01/02/2023 => Jour 153

Nous quittons rapidement la ville, et nous repartons vers le nord, en passant de l’autre côté de l’autoroute. Nous nous dirigeons vers le lac Rango. On rencontre des bouchons sur cette route secondaire, il y a des travaux avec des feux à alternance.

En arrivant au lac, on le contourne pour atteindre une plage à l’Est. Il y a plusieurs cascades à aller voir, mais elles sont sur des propriétés privées, c’est à chaque fois payant. On trouve finalement un point de vue, en regardant par dessus une barrière.

Nous arrivons à Llifen, petit village. On est posé sur un petit parking, à l’ombre, avec la plage de l’autre côté du bosquet d’arbres. Il y a une petite digue, avec quelques sculptures en bois. Nous acceptons, au grand bonheur des Blondinettes, de les accompagner dans l’eau. Les nuages gris du matin ont laissé place à un grand soleil, l’eau n’est pas trop froide. Nous apercevons des petites écrevisses d’eau douce dans le lac. On en profite à fond !

Le soir, nous avons droit au coucher de soleil sur le lac, ça nous remplit de bonheur après ces journées pesantes que nous venons de vivre (au-revoir à Mamou et Papou, réparations du moteur et de la cellule).

02/02/2023 => Jour 154

Nous profitons à nouveau du lac et du soleil. Je sors les masques de snorkeling pour observer les écrevisses. Cette journée nous fait énormément de bien, après le petit passage à vide des derniers jours. C’est aujourd’hui que j’apprends comment on dit « retraité » en espagnol. En parlant avec le gars du foodtruck sur le parking, il me dit que je suis « jubilado », j’aime ce mot, je le replacerai souvent !

Une journée tranquille et reposante : on décide d’en ajouter plus souvent à notre programme.

03/02/2023 => Jour 155

Nous décidons de retraverser le pays maintenant, nous allons voir le Pacifique. Notre destination sera Valdivia. Nous n’écoutons pas le GPS qui veut à tout prix nous faire prendre l’autoroute. Il y a une route qui va tout droit vers notre destination, c’est celle-là qu’on veut.

Nous arrivons à Valdivia, et nous traversons toute la ville pour trouver où nous garer. On trouve une laverie, elle accepte de prendre notre linge, mais il y a une coupure de courant, elle espère pouvoir nous le faire pour le soir.

Nous partons promener en ville, il fait super chaud. On se promène sur les quais de l’estuaire du Rio Calle Calle, il y a un marché au poisson qui nous attire. La pêche fraîche est nettoyée directement dans les stands, les déchets sont jetés derrière, où un employé les balaye vers la rivière. Et là c’est le carnage ! Combats entre les mouettes et les vautours, à qui aura le meilleur morceau. Puis c’est les lions de mer qui arrivent et qui prennent tout ! On reste quelques minutes à les observer, ensuite on continue à se balader.

Les filles ont très chaud et l’heure du goûter approche. Vive Google Maps, on trouve un petit café qui sert des glaces, loin de la foule. La patronne est toute contente d’avoir des européens, elle nous prend en photo, et nous poste sur son instagram quelques jours plus tard !

Nous quittons la ville pour aller jusqu’à l’océan. La route est peuplée de brasseries, il y a eu une forte immigration allemande qui a amené l’amour de la bière, enfin, de la blonde sans goût et légère ! 😜

Nous arrivons sur la côte Pacifique, il y a un monde fou. Le premier endroit référencé où nous essayons de nous installer ne nous plaît pas, c’est un cul-de-sac, sans vue sur la mer. Nous repartons sur la route qui longe la côte. Les paysages sont magnifiques, on dirait les calanques, la route serpente sur les falaises et redescend lorsqu’il y a un village.

C’est à chaque fois bondé, avec des routes pas très praticables. Plus on avance, plus on se rend compte qu’il n’y aura pas de bonne solution plus loin. Et c’est difficile de faire demi-tour, entre chaque village, c’est des routes étroites sans espace sur les côtés. Au bout d’une vingtaine de minutes d’énervement, je trouve un endroit pour faire ma manœuvre.

On revient presqu’au début de la route, je me gare en bord de route. C’est pas l’idéal, mais je me dis que les gens finiront bien par rentrer chez eux, et nous faire plus d’espace. Maman Blondinette emmène les filles se promener sur la digue. Je vais nous acheter un melon frais et de quoi cuisiner un gaspacho pour nous rafraîchir, il fait vraiment très chaud !

Les Blondinettes reviennent par la plage, il y a peut-être moyen de se garer sur la digue dans le village, il y a beaucoup d’allées et venues, on pourrait peut-être trouver une place. On croise les doigts et on y va. La chance est avec nous, on se pose près d’un escalier qui descend à la plage, on peut profiter d’un magnifique coucher de soleil !

