15/11/2023 => Jour 440
Lors de notre nuit en plein cœur du parc Tayrona, une énorme averse s’abat sur la cabane à 4h du matin, heureusement bien étanche. Ça nous réveille tous les 4, les Blondinettes se rendorment en se faisant un câlin, c’est trop mignon. On se lève à 7h30 et on part prendre un petit déj’ dans le resto voisin. Pendant qu’on se brosse les dents, les singes tamarins passent dans les arbres autour du camp, je suis heureux que mes chéries puissent les voir.
On libère la cabane et on marche vers la plage Cabo San Juan, c’est la plus visitée du parc. C’est vrai que le cadre est paradisiaque. Les masques à snorkeling sont utiles ici, on voit quelques poissons et du corail. Beaucoup moins qu’aux Galapagos, mais nous sommes heureux tout de même. Les vagues sont fortes, dur de rester sur place pour admirer les fonds marins.
Les restaurants du parc sont très chers, mais ici c’est encore pire, nous retournons donc vers la plage d’Arenillas pour midi. Les filles se remettent en maillot en attendant d’être servies. Elles nagent avant et après manger, la belle vie. On attaque le trajet retour (environ 2h dans une chaleur humide) jusqu’à Coquillette. On repasse près des chenilles de l’aller, elles sont nombreuses, énormes, et elles sont dévoré un arbre complet ! Mais l’animal que l’on aura le plus vu, ce sera la fourmi ! Il y a des autoroutes à fourmis partout, il faut faire attention où on pose les pieds.
Nous repartons tôt du parc Tayrona, c’est bien, on va pouvoir arriver tranquille à notre spot pour la nuit. Mais c’est de l’autre côté de Santa Marta, et on se retrouve dans un énorme bouchon. 1h30 pour faire 900 mètres, un passage de rond-point bien difficile, et on comprend. La route est inondée, 30cm d’eau et les voitures n’osent pas passer. Ça ne nous pose pas de problème, Coquillette a vu pire. On arrive à 18h20, après le coucher du soleil !
L’hôtel a un couloir où garer les camping-cars, nous y arrivons en même temps qu’un autre van colombien, ils étaient dans les bouchons juste devant nous. Des Brésiliens sont garés au début du couloir, ce qui nous empêchent, nous et les Colombiens, de rentrer. Ils sont en train de faire un live Youtube, ils nous disent d’attendre dans la rue jusqu’à demain. Le proprio a l’air d’avoir du mal à les brusquer, heureusement Anouck et les Colombiens ne se laissent pas faire, on peut entrer et se détendre un peu. Surtout qu’il y a une piscine, les filles en profitent pour nager encore une fois !
16/11/2023 => Jour 441
Journée calme. Je fais les lessives, Anouck cuisine et gère les filles. Celles-ci veulent aller dans l’eau dès 9h, et qu’un adulte les accompagne. Maman Blondinette se dévoue. On sent que les filles sont à fleur de peau, dans quelques jours on dépose Coquillette au port et ça les travaille. Par contre en natation elles ont fait d’immenses progrès, on est fiers d’elles.
17/11/2023 => Jour 442
Aujourd’hui, nous roulons vers Carthagène des Indes, notre destination finale. On roule d’abord sur une étroite bande de terre, prise entre mer et lagon. Dans les passages plus larges, des maisons ont été construites. Ça a l’air très pauvre, inondé, et il y a des déchets partout. On contourne la ville de Baranquilla, où se tient le troisième plus grand carnaval du monde, après Rio et Venise.
Ensuite, l’autoroute suit la mer. On s’arrête dans un restaurant pour le midi, c’est un peu plus haut de gamme qu’à notre habitude. C’est un arrêt touristique. Je râle un peu, on a payé 35€ pour nous 4 ! Le retour en Europe va nous faire mal…
On arrive au camping qu’on a réservé pour ce we. Nous sommes pas très loin de la ville, ce sera simple pour terminer la route dimanche. Nous sommes chez Fabien et Ingrid, un couple français qui a acheté une belle propriété ici. Pour nous accueillir, Fabien nous offre un thé frais.
Sur sa terrasse, nous rencontrons un couple de retraités suisses. Leur camion devait arriver la semaine passée, mais ils ont appris une fois sur place que le véhicule a été oublié à Anvers. Il arrivera donc début janvier. Ils sont en train de se réorganiser, pour visiter le nord de Colombie en voiture de location. Coïncidence, le bateau qui devait faire traverser leur camion est le même que le notre, on espère qu’on n’aura pas la même blague !
On commence à vider Coquillette pour faire le tri. Qu’est-ce qu’on met dans les valises, qu’est-ce qui reste dans le camping-car, qu’est-ce qu’on jette ? Nous sortons un peu trop de choses en même temps, vers 17h il se met à pleuvoir, et à 17h45 il fait noir. On range pêle-mêle tout ce qui est dehors. Quand l’averse se termine, on ouvre tout, il fait étouffant dans Coquillette.
18/11/2023 => Jour 443
Durant la nuit, on a encore droit à une averse, on doit se lever pour fermer toutes les fenêtres. Au réveil, c’est branle-le-bat-de-combat ! On veut finir aujourd’hui la préparation de Coquillette. J’étale les bâches et on sort tout. Anouck trie les vêtements, d’été pour terminer le voyage, d’hiver pour notre arrivée en Belgique. Je range les soutes, je réorganise pour que les choses de valeur soient le moins accessible possible.
Le remplissage des valises est un vrai casse-tête, on aura 4 valises en soute et 4 en cabine, qu’est-ce qu’on met dans quel sac pour que ce soit facile ? Les filles font de la peinture, du vélo, des lego, tout ce qu’elles veulent tant qu’elles nous laissent bosser. On arrive au bout en fin de journée, on rentre tout, satisfaits.
On bouge vers la terrasse de Fabien, mais 5 minutes plus tard c’est le déluge. Des trombes d’eau nous tombent sur la tête. Je cours vers Coquillette mais j’arrive un peu trop tard, notre lit est mouillé, les abords des fenêtres aussi. Heureusement qu’il ne restait rien dehors, c’est une vraie pataugeoire. On reste donc finalement au camping-car pour manger, et lorsque la pluie se calme, on va prendre les douches.
19/11/2023 => Jour 444
Nuit compliquée. On s’endort avec des bourdonnements de moustiques dans les oreilles. Il pleut vers 2h du matin. En fermant le lanterneau de la capucine, Anouck se retrouve avec la fenêtre en main. Pas possible de la lâcher sinon elle tombe à l’extérieur. On fait une réparation provisoire après 5 grosses minutes de stress. Tout le monde est réveillé, on peine à se rendormir.
Il pleut de nouveau au matin. J’avais laissé le store à l’extérieur pour avoir une zone sèche, c’est un échec ! Une mare immense inonde tous les alentours du camping-car. On laisse passer la matinée en attendant que ça se calme. Je peux seulement travailler à l’extérieur vers 11h30. Je descends les roues de secours du toit pour les mettre sur le lit de Zora pendant la traversée. Les vélos rentrent aussi, le store est replié.
Nous avons demandé à Ingrid, la propriétaire, de nous faire à manger ce midi. Elle nous sert une salade composée, suivie d’une poêlée campagnarde, et un muffin au chocolat en dessert. Un vrai repas européen, pour nous donner envie de rentrer. Nous quittons le camping pour nous rendre à Carthagène.
Nous longeons la côte, nous sommes en admiration, d’abord devant les gratte-ciel, ensuite devant la forteresse qui protégeait la ville des pirates. Il y a plein de portions de route inondées, ça lavera le bas-de-caisse de Coquillette !
Nous avons rendez-vous dans un hôtel pour récupérer les clés de notre airBnB. Je reste en double-file, Anouck va jusqu’à la réception. Il va falloir attendre, ils ont du retard sur le ménage. La police vient me voir deux fois pour me demander de ne pas rester là. Anouck en parle avec les employés dans le hall d’hôtel, ils viennent me faire la circulation pour aller me mettre dans une contre allée, ils discutent avec une mamy assise devant l’emplacement. Ils négocient pour qu’elle veille sur notre véhicule.
Entre-temps, Anouck reçoit les clés, nous sommes au 14ème étage d’une tour voisine. Nous avons un balcon avec vue sur mer, c’est magnifique. On monte tous nos sacs, en plusieurs fois. Les Blondinettes sont surexcitées ! On prend possession des lieux, ensuite Anouck emmène les filles découvrir la piscine de la résidence. La soirée n’est pas très calme, ils ont des discothèques dans des bus, ils passent régulièrement en bas de l’immeuble la musique à fond.
20/11/2023 => Jour 445
Il n’y a pas de volets aux fenêtres et les rideaux sont très fins. Le soleil se levant à 5h30, les filles se réveillent ultra tôt, elles sont habillées à 6h30. Je leur mets des histoires sur mon téléphone pour qu’Anouck termine sa nuit. La matinée passe tranquillement, les filles jouent ensemble, Anouck est au camping-car pour dégivrer le frigo, et je bosse sur mon ordi. L’après-midi, je vais faire les courses, après un temps d’écran les filles vont à la piscine. À 17h30, on a droit à un superbe coucher de soleil (et ce sera le cas presque tous les soirs pour notre séjour ici).
Vers 18h, on retrouve Arnaud et Cindy, Célio et Milan, ils ont loué un appart dans la même tour, 3 étages plus bas. Nous sommes heureux de nous retrouver, la dernière fois c’était aux Galapagos. On les invite à manger chez nous, on a plein de choses à se raconter. Ils mettent leur fourgon sur le même bateau que nous ! Les enfants sont bien excités, quand ça tourne à la bagarre, ils descendent chez eux et on met les filles au lit.
21/11/2023 => Jour 446
C’est le grand jour pour Coquillette, je l’emmène au port ce matin. Je dois y aller seul, je n’ai plus l’habitude de rouler sans copilote ! Il y a beaucoup de circulation, certaines rues sont inondées, donc les gens roulent au ralenti. Je reçois un Whatsapp de mon intermédiaire au port, je m’arrête comme je peux pour lire le contenu. Notre bateau est retardé. Grrr 🤬. On savait que c’était possible, mais on espérait que ça n’arriverait pas.
On nous propose de postposer notre rendez-vous. Si on le maintient, ce sera 5US$ par jour pour le « parking » . D’un autre côté, on n’a pas très envie de le laisser une semaine de plus dans la rue, c’est risqué. Je réponds donc que j’arrive comme prévu pour déposer Coquillette. Avec une bonne concentration, j’arrive avec 30 minutes d’avance.
Je dois me changer, il faut un pantalon et un t-shirt manches longues pour entrer dans l’enceinte du port. Il y a quelques petites choses à ranger dans Coquillette, je bouge un peu partout. Mon intermédiaire arrive, il me fait signer des documents et me remet un casque, un gilet de sécurité et des chaussures de chantier. Il me dit de le suivre jusqu’à l’entrée, mais j’ai un problème : je ne trouve plus mes clés ! 😱
Je deviens fou, je retourne tout le camping-car, mon sac à dos, rien ! Au bout d’une vingtaine de minutes, je récupère dans le coffre-fort le trousseau de sécurité. Au moins il aura servi à quelque chose. Nous allons remplir les formalités d’entrée, Coquillette passe à la pesée (4120Kg !), et un agent portuaire me montre où me garer. Il fait un état des lieux rapide de l’extérieur, ses commentaires sur l’état du véhicule ne sont pas glorieux. Il reste quelques papiers à imprimer et la dépose est finie.
Pendant ce temps, Maman Blondinette a emmené les filles à la piscine, et les copains les rejoignent. L’intermédiaire me ramène en ville et me trouve un uber pour aller jusqu’à l’hôtel. Sa voiture ne peut pas traverser le centre, en fonction des numéros de plaque, l’accès est interdit deux jours/semaine. J’arrive à l’appart au moment où mes chéries terminent de manger, je peux leur raconter mes aventures. En parlant, je mets les mains en poche. Mes clés ! Coincées au fond de la poche ! 🤯😵🥴😖😳🤡
Au cours de l’après-midi, nous allons promener le long du petit lac derrière l’immeuble, et manger une glace pour le goûter. Nous passons la soirée chez les copains, Cindy nous a fait un bon risotto. On discute de ce retard de bateau, eux aussi se demandent s’ils vont mettre leur fourgon en avance au port. Les Blondinettes peinent à s’endormir à 22h, on espère qu’elles vont dormir tard !