26/01/2023 => Jour 147

Aujourd’hui le temps n’est pas très bon, nous avons donc décrété une journée tranquille. On fait plusieurs tentatives pour dénicher une plage au bord du lac Llanquihue mais nous tombons à chaque fois dans des chemins privés gardés par des chiens et des barrières. Les Blondinettes demandent à ressortir les vélos et Mamou joue au garde-barrière avec elles. Je fais voler un peu le drone, il n’a aucun problème à accéder au lac, lui !

27/01/2023 => Jour 148

Surprise ce matin ! Une équipe composée d’une vingtaine de perroquets est en train de dévaster le pommier en face de la cabane. C’est impressionnant, ça fait du bruit, des morceaux de pommes tombent de tout côté.

Nous voulons aller à la laverie aujourd’hui, pour que Mamou et Papou aient du linge propre avant de faire leurs valises. Je gare Coquillette à 9h40, tout semble fermé. Sur Google Maps, ils annoncent une ouverture à 9h. Maman Blondinette et Mamou emmènent les filles faire les courses dans l’épicerie d’à côté, à leur retour à 10h10, c’est toujours fermé. J’envoie un message Whatsapp, j’essaie d’appeler, puis on abandonne.

Nous partons à 10 minutes de là voir les cascades de Petrohue. Il n’y a pas trop de grandes chutes, c’est plutôt un torrent, avec une couleur féerique. Il y a du monde, on doit attendre un peu pour prendre des photos convenables. On profite des différentes balades proposées par le parc. On voit des renards, mais le bruit des touristes les font fuir.

À la sortie, il y a une réponse de la laverie, elle ouvre à 11h. On y retourne, Anouck et Mamou insistent pour que ce soit prêt tôt, elles ne peuvent obtenir mieux que 19h. Nous nous engageons sur une impasse juste à côté, de laquelle part un chemin piéton vers la plage du lac. Un habitant nous invite à se garer devant chez lui, il part dans quelques mois faire un tour d’Amérique du Sud en camping-car ! Nous réchauffons au four les empanadas achetées ce matin, accompagnées de milcao et de papas rellenas.

Ensuite Papou et Mamou emmènent les filles à la plage, Anouck fait une petite sieste, une fois la vaisselle finie, je vais les rejoindre au lac. Papou vient de sortir de l’eau, il a accompagné Zora pour lui faire plaisir, mais l’eau est vraiment très froide. Il y a un vent frais assez désagréable malgré le grand soleil. La consolation c’est la vue splendide sur le volcan Osorno.

À son réveil, Anouck nous rejoint mais nous décidons assez vite de continuer notre exploration des alentours. On repart en camping-car à l’assaut du volcan Osorno! On sait que les copains l’ont déjà fait et que la vue est très sympa mais que nos freins souffriront dans la descente. Nous ne testerons finalement ni la vue ni la descente car un carambolage a eu lieu en début de montée et Coquillette est trop massive pour passer entre les 2 véhicules accidentés. Je repars donc en marche arrière sur plusieurs centaines de mètres avant de trouver un bord de route pour pouvoir faire demi-tour.

On change nos plans pour continuer vers le village de Petrohue et son lac Todos los Santos. La vue est superbe : sur le lac et sur le volcan Osorno au pied duquel nous sommes garés. On se balade un peu dans le coin avant de se diriger de nouveau vers Ensanada car l’heure de la laverie approche.

28/01/2023 => Jour 149

Dernière journée avec Mamou et Papou.

Nous voulons aller dans le parc des Alerces pour voir des arbres anciens. Mais je n’ai pas étudié le parcours avant. On se retrouve sur une piste de ripio qui a l’air interminable. Le parc est encore à 50km ! Ce n’est pas vraiment la manière dont on veut passer ces derniers moments ensemble.

Nous décidons donc de partir pour Puerto Montt, le bus qui emmène Mamou et Papou à Valparaiso part de là. On se gare le long de la plage, on s’y promène et on y mange des sandwiches. Nous bougeons le camping-car sur la plage suivante, elle a l’air plus sauvage, et la route est moins passante. Les filles partent se baigner, Mamou s’assoit près d’elles pour les voir jouer, creuser des bassines, ramasser des coquillages.

À l’heure du goûter, nous partons Papou et moi avec les Blondinettes pour trouver des pâtisseries. Tous les foodtrucks ouverts à cette heure proposent du salé, on désespère un peu. Mais finalement nous trouvons une vendeuse de churros fourrés au dulce de leche ou au chocolat, miam !

Il est l’heure d’aller à la gare routière, les adieux sont difficiles alors on les fait brefs, en double-file. Nous partons sur le début de la carretera austral, sur une plage où l’on peut dormir. Cela fait bizarre, de n’être plus que tous les 4 après un mois à 6, il faut retrouver nos repères.

La plage de galets est modelée par la marée, avec de nombreuses petites îles. Nous allons admirer le coucher de soleil, rassurés par un message de Mamou qui dit que le départ s’est bien passé…

29/01/2023 => Jour 150

Une page se tourne. Après un mois de vie à 6, et surtout un mois de location de cabañas, nous redevenons des camping-caristes !

Nous avons décidé de rester la journée ici, nous sommes dimanche, et nous avons prévus d’aller au garage demain. Nous nous lançons dans un grand ménage, j’essaie de réorganiser certaines soutes et placards.

Les filles jouent dans la rivière qui se jette ici dans l’océan, ensuite Maman Blondinette les emmène se promener sur la plage. Elles se baignent dans un fond d’eau de mer chauffé lors de la marée basse, des dauphins passent, on y voit un bon présage pour la suite ! Anouck, qui avait tout le temps un planning très précis en tête, est dans le flou pour l’itinéraire des prochains mois (notre prochain rendez-vous c’est le 5 mai à Santiago).

