27/04/2023 => Jour 238
Nous nous réveillons face à l’océan Pacifique. Ce matin, on propose aux filles de sortir de Coquillette pour contempler l’océan. Elles ne veulent pas, elles veulent les Playmobil, puis les Lego, enfin les Barbies. Pendant ce temps, Anouck va admirer le paysage, puis nous travaillons le planning de l’Île de Pâques. Il faut réserver le lieu où on laissera Coquillette, trouver un guide qui parle français. Il en faut un aussi pour visiter Valparaiso, on pense y aller mardi prochain.
Île Noire Concon
2h
98 kms
Après le repas, j’explique aux filles que je vais faire un tour dehors, puis qu’on part bientôt. Tout à coup elles se décident et m’accompagnent prendre l’air. Nous avons décidé de remonter plus au nord que Valparaiso, voir la dune du Pilat locale : les dunes de Concon. L’autoroute sillonne entre les collines de Valparaiso, soit arides avec des cactus, soit couvertes de maisons colorées. On entre dans Viña del mar, la petite sœur riche de Valparaiso.
On s’arrête près d’un centre commercial, il n’y a que des parkings souterrains où je ne passe pas, mais un agent de stationnement me positionne dans une impasse. Les filles sortent faire du shopping, Zora a besoin d’un nouveau gilet, et Léna d’un pyjama chaud. On repart 1 heure plus tard, sur l’avenue du bord de plage. C’est beau comme une promenade des Anglais, palmiers, zones vertes, plaines de jeux…
On sort de la ville et on distingue la dune de sable. Elle est collée à des immeubles, ça ne fait pas très sauvage. Je gare Coquillette le long de la route, notre baie vitrée face à l’Océan. Anouck repère rapidement des lions de mer, il y a beaucoup de cormoran aussi, la vue est très jolie. Je propose de monter la dune aux filles, mais elles ont la flemme. Et lorsque Zora se décide, elle veut que ce soit avec sa maman !
Anouck est prise par surprise, elle venait de se servir un thé. Il est 17h30, le soleil se couche bientôt. Elles partent au pas de course, Léna reste écouter la Lunii pendant que je fais des pizzas. Le sommet de la dune est troublant, les immeubles sont construits sur le sable, et la route aussi, ça rend la vue beaucoup moins impressionnante sur l’autre versant. Anouck et Zora ont le temps d’admirer le coucher du soleil puis de nous rejoindre avant le noir. Léna a du mal à s’endormir ce soir, sans blague, elle a refusé toutes les sorties aujourd’hui !
28/04/2023 => Jour 239
Pour motiver Léna à monter au sommet de la dune, Anouck propose que je rapproche Coquillette. La route qui contourne la dune monte tout le long, cela permet d’être beaucoup plus proche du sommet. Léna va explorer avec Anouck, ensuite j’y vais avec Zora. On ne laisse pas Coquillette seule, on a entendu des histoires de pillage sur un aller-retour sur la dune.
Concon Laguna Verde
1h20
48 kms
Ensuite nous reprenons l’autoroute pour le sud de Valparaiso. Les p’tits coquins nous ont conseillé le camping de Laguna Verde, pour servir de camp de base dans la visite de Valparaiso. Nous faisons halte au mirador au dessus du village, vue sur l’Océan et sur la lagune qui donne son nom à cette endroit. Après le repas, on continue jusqu’au camping.
On s’installe pour plusieurs jours, ils annoncent de la pluie ce we, on va rester planqués ici. Ce camp n’est pas le plus confortable, il a à peine l’électricité, et l’eau froide aux sanitaires. Mais l’environnement est merveilleux, on est au milieu d’arbres de toutes sortes, très vite on voit des colibris. On est sur le bord de la lagune, avec des poules d’eau et des canards. Sur les arbres les plus grands, des balançoires sont accrochées, pour le plus grand plaisir des filles.
Je mets le store, on se dit que s’il pleut, ça évitera d’avoir de la gadoue devant la porte. Pendant que les filles jouent, Anouck et moi faisons des relais pour remplir la citerne d’eau avec notre petit bidon de 5L. Je vais au village chercher du pain, les filles veulent m’accompagner en vélo. Je décroche l’attelage et on y va. Elles ont un peu de mal avec les chiens qui aboient un peu partout, mais elles sont heureuses de rouler ! Pour accompagner la soupe ce soir, on ouvre les tartinades achetées à Laur. On se régale !
29/04/2023 => Jour 240
La pluie, ça ne me manquait pas ! On a calculé, ça faisait plus d’un mois et demi qu’on ne l’avait pas vue. Cette nuit, en entendant la force de l’averse, je suis sorti à 3h du matin vérifier l’état du store. Il était tout plié sous le poids d’une poche d’eau. Je l’ai vidé tant bien que mal, et j’ai descendu les pieds pour augmenter la pente. Nous avons eu du mal à nous rendormir, on guettait les bruits suspects de l’eau sur le store.
Lorsqu’à 6h, nous avons entendu un énorme bruit, j’ai cru que la toile était déchirée. Je suis sorti en catastrophe, mais tout semblait normal. Nous avons trouvé l’origine du bruit seulement quelques heures plus tard : une énorme branche s’est cassée dans l’arbre voisin, sans doute trop de colibris posés dessus 😜. L’extrémité de la branche n’est qu’à quelques mètres de Coquillette, on a eu chaud ! Les évènements de la nuit ont bien mouillé l’espace devant le camping-car, on va rester à l’intérieur pour le moment.
On monte la deuxième table pour qu’on puisse allumer les ordis pendant que les filles jouent. École, lego, playmobils, barbie, elles sont bien occupées. Anouck se lance dans une lessive à la main pendant que je bosse sur mon ordi. L’après-midi, les filles regardent un film, puis on les envoie évacuer leur énergie en vélo. Elles s’amusent beaucoup à tourner dans le camp. Après le repas crêpes, elles ne font pas de manière pour s’endormir.
30/04/2023 => Jour 241
Encore une journée calme au camping, je décide de me lancer dans un gros chantier. Notre pompe à eau fuit un peu, et elle galère à mettre sous pression la petite cuve. Nous avons une pompe de rechange, je décide de la tester. En attendant, les filles jouent encore aux lego. Anouck prépare une liste de courses. Personne ne veut l’accompagner, mais au moment où elle part, les Blondinettes sautent sur leurs vélos et la suivent. Elles découvrent des cavaliers en tenue traditionnelle.
Je me casse les dents sur la plomberie, mais petit à petit j’avance. Je continue encore toute l’après-midi. Une fois tout remonté, rien ne fonctionne. Enfin si, le mode inversé. Mais ça ne va pas nous permettre de prendre une douche. Le camping n’a pas d’eau chaude, donc on comptait se laver confortablement dans Coquillette. Je redémonte et remonte le système plusieurs fois, il n’y a pas d’amélioration.
Les filles jouent beaucoup dehors, elles profitent à fond de leurs vélos qu’on ne sort pas souvent. J’occupe tout l’espace cuisine du camping-car, Anouck ne peut pas nous préparer les bonnes galettes de légumes qu’elle avait prévu, on mange des restes. Une bonne nuit de sommeil fera du bien, je m’y remets demain.
01/05/2023 => Jour 242
Pas de jour férié pour les Blondinettes, Anouck leur prépare des exercices d’école ce matin. Je redémonte la pompe, il y a une pièce que je pense avoir mal placée. En même temps, je prépare des quenelles (maison bien sûr, ça n’existe pas ici !). Au moment du repas, la pompe fonctionne presque. Elle charge bien l’eau, mais ne s’arrête pas quand elle est sous pression. Anouck me supplie de ne plus y toucher, le temps qu’on puisse prendre une douche.
Nous voulons aller à la plage cet aprèm, on se lavera après. Les filles y vont en vélo, que j’attache à un poteau sur la plage. Un chien lèvera la patte dessus, mais contre cela on ne peut rien faire. Il y a du monde sur la plage, malgré un vent assez frais. Des vendeuses de brioches passent à grand cri, ça change des chouchous français. Anouck repère des lions de mer, elle part les observer avec les filles. Quand elles reviennent, les Blondinettes ne résistent pas à mettre les pieds à l’eau. Elle doit être à 13°C, elles sont folles.
Léna commence à embêter tout le monde, elle lance du sable qui vole rapidement vers nos visages. Je l’emmène dépenser son énergie jusqu’au bout de la plage. Le soleil est encore haut, on ne regardera pas le coucher de soleil sur le Pacifique aujourd’hui. On repasse à la boulangerie en rentrant, c’est un peu la ruée vers l’or. Anouck reçoit des pains tout chauds, mais apparemment les locaux doivent passer des commandes, tout le monde ne sera pas servi aujourd’hui !
Au retour, on fait chauffer l’eau, et on parvient à prendre des douches chaudes, quel bonheur ! Tant que mes réparations tiennent, je m’occupe du réveil de Zora, la grande aiguille est sortie de son axe. Je la replace et ça refonctionne, ouf. Je vais me coucher sur une victoire !
02/05/2023 => Jour 243
Le réveil sonne à 7h ce matin. Il fait froid, ça aide à se préparer rapidement. On marche jusqu’au bus, qui arrive assez rapidement. Ce sont des minibus, une trentaine de places assises. Il est complet quand on entre, une personne nous laisse un siège, Zora s’y installe, Léna sur les genoux. Ça secoue pas mal, surtout quand on entre en ville, avec les ralentisseurs et les coups de frein aux feux de circulation !
Laguna Verde Valparaiso
50 minutes
17 kms
Valparaiso est la ville aux 42 collines. Ça se sent quand on est debout dans un collectivo. Nous arrivons bien en avance, ça nous laisse du temps pour trouver des toilettes avant de commencer la visite. Nous rencontrons Christian, notre guide francophone pour la journée. Il nous invite prendre un café pour discuter du programme de la journée.
Nous commençons par prendre un espèce de RER le long de la côte, pour rejoindre le marché aux poissons de l’autre côté de la ville. On y découvre, comme à Valdivia, les lions de mer qui attendent les déchets de pêche le long du quai. Il y a des pélicans aussi, nous pouvons pour une fois les observer de près ! Nous marchons sur la digue, Christian nous raconte plein d’anecdotes sur la politique, l’écologie, les grandes marées, les travaux publics…
Nous entrons dans une zone désaffectée, c’était des hangars de la compagnie ferroviaire, lorsqu’il y avait un train qui allait jusqu’en Argentine. Ils servent de lieux d’expression pour les jeunes, on peut y voir de nombreuses fresques et graffitis. Christian nous donne plein d’explications sur les styles, les techniques, le vocabulaire. On passe ensuite devant l’hôtel des lions de mer (ils ne peuvent y accéder qu’à marée basse)!
On prend un bus « trolley », qui fonctionne comme un tram, attaché à des fils électriques. Nous allons manger dans un restaurant populaire, une soupe (poulet ou fruits de mer) et des plats du jour (poisson frais pané, steak, côtelette). C’est très bon sans être de la haute gastronomie. Ensuite nous visitons une galerie d’œuvres d’art, coup de pouce du guide pour faire connaître l’artiste.
L’après-midi, nous parcourons les collines, au moyen de 3 funiculaires (sur les 14 encore en activité), d’escaliers (soi-disant 161 marches, j’en compte 159 ! 😅) et de toboggans (à la demande des filles). On admire de nouveau des fresques de styles très variés (c’est ça qui fait le charme de Valparaiso). Christian sort régulièrement des cartes et croquis anciens, pour illustrer ses explications historiques sur la ligne de front de mer et les différents bâtiments. On finit la visite vers 17h, on a bien marché, il faut reprendre le bus.
Celui-ci est de nouveau bondé. Il y a une place pour Anouck et Léna, et 5 minutes plus tard, une autre pour Zora et moi. Le chauffeur laisse monter beaucoup de monde, et a une conduite bien sportive. Une jeune femme fait un malaise juste à côté de nous, heureusement elle reprend vite ses esprits, on peut l’asseoir et continuer la route. On pensait aller voir le coucher de soleil, mais Léna s’endort sur les genoux de sa maman, on rentre donc se reposer au camping.
Plus que deux jours avant nos vacances à l’île de Pâques.