck et moi acceptons d’y barboter un peu pour rendre heureuse la petite sirène, mais c’est vraiment difficile d’y rester longtemps tellement c’est froid. Surtout qu’il ne fait pas beau aujourd’hui, il commence même à pleuvoir.
Les Blondinettes rentrent pour jouer avec les lego que Léna vient de recevoir. Ensuite, Léna avait demandé qu’on mange un apéro devant un film pour le repas du soir. On aiguille la programmation vers Encanto, dans le thème du voyage. La table est bien chargée, l’apéro est copieux. Léna s’endort heureuse de sa journée « parfaite » !
25/01/2023 => Jour 146
Ce matin, une fois la cabane vidée, nous descendons vers la plage de Frutillar. On se promène sur le bord du lac, les châlets sur la rive sont clairement d’architecture allemande, d’ailleurs on y peut y lire des inscriptions germaniques. Il y a eu en 1850 une forte immigration allemande dans la région, ils en ont gardé des influences fortes.
Nous allons jusqu’au ponton sur le lac, symbole de la ville. Ensuite nous repartons, nous avons prévu de faire le tour du lac par le nord, alors que notre prochain logement est au sud. Le GPS veut nous faire remonter loin du lac pour prendre la route principale, mais l’itinéraire sur la côte nous semble attrayant. En effet, contrairement aux indications de Maps.me, ce n’est pas un chemin de ripio. Du moins jusqu’au village suivant, la route est belle.
Après le ripio commence, et pour revenir sur la voie principale, c’est du ripio aussi. 4km à rouler prudemment, et ensuite c’est de l’asphalte jusqu’à Puerto Octay. On se gare dans le centre du village, et on monte sur les hauteurs pour atteindre des miradors. C’est étonnant, ils sont dirigés vers le village et non vers le lac. On continue vers le cimetière qui a la plus jolie position du village. Sur un éperon rocheux face au lac, toutes les tombes sont orientées les pieds vers l’eau, comme s’ils pouvaient admirer le paysage.
Nous retournons vers Coquillette, et nous prenons le pic-nique, les Blondinettes à l’intérieur, les adultes dehors. J’ai installé la table à l’extérieur pour la première fois depuis l’arrivée de Mamou et Papou. L’étape suivante, c’est au village Las Cascadas. Devinez pour voir quoi ?
Nous n’avons pas accès au stationnement voiture, ça nous rajoute 1km de marche jusqu’au début du sentier. Un chat nous accueille, Léna décide de l’adopter. Au bout d’un moment, elle ne nous suit plus. Lorsqu’on se retourne, elle est en train de le porter ! Heureusement, le matou est effrayé par des voitures qui passent, il abandonne Léna.
Un gars à l’entrée essaye de nous soutirer un pourboire, Anouck lui dit au retour. Il y a beaucoup de familles chiliennes qui font cette promenade, nous sommes dans un canyon le long d’un torrent. Les parois sont couvertes d’une végétation luxuriante, avec de l’eau qui ruisselle partout. Le chemin est facile quoiqu’un peu boueux. Le clou du spectacle, c’est une grande cascade, avec un bon débit et des nuages de gouttelettes qui vaporisent les courageux qui s’approchent du pied.
Maman Blondinette réalise qu’on est un peu juste sur le timing, par rapport à l’heure annoncée au logement du soir. Le retour se fait au pas de course, on redémarre et on reprend notre tour de lac. Anouck échange avec la propriétaire, qui nous donne rendez-vous à proximité de son logement, comme il n’y a pas d’adresse exacte.
Un câble électrique passe bien trop bas pour nous, un voisin nous guide et nous dit de forcer sur le fil, avec une perche il l’écarte lorsque ça force trop. La cabane est bien aménagée, mais on dirait qu’elle n’a pas été habitée depuis longtemps, on trouve des cadavres d’insectes un peu partout. Ça ne plaît pas aux Blondinettes ! Comme tout bon AirBnB, il y a des choses qui traînent dans les tiroirs, Mamou me prépare un Pisco Sour avec les bouteilles présentes dans le buffet.
Après le repas, nous tentons d’atteindre le lac par le chemin indiqué par la propriétaire. Nous avons l’impression de marcher dans un lotissement privé, et quelques chiens s’approchent pour défendre leur territoire. On persiste et on trouve une minuscule plage de galets qui nous permet de profiter quelques minutes du coucher de soleil sur le lac.
On remonte en se disant qu’on tentera une autre route demain, là c’est l’heure d’aller coucher.
Comments (1)
Superbe ce gâteau d’anniversaire et chouette cascade.