30/01/2023 => Jour 151

Nous partons tôt ce matin, pour rejoindre le garage. J’ai contacté l’établissement par Whatsapp, le commercial m’a transmis le numéro de son chef d’atelier, et j’ai pris rendez-vous. C’est ici à Puerto Montt, mais de l’autre côté de la ville. On arrive dans une zone industrielle, je me gare devant de gros engins de chantier.

Je suis au bon endroit, mais les gens n’ont pas l’air de connaître la personne que je cherche. En grattant un peu, ici ils ne vendent que des pièces détachées. Ils m’ont redirigé vers un garage de Llanquihue, à 30 minutes d’ici. C’est sur le bord du lac du même nom, où nous avons passé la semaine dernière avec Mamou et Papou.

Nous y allons directement. C’est un énorme garage avec de nombreux bâtiments, des barrières et un poste de garde. On se retrouve noyé dans un flot de gros camions et d’ambulances qui viennent faire leur maintenance. Je vais m’annoncer à l’accueil, et après un temps d’attente, un mécanicien vient examiner Coquillette.

Je lui parle du bruit à l’embrayage, de la maintenance, de la rotule de direction à nettoyer et des poutrelles fendues (celles qui soutiennent la cellule sur le châssis). Il fait la vidange et s’occupe de la rotule, en nous autorisant à rester à l’intérieur. Il nous donne une adresse pour faire la soudure des poutrelles, ils n’ont pas le temps ici.

À 12h, nous partons manger. Le garage est assez loin du village. En chemin, nous trouvons un petit resto. Ça a l’air d’être un resto pour habitués, vu la tête qu’ont fait des clients en nous voyant à « leur » table apparemment. Après le repas, il est encore trop tôt pour remonter, on continue notre chemin vers le centre du village, en passant par l’ancien chemin de fer. On y admire le bord de lac, les statues de cygnes à tête noire et les sculptures en bois.

De retour au garage, le mécanicien nous annonce avoir juste le frein à main à resserrer, et on pourra partir. Un souci informatique les empêche d’éditer la facture, nous restons une heure à attendre à l’extérieur. On rencontre une autre famille française, on discute de nos soucis mécaniques, leur véhicule est neuf et ils ont des problèmes aussi. Ça nous permet de relativiser.

Nous partons enfin, en ayant payé finalement que 175€, c’est mieux qu’en France ! On décide de dormir dans ce village, on trouve une place dans un cul-de-sac le long de la plage. Les filles se mettent en maillot et vont se mouiller. Elles sont rejointes par la petite fille de la famille rencontrée au garage. D’autres enfants arrivent, ce sont des Suisses qui voyagent à 5 dans une voiture avec tente de toit, ça nous semble bien audacieux. On profite de la vue sur le volcan Osorno de l’autre côté du lac.

31/01/2023 => Jour 152

Nous roulons jusque Puerto Varas, juste à côté. Le garage pour faire la soudure est un peu dur à trouver : nous avons reçu les indications « classiques » en Amérique du Sud. C’est-à-dire au croisement de ces deux routes, la maison rouge. On trouve toujours les croisements, les maisons moins. Une fois l’atelier repéré, je trouve une place pour me garer à deux rues de là.

Je vais à pied m’expliquer, ils acceptent de m’aider tout de suite. Le temps de faire le tour du quartier, ils libèrent l’atelier pour y entrer Coquillette. Je stresse un peu, l’entrée est étroite, et avec la luminosité je ne vois pas la fosse au sol. Je montre à l’artisan les poutrelles abîmées, il accepte de les réparer. Mais je suis garé dans le mauvais sens, il me fait ressortir et refaire la manœuvre en marche arrière !

Il m’explique que les barres sont en aluminium, pour le poids. Pour lui ce n’est pas bon, c’est un métal trop faible. Il commence à travailler, Maman Blondinette part chercher des fruits et légumes dans le magasin d’en face, elle y trouve aussi du chocolat pour pâtisser (ouf, le chocolat qu’on trouvait jusqu’à présent était vraiment trop gras pour nos recettes de gâteaux habituels). Cela prend presque deux heures, mais il fait du bon boulot, il ajoute des plaques d’aluminium pour consolider la soudure. Il nous demande 80€, ouf, ce n’est pas trop cher. Nous voilà soulagés, Coquillette ne va pas s’effondrer.

Nous partons nous garer plus loin pour manger. Après, j’emmène Zora rechercher de l’argent liquide, pendant qu’Anouck trouve une plaine de jeux pour Léna. Nous n’avons plus de gaz dans notre bouteille argentine depuis quelques temps, ce n’était pas important tant qu’on louait des cabañas. Je regarde où on peut faire la recharge, mais les options sont rares dans la région, je convaincs donc Anouck de redescendre une fois encore jusqu’à Puerto Montt.

Il y a énormément de circulation, on ne se sent pas à l’aise, nous n’aimons vraiment pas cette ville. Nous trouvons le papy qui fait ça dans son arrière-cour. Il est chauffeur de taxi et vend du gaz en plus. Il est tout fier de me dire qu’il est le seul à charger les bonbonnes étrangères dans le sud du Chili.

Nous voulons maintenant avancer dans notre voyage. Il n’y a presque pas de spots référencés le long de l’autoroute, la plupart des voyageurs remontent cette portion assez vite et dorment dans des stations-service. J’en prends un au hasard dans la ville d’Osorno.

C’est un endroit vraiment pas magique, sur un bord de route assez sale, le long d’un mur d’enceinte d’une vieille usine. De l’autre côté de la route, il y a un parc assez joli, mais nous sommes trop fatigués pour en profiter. Finalement il y a peu de circulation ici, la nuit ne serait pas trop bruyante.

Et demain on repart !