16/09/2023 => Jour 380
On rechange d’île ! Encore un réveil en mode zombie. 5h30, on prend un rapide petit déj’ et on quitte la chambre. Il y a une grande file d’attente au port pour passer le contrôle douanier. Notre bateau-taxi nous emmène au navire qui va nous faire traverser jusqu’à l’île d’Isabela. Celui-ci est beaucoup moins bien que le précédent, pas de ventilo (pour chasser les odeurs de diesel), pas d’écran pour occuper les filles, pas de sacs à vomi, …
Santa Cruz Santa Isabela
1h45
78 kms
La mer est beaucoup plus calme que jeudi, ça secoue quand même. Anouck tente d’aller aux toilettes à la pointe du bateau, elle s’y casse la figure, c’est comme une balle sur une raquette de tennis. À chaque vague, tu sautes ! La traversée nous semble longue, nos estomacs résistent bien. À l’approche du port, un virage nous fait prendre les vagues dans un autre angle, les nouveaux roulis ont raison de Maman Blondinette qui remplit un petit sac, zut, elle y était presque !
Après avoir repayé un bateau-taxi plus une taxe d’entrée, on quitte le port. La route qui mène au village est en sable, pas possible pour nos 3 valises à roulettes. On prend donc un taxi, très sympa, il nous vante son île comme la plus belle des Galapagos. Notre auberge de jeunesse est sympa, on a une chambre avec frigo, un lit double et deux lits simples, et une salle de bain personnelle.
On va se balader dans le village, découvrir cette plage de 3Km de sable qui longe les habitations. Nous trouvons ensuite le marché municipal pour manger un almuerzo. Après la sieste, nous marchons jusqu’au port. De là part une passerelle de bois dans les mangroves. Sur celle-ci, des iguanes et des otaries y font la sieste, il faut les contourner avec prudence.
Au bout du chemin, un ponton donne sur une anse idéale pour le snorkeling. Arnaud et Cindy nous y attendent, nous sommes contents de nous retrouver. Durant la séance dans l’eau, on voit des raies aigle tachetées et à queue courte, des étoiles de mer, et toutes sortes de poissons que l’on connaît déjà. Avec Arnaud, nous voyons un poisson-globe, mais c’est Anouck qui a la gopro à ce moment-là. Heureusement notre ami arrive à filmer avec son téléphone dans une housse en plastique!
Nous allons ensuite sur la plage, les enfants jouent dans le sable pendant qu’on discute tranquillement entre adultes. On rencontre des Belges, un couple avec deux garçons, qui habitent au Chili, ils rayonnent à chaque vacances pour découvrir l’Amérique du Sud. Nous les recroiserons peut-être plus tard sur l’île. On revient au village et on dit au revoir aux copains, ils reprennent le bateau demain.
En cuisinant à l’auberge, on rencontre une Belge de La Louvière, c’est la journée noir-jaune-rouge ! Elle voyage depuis plus d’un an, en faisant des volontariats, ici elle s’occupe d’animaux sur Santa Cruz. La fatigue se fait sentir, à la douche et au lit !
17/09/2023 => Jour 381
Nous partons ce matin en quête de vélos de location. On en trouve chez un marchand de glaces, pourquoi pas ? Il a des vélos à la taille des filles, impeccable. L’air marin a fait rouiller les chaînes, mais ça roule quand même. Le loueur nous donne un plan pour nous indiquer le chemin jusqu’au mur des larmes, notre objectif de balade.
À la sortie du village, la route se transforme en chemin de sable, il faut mettre le pied à terre, enfin, à sable 🙄. On essaie de rouler dès que possible, Zora tombe deux fois de suite, la deuxième, elle se fait bien mal, un gros bleu sur la cuisse. Cela dure 1,5Km (ce sont les hautes marées qui ramènent du sable plus loin que la plage), puis le chemin redevient carrossable. C’est une succession de petites descentes et montées, certaines bien raides. Les changements de vitesse ne sont pas terribles, on déraille facilement.
Sur la route et aux alentours, on peut voir d’énormes tortues terrestres. On s’arrête à chaque fois admirer ces championnes de la lenteur. On voit des iguanes aussi, mais on s’arrête moins pour eux. Le mur des larmes est une construction réalisées par des prisonniers lorsque l’Équateur a voulu transformer cette île en établissement pénitentiaire. L’expérience s’est mal passée, les geôliers traitaient très mal les prisonniers, il y a eu beaucoup de morts. Le mur est immense, on en fait le tour.
Un chemin part vers un mirador, mais les filles ne veulent pas le faire, j’y vais seul. Ça monte raide, 150 mètres de dénivelé, pour arriver sur une plateforme avec vue panoramique. Il fait très nuageux, on ne voit pas grand chose. Je rejoins les filles pour entamer le retour. Anouck visite un autre mirador à son tour, rien de transcendant non plus.
On s’arrête pour manger à la plage de l’amour (nommée ainsi car c’est ici que les iguanes se reproduisent). Une barrière de rochers forme une piscine naturelle peu profonde, avec des petits poissons, des crabes, et des iguanes bien sûr. On en profite bien, puis on continue d’avancer.
L’eau vient à manquer, il fait très chaud, les Blondinettes ont très soif. On roule jusqu’à l’hôtel remplir les gourdes et se désaltérer. Avant de rendre les vélos, on passe par une lagune dans le village, une dizaine de flamants roses aux couleurs vives y barbotent. On rencontre un couple de français avec une petite fille, ils voyagent 6 mois, que dans des lieux paradisiaques.
On discute un bon moment, les adultes d’un côté, les fillettes de l’autre. Ensuite on va rendre les vélos, prendre le goûter et réserver notre excursion de demain. Ça va être génial !
18/09/2023 => Jour 382
L’excursion « Los tuneles« , nous en attendons beaucoup, c’est sensé être notre meilleur souvenir des Galapagos. Anouck a choisi une agence conseillée par Wikidstravel, un bon guide et un bon bateau, c’est indispensable pour vivre un bon moment. Léna se réveille à 4h30, Anouck essaie de lui faire comprendre que c’est trop tôt. Mais elles se rendorment toutes les deux qu’à 5h45, le réveil est dur quand Zora et moi nous levons à 6h20.
Nous sommes à 7h30 au rendez-vous à l’agence. Nous avons essayé nos équipements hier, combi manches courtes, palmes, et masques/tubas pour les adultes. Les Blondinettes restent avec leur masque intégral Decathlon. Un pick-up nous amène au port, avec Léna on monte dans la benne. Notre guide s’appelle Darwin, et il y a 5 autres touristes avec nous.
Le ciel est gris mais la mer est calme, les estomacs devraient tenir bons. Le guide nous donne plein d’instructions en anglais, Zora le recadre : « Puedes hablar español, no hablo ingles ! » 🤬. Il y a 45 minutes de bateau, on commence par faire le tour d’un rocher en pleine mer, mais nous ne voyons ni manchots ni fous à pattes bleues, les deux espèces à admirer ici.
Anouck repère un aileron dans l’eau, le guide nous explique : ce sont des raies manta, qui viennent prendre les rayons de soleil en surface. Ces raies géantes ne sont normalement visibles qu’en plongée bouteille, on est tout contents même si on ne voit dépasser que le bout de leurs ailes. On en croise une dizaine avant d’arriver à notre première étape.
L’accès à la côte est compliqué, les vagues paraissent énormes ici, et les rochers affleurent la surface. Notre capitaine connaît son métier, il attend d’être sur une grosse vague pour mettre les moteurs à fond, et freine dès qu’il a un doute. On entre dans un labyrinthe de canaux, formés par la lave, avec de nombreuses arches. L’eau est transparente,. c’est magnifique.
On accoste pour une courte promenade, le guide nous explique la formation de ces structures, qui étaient encore hors de l’eau il y a 100 ans. Les mouvements tectoniques et la montée des eaux ont inondé les lieux. On croise des couples de fous à pattes bleues, ils ne sont pas craintifs du tout.
On reprend le bateau dix minutes pour arriver à l’endroit où on va pouvoir nager. Des barrières rocheuses isolent cette anse des vagues et des courants. On se jette à l’eau, et le guide nous fait faire le tour. Nous trouvons tout de suite toutes sortes de poissons colorés. Nous sommes à marée basse, il y a maximum deux mètres de fond, tout est à notre portée. Léna a ses brassards, Anouck peut la tracter pour suivre le groupe.
Nous approchons d’une grotte de lave, le guide nous prévient qu’il y a là quelques requins à pointe blanche. Nous y entrons chacun notre tour, c’est un peu effrayant, mais le groupe de prédateurs ne bouge pas. Cela permet de prendre quelques photos/vidéos.
Sur la suite du parcours, on croise une dizaine de tortues marines, elles sont immenses, bien plus grosses qu’à l’île de Pâques. Elles mangent en grattant les rochers, beaucoup de petits poissons en profitent pour picorer les algues délogées par les tortues. Le groupe avance vite, avec les filles on prend notre temps, je filme beaucoup. Cela inquiète Léna : « On va perdre le groupe ! » .
On se dirige vers des mangroves, et on rencontre un banc de petites raies dorées. C’est magique, on dirait vraiment qu’elles volent en battant des ailes. