12/10/2023 => Jour 406
Avant de quitter Mindo, nous allons ce matin dans un parc à papillons. Il y a deux grandes volières, peuplées par des milliers de spécimens de toutes tailles et couleurs. Des assiettes avec des fruits sont posées à différents endroits, nous pouvons frotter les fruits pour attirer les papillons sur nos doigts.
Mais ce qui nous impressionne le plus Maman Blondinette et moi, ce sont les chrysalides accrochées délicatement à un grand panneau. Nous pouvons y observer l’éclosion des papillons, certains ayant plus de mal que d’autres. Ensuite ils restent longuement à cet endroit, pour faire sécher leurs ailes, avant d’oser prendre leur envol. On reste de longues minutes à admirer cela.
Ensuite les filles nous pressent de sortir, elles en ont marre. Sur la route, Anouck a repéré un petit resto vénézuélien, comme nous ne visiterons pas ce pays, testons sa gastronomie ! Nous nous régalons d’arepas, d’haricots noirs et d’émincé de bœuf bien assaisonné. Nous mangeons en terrasse, notre repas est interrompu par la visite de plusieurs toucans, nous sommes vraiment chanceux.
Mindo Mitad del Mundo
1h35
72 kms
Pour rejoindre la ligne de l’Équateur, nous reprenons la même route qu’à l’aller. Nous pensions que nous prendrions du temps à remonter vers Quito, mais finalement une grosse heure plus tard on est près du parc « Mitad del Mundo » . On décide de faire cette activité aujourd’hui, il est 15h et cela ferme à 17h. Nous demandons pour dormir sur place, ça ne pose aucun problème, on paye le forfait parking 24h.
En entrant dans l’enceinte, un garde qui parle un peu français parle d’un petit train qui fait le tour du site, les filles veulent absolument y aller. Cela n’a vraiment aucune valeur ajoutée, le site n’est pas très grand et le train ne fait aucun arrêt en route.
Après cela, en voyant les nuages gris qui menacent, on va tout de suite près du monument sur la ligne de l’Équateur. Bon, il n’y avait pas de satellite quand ils ont créé cet endroit, ils se sont loupé de 200 mètres. On s’amuse avec la ligne jaune au sol, ensuite on visite l’intérieur du monument, qui est un musée sur le pays équatorien. On va voir aussi d’autres bâtiments à thème, mais tout commence à fermer. On arrive à faire tenir un œuf sur un clou : il parait que c’est plus facile sur l’Equateur car les forces des pôles s’annulent…
Il se met à pleuvoir, on se dépêche d’entrer dans le musée du chocolat. Il explique l’historique et la fabrication du chocolat, on connaissait déjà beaucoup de choses. Mais le plus intéressant, c’est à la sortie, un employé passionné nous fait goûter toutes sortes de variétés, marques, arômes, on se régale. On s’achète chacun une tablette (à 7€ la tablette, il a intérêt à être bon !), puis on quitte le parc. On passe une soirée tranquille sur le parking, nous sommes les seuls à dormir ici.
13/10/2023 => Jour 407
Mitad del Mundo Otavalo
2h35
96 kms
Lorsque nous sommes prêts à partir, il est presque 10h, le parc est déjà ouvert. Nous passons faire le plein d’eau dans une pompe à essence, il n’y a pas beaucoup de débit, on perd beaucoup de temps. On prend la direction du nord, c’est fini l’hémisphère sud pour nous !
Il y a des contrôles de police sur la route, ils arrêtent tous les équatoriens, mais pas nous. On trouve un petit resto sur la route pour le repas de midi, ensuite on se dirige vers Otavalo. Anouck a repéré une balade pour voir une cascade, et on pourra dormir sur le parking de l’endroit.
La cascade est jolie, mais bon, on devient difficile à force d’en voir. Par contre, sur le chemin il y a une plaine de jeux en bois, avec une grosse tyrolienne. Une employée nous dit qu’il faut 10 ans pour y aller, mais elle accepte que je fasse la descente avec Léna sur mes genoux. Zora n’est pas tentée. Par contre elle a vu qu’il y avait des panneaux indiquant « piscine », je retourne donc chercher les maillots à Coquillette.
L’eau est sensée être tiède, mais même Zora dit qu’elle est froide, donc Anouck et moi n’y allons pas. Les filles s’y baignent une petite demi-heure, puis nous rentrons au camping-car nous réchauffer. Avec Anouck on prépare le retour, c’est excitant, angoissant et déprimant, les sentiments se mélangent dans notre tête.
14/10/2023 => Jour 408
Aujourd’hui samedi, c’est le grand marché d’Otavalo. Nous rapprochons Coquillette pour pouvoir y accéder à pied. Avant de partir, nous fabriquons un dispositif pour observer l’éclipse solaire sans se brûler les yeux, avec une boîte à chaussure.
On part vers le marché, c’est assez grand, avec peu de touristes, ce n’est pas la haute saison. Nous achetons des souvenirs, les vendeurs nous disent souvent que c’est leur première vente de la journée. De retour au camping-car, on observe l’éclipse, à notre latitude le soleil est partiellement caché, on voit dans notre boîte comme un croissant de lune.
Otavalo Laguna Cuicocha
1h10
21 kms
Nous sommes à côté d’un parc, les filles veulent faire du vélo. Ça me permet de travailler un peu le blog, ça fait 2 semaines que je n’ai rien publié. En milieu d’après-midi, nous roulons vers la Laguna Cuicocha. Une zone de travaux nous fait prendre une piste pas sympa, avec beaucoup de bosses, en montée et avec peu de place pour croiser. Mais on arrive quand même en haut, et nous nous garons dans un minuscule camping, à proximité de la lagune.
La propriétaire nous accueille, et nous montre un mirador à 100 mètres de là pour admirer ce cratère rempli d’eau, avec deux grosses îles boisées au milieu. Nous voulons marcher un peu sur la crête, elle nous montre un accès via un champ, normalement interdit aux touristes. On se balade une petite heure, le décor est vraiment superbe. Au retour, le propriétaire est là avec 2 amis, on discute un peu avant d’aller se reposer.
15/10/2023 => Jour 409
Laguna Cuicocha Las Lajas
5h
183 kms
Les nuages sont partis ce matin, je vais faire voler le drone pour avoir d’autres vues de cette magnifique lagune. Nous partons ensuite vers la frontière. Il faut d’abord redescendre vers la panaméricaine, nous évitons le ripio d’hier et essayons un autre chemin. C’est en meilleur état mais beaucoup plus long.
Il y a beaucoup de circulation, ce sont les élections présidentielles aujourd’hui en Équateur. On sent qu’on approche de la Colombie, les pompes à essence ne servent plus de diesel subventionné aux plaques étrangères. Grâce à iOverlander, on trouve une pompe qui ne suit pas cette règle, on en profite pour manger dans leur cafetariat.
On arrive à la frontière vers 15h, les formalités sont rapides mis à part l’entrée du véhicule en Colombie. C’est un peu long et fastidieux, mais au moins ils ne fouillent pas Coquillette. Nous voici en Colombie ! 🥳
Première étape, trouver de l’argent. Nous sommes aux abords d’une ville, je sélectionne un distributeur sans frais pas trop loin. J’ai fait ma recherche un peu vite, c’est au cœur d’un grand centre commercial. On se gare un peu plus loin, et j’y vais à pied. Le distributeur sans frais ne marche pas, j’en prend un autre et me fait arnaquer sur la commission, on ne m’y prendra plus.
On sort de cette ville et on va au sanctuaire de Las Lajas. Il y a un téléphérique pour y descendre, pour faciliter l’accès des personnes à mobilité réduite. On peut dormir sur le parking. À peine posés, les Blondinettes veulent jouer au foot. Ensuite, Anouck leur propose d’aller jusqu’à un mirador pour voir le sanctuaire d’en haut, de nuit il est illuminé. Elles reviennent contentes de l’avoir vu (en mode château de princesse) mais effrayées par un chien assez agressif rencontré sur la route. Et maintenant, apéro pour fêter l’arrivée dans ce nouveau pays !
16/10/2023 => Jour 410
Nous expérimentons ce matin le téléphérique le plus lent du monde. Il permet de descendre dans la vallée pour visiter le sanctuaire. Si ce matériel tournait en station de ski, les files d’attente seraient immenses ! 18 minutes pour descendre 1,4Km, nous voici sur une plateforme surplombant l’église.
L’architecture de l’édifice est particulière, entre les ornements de l’église très recherchés, et la structure massive du pont qui supporte le bâtiment. L’endroit a été construit il y a 250 ans, pour célébrer le miracle d’une petite fille muette qui a retrouvé la parole suite à l’apparition de la Vierge. Sur tous les chemins d’accès les murs sont couverts de plaques de remerciements pour souhait exaucé.
Nous sommes à l’heure de la messe (il y en a 5 par jour, 8 le dimanche plus les baptêmes et mariages !), on visite l’extérieur, c’est vraiment très beau. Il y a en contrebas une plaine de jeux, on laisse les filles se défouler un peu. On remonte visiter l’intérieur de l’église, les vitraux sont splendides.
Le trajet de remontée en téléphérique est tout aussi lent, on arrive un peu avant midi près de Coquillette. On se dirige vers la ville, en espérant trouver un petit restaurant en bord de route. Nous ne trouvons rien et voilà que le GPS m’emmène vers le centre, dans des petites rues. On stresse un peu, puis on trouve un emplacement pour se garer le long d’un trottoir.
Anouck sort pour m’aider à la manœuvre, le temps que j’arrête le moteur, un homme se met à lui parler. Il est en admiration devant Coquillette, il nous propose de reculer pour être en face d’une épicerie, pour que le vendeur puisse veiller sur le camping-car pendant qu’on va manger.
On trouve un snack qui sert des produits locaux, on goûte un peu de tout (empanadas, buñelos, …), c’est super bon. Je stresse un peu pour Coquillette, mais elle va bien à notre retour, ouf. Nous avons rendez-vous à 15h pour obtenir l’assurance du camping-car, les filles regardent un film pendant qu’on s’occupe.
À 14h50, je vais à pied jusqu’au bureau. Tout est fermé, c’est férié aujourd’hui. La gérante m’avait dit qu’elle enverrait son assistant pour finaliser l’opération. À partir de 15h10, j’essaie d’appeler la gérante et son assistant, personne ne répond. Un couple de motards étatsuniens vient me tenir compagnie, eux aussi cherchent à assurer leur véhicule en Colombie. À 15h35, je reçois des nouvelles de la gérante, elle arrive finalement à 16h. Le temps de relire tous les papiers, à 16h30 je suis sorti. Nous sommes en règle, ouf.
Ipiales Tangua
1h25
62 kms
On ne pourra pas rouler beaucoup aujourd’hui, tant pis. On avance sur la panaméricaine, premier contrôle de police. Ils discutent avec nous, mais ne vérifient pas nos papiers. La route descend fort, sur une trentaine de kilomètres, avec des passages à plus de 20% de pente, les freins en prennent un coup.
Il fait noir quand on arrive à la station-service où on veut dormir. Le GPS nous fait sortir sur un minuscule chemin de ripio, ça nous semble bizarre. De fait, c’est la route pour accéder aux quelques maisons, à l’extérieur de la pompe. On fait demi-tour, on reprend l’autoroute et on entre dans la station 500 mètres plus loin.
On en profite pour faire le plein, ma carte ne passe pas. Il y a des journées comme ça. On paye en liquide, on se pose à l’écart pour dormir. Je vérifie mon compte en banque, mon plafond de paiement est atteint. J’ai payé le shipping de Coquillette et les billets d’avion retour; ce mois-ci, on va utiliser la carte d’Anouck.
17/10/2023 => Jour 411
On continue notre bonhomme de chemin sur les routes colombiennes, avec des passages à deux bandes très agréables, et d’autres passages avec une seule bande, beaucoup de camions et de motos, c’est moins sympa. On sent le changement de température, nous avions besoin de gilets hier, aujourd’hui nous avons trop chaud en short.
En début d’après-midi, nous arrivons dans un camping avec piscine, pour faire plaisir aux filles. Nous n’avons pas encore fait l’inscription que Zora est déjà en maillot. La température de l’eau est agréable, les Blondinettes y jouent deux bonnes heures, Anouck et moi nous baignons chacun notre tour. Il y a une grosse sono autour du bassin, on gare Coquillette le plus loin possible pour éviter le bruit. On a ouvert toutes les aérations du camping-car, mais il fait encore chaud au moment de dormir. De plus, nous avons été piqués, ça ressemble plus à des sandfly qu’à des moustiques. Bonne nuit en perspective…
Comments (1)
Sympa les papillons. On avait vu une serre dans ce style à Die 😉
Elle est très étrange cette église. On dirait des photos truquées avec une photo de maquette insérée dans le paysage 😀