04/02/2023 => Jour 156

Dès le réveil, les Blondinettes veulent aller jouer sur la plage. C’est calme ce matin, tous les vacanciers sont repartis. Les filles font des châteaux de sable, elles finissent en culotte et bien mouillées. Anouck cuisine, je bouquine près des filles. J’appelle aussi mon papa, pour une fois qu’on a de la vraie 4G ! Nous restons jusqu’au repas, en observant les oiseaux, notamment les pélicans.

Nos cuves d’eau sont presque vides, Maman Blondinette suggère de passer une nuit au camping. On en sélectionne un à Valdivia, pour ne pas avoir trop de route. On récupère au passage notre linge, que l’on paie vraiment pas cher ! C’est pourtant une laverie écologique chilienne ! En repassant près du port, Anouck aperçoit les lions de mer en train de se prélasser à proximité du marché, sans doute en train d’attendre leur repas.

Le camping est à la sortie de la ville, nous sommes bien accueillis par la fille de la proprio, elle nous installe sous un marronnier. Vu la chaleur, l’ombre de l’arbre fait plaisir et la douche est également bienvenue. J’installe des tapis à l’extérieur, pour faire des temps calme à l’abri du soleil, et hors du camping-car qui a du mal à se rafraîchir. Je commence ma routine de filtrage de l’eau, pour le remplissage de la cuve par contre, la propriétaire nous dit que ce sera payant. J’ai en effet dit qu’il nous fallait 100 litres. En réalité, c’est plus 160, mais on n’est plus à ça près.

Ça nous frustre un peu de devoir payer, on la voit arroser son chemin de terre pour éviter la poussière, laver sa voiture ou remplir sa piscine. Anouck profite de chaque aller-retour au bloc sanitaire pour remplir le bidon de 5L et le déverser dans notre petite cuve. Malgré la chape de chaleur qui nous accable, on se décide à cuisiner des pizzas. La pâte lève super bien, et le four n’a aucun mal à atteindre les 200°C. On mange dehors, le four n’a pas aidé Coquillette à redescendre en température.

Les filles retournent au trampoline jusqu’à 21h, ensuite Anouck leur lit un chapitre de Harry Potter, il est loin, notre rythme strict sur le rituel du soir !

05/02/2023 => Jour 157

La nuit a été compliquée, le camping a été très bruyant, la température a chuté d’un coup, on se réveille fatigué.

Une fois prêtes, les filles retournent jouer, d’autres enfants espagnols essaient de leur parler, ce qui perturbe vraiment Zora. Elle n’aime pas qu’ils continuent à dire des choses alors qu’elle leur a dit qu’elle ne comprenait pas. Léna, elle, joue le jeu, à chaque phrase, elle répond « qué ? » ! Lorsque des ados viennent squatter le trampoline, les Blondinettes saturent et nous demandent pour quitter cet endroit. On remplit donc notre cuve de 140L moyennant un billet de 10 000 pesos (12€).

Nous nous dirigeons vers Villarrica. Le trajet se déroule le long de zones marécageuses, les étangs marrons nous changent de nos lacs turquoises à l’eau transparente ! Il n’y a pas vraiment de lieu pour s’arrêter manger, on attend donc l’arrivée en ville pour le pique-nique. On prend 20 minutes de retard suite à un accident, avec circulation alternée.

Nous mangeons donc à 13h30, on ne se reconnaît plus. Il fût un temps où déjeuner à 12h05 était considéré comme trop tard !!! Le spot pour cette nuit est dans la ville, au bord du lac. C’est un parking gratuit, on a de la chance d’y trouver une place, à côté d’un camping-car chilien. Les Blondinettes se précipitent dehors, décrètent que c’est parfait, enfilent les maillots et se font tartiner de crème solaire, puis filent dans l’eau. Il y a des petits bassins de pierre où l’eau du lac se réchauffe au soleil et rendent la baignade vraiment agréable.

On se sent bien ici, la vue sur le volcan Villarrica est magique, il fait encore chaud. La météo est bonne toute la semaine, on se dit qu’on peut rester un peu ici. Je vais me baigner avec les filles, ensuite Anouck me relaie. Elle discute avec des voyageurs franco-suisses, elle se dit que peut-être ils voudront prendre l’apéro au soir avec nous.

Je pars donc à la découverte de la ville pour trouver un supermarché ouvert. Nous sommes dimanche, je trouve plusieurs magasins de vêtements ou d’électronique ouverts, mais pas d’épicerie. Je tombe finalement sur un supermarché, ouf, je peux avoir bières locales et chips.

Finalement, nous prendrons l’apéro seuls, interrompus par plusieurs chiliens qui admirent notre camping-car. On commence à être vraiment rôdés sur notre discours de présentation.

À la nuit tombée, nous avons droit à un magnifique clair de lune qui se reflète dans le lac, et à des fumerolles orangées au sommet du volcan. C’est dû à la lave qui éclaire la fumée, le volcan Villarrica est encore en activité !