Il y a un mois, nous devions monter dans l’avion…
La déception était grande, énorme, gros coup de blues le 31 mars, et nous avons rejeté en masse les suggestions de report du voyage, l’occasion était manquée…
Le temps passe, avec le confinement obligatoire, tous les 4 à la maison, moi en télétravail, Anouck en nounou, la partie « on veut passer du temps en famille » est finalement remplie. Ce n’est pas comme cela qu’on le voyait, il faut bien plus d’imagination pour occuper les Blondinettes, qui pourtant ont le luxe d’avoir un jardin et une météo clémente (première pluie au bout de 39 jours de confinement !).
On essaie de créer d’autres projets, très différents, mais on est limité par l’incertitude liée à la crise, « quand est-ce qu’on pourra partir ? », « pourra-t-on passer les frontières ? », « est-ce qu’il y aura des restaurants, des hôtels, des lieux à visiter ouverts ? »… Ces questions, accompagnées du manque de liberté, tant espérée dans notre grande aventure, nous ont amené à l’idée du camping car.
Nous avons déjà essayé ce type de vacances en Nouvelle-Zélande , mais nous n’étions que nous deux. Cette expérience de pouvoir choisir où dormir, changer d’itinéraire comme nous le désirions, nous avait énormément plu. Mais est-ce que ça plaira aux filles ? Donc, quand nous pourrons, nous en louerons un pour tester la vie à 4 dans ce type de véhicule. Et si ça se passe bien, pourquoi ne pas utiliser notre budget voyage pour en acheter un ? Au revoir l’Amérique du Sud, bonjour les belles régions de France et des pays limitrophes…
Oui mais… Que faire des bons d’achats que les compagnies nous ont donnés en dédommagement des vols annulés ? C’était un peu en suspens. Jusqu’à ce que l’excellent site tourdumondiste publie un article sur le Chili… J’ai résisté, je n’ai pas ouvert le lien, pas envie de déprimer. Anouck n’a pas fait ce choix. Elle l’a lu entièrement, et ses yeux se sont de nouveau remplis d’étoiles. Bon ben… Au revoir les voyages dans notre propre camping car, re-bonjour l’Amérique du Sud !
Rien n’est fait, on continue à tourner en rond dans notre confinement. Mais si jamais on partait dans un an et demi ? Les idées fusent. Les bons d’achat seront normalement toujours valides, on aura encore du temps pour économiser, on pourrait peut-être partir 6 mois, ne pas prendre de vols internes, choisir de profiter de leur été, tant pis pour l’école des filles. Oooooh et si ce plan fonctionnait ? L’espoir renaît !