05/10/2022 => Jour 34

On se réveille au bruit des travaux sur la route d’à côté après une nuit très tranquille. Zora réclame ses cahiers d’école avant même le petit déjeuner! En effet, pendant notre mois en itinérance nous n’avions emmené que les cahiers de vacances et ça fait 2 semaines qu’ils sont terminés!
Pendant que Patrick remet les roues de secours et les vélos à leur place, nous nous installons sur une bâche au sol pour découvrir les cahiers de notre rentrée scolaire! La motivation sera de courte durée… Je retourne donc avec Pat pour ranger le contenu des sacs à dos et les divers objets cachés ici et là dans le camping-car. Les Blondinettes sortent des caisses de jouet : leur redécouverte les rend très heureuse : « yahou regarde! » « ahhh trop bien ».

On retrouve nos marques en préparant de nouveau un repas avec les provisions européennes : semoule aux flageolets. Puis c’est l’heure du départ vers notre prochaine destination.
Comme prévu : Coquillette ne démarre pas… Pat va chercher les ouvriers du chantier non loin de là. Ils viennent avec un énorme engin de chantier se brancher sur les câbles de notre batterie et c’est reparti! Le chauffeur nous explique qu’il est déjà allé en Espagne et Patrick lui raconte notre voyage (il se débrouille de mieux en mieux en Espagnol).

On décide de rouler 2 heures pour recharger la batterie. On reprend la route prise lors de notre 1er jour en Uruguay avec le bus. On repasse devant des champs, des éoliennes et des troupeaux. En chemin, on s’arrête à une station essence pour faire un plein, contrôler la pression des pneus, remplir la cuve d’eau. Le gars de la station service est aux petits soins avec Coquillette : il finit même par casser son tournevis pour accéder à la valve d’un pneu jumelé. Tout le temps de ces manœuvres-là, Pat laisse tourner le moteur, on a trop peur de retomber en rade de batterie. De nouveau, il raconte notre voyage et vante la beauté des plages de l’Uruguay.

Arrivés à Colonia del Sacramento, notre objectif du jour, on s’arrête faire des courses pour retrouver des produits frais. On pense enfin à prendre en photo un produit dont l’emballage nous étonne : le lait en sachet plastique! On se demande bien comment le conserver quand il est entamé… Au retour des courses, Coquillette redémarre sans problème : youpi nous voilà rassurés (<!> spoiler nous sommes un mois plus tard et la batterie n’a pas refait des siennes) !
On se gare sur un petit parking en bord de rio (trouvé sur notre nouvelle appli préférée : ioverlander) très tranquille avec quelques rares buveurs de maté.

06/10/2022 => Jour 35

Notre 2ème nuit est de nouveau très calme. Nous partons à pied en direction de la laverie et des jolies ruelles pavées de Colonia. Après quelques centaines de mètres, on passe devant une caserne de pompiers et les filles sont invitées à visiter un des camions! Après avoir déposé notre linge à la laverie, on se perd dans les petites rues et places du quartier historique classé à l’Unesco. Colonia del Sacramento est la plus vieille ville d’Uruguay et est tour à tour passée aux mains des portugais, des espagnols et des brésiliens. Elle possède encore une muraille et une porte fortifiée. On essaye de trouver des géocaches mais comme partout en Amérique du Sud ce n’est pas un sport très répandu et les caches sont plus souvent délogées que trouvées… Le temps est tout gris et on essuie même quelques gouttes; ce qui ne nous empêchera pas d’apercevoir des colibris butinant dans les arbres.

On s’attablera au restaurant « Que Tupé » en suivant l’avis de Zora, attirée par la musique et les tables colorées. La décoration de l’endroit est très artistique, la nourriture est pas mal et le service très lent (les cocktails sont arrivés une fois les plats terminés).

On finit notre balade dans la ville par un arrêt à la plaine de jeux avant de rejoindre Coquillette et de préparer la fête. En effet, Léna a préparé des guirlandes pour décorer notre maison roulante. On trinque en admirant un chouette coucher de soleil et en nous réjouissant d’avoir retrouvé toutes nos affaires.

07/10/2022 => Jour 36

Réveillés dans la nuit par des jeunes avec la musique à fond, Pat et moi passons le reste de la nuit à guetter d’éventuels rodeurs. Cela nous donne envie de chercher des endroits plus sauvages pour nos prochaines nuits surtout que le week-end est là avec les asados qui s’éternisent tard dans la soirée. J’avais repéré dans un guide une petite ville sur le chemin vers le nord et nous décidons de nous y arrêter pour manger le midi. Avant de quitter Colonia del Sacramento, nous passons récupérer notre linge et faire le plein d’eau pour les réservoirs. Patrick essaye de nettoyer Coquillette mais la pression du jet ne fait pas de miracle sur les moucherons du pare-brise.

On n’a rien trouvé de charmant à Carmelo et on galère même à trouver un endroit tranquille pour manger. Finalement Carmelo a bien une histoire : elle a été fondé par un héros de l’Uruguay et son pont tournant a plus de cent ans, mais la ville n’est pas particulièrement remarquable. On reprend vite la route pour notre prochaine étape.

On arrive dans l’après-midi au Castillo Mauá : un parc avec une plaine de jeux, un zoo en rénovation et une ancienne estancia (le fameux château) qui abrite un musée sur les dinosaures et l’histoire du baron et vicomte de Mauá. Zora est aux anges (elle est dans sa phase dinosaures et fossiles) et elle mitraille tout le musée. Il retrace l’évolution des espèces et exposent plusieurs ossements trouvés en Uruguay. L’état de conservation laisse à désirer mais le sujet intéresse beaucoup les Blondinettes.

On fait un tour dans le parc pour apercevoir les quelques animaux de basse-cour et lamas restants dans le zoo avant de retourner goûter à la plaine de jeux. Plusieurs enfants essayent d’aborder les filles mais elles répondent inlassablement « No hablo espanol » en clôturant là les discussions.

On part ensuite nous installer au bord de la rivière Rio Negro pour profiter de cette belle fin de journée en observant les oiseaux et les pêcheurs. Les Blondinettes sont de nouveau sur leur bâche à jouer aux Barbies et elles se font klaxonner par des Uruguayens qui passent par là en leur faisant de grands signes amicaux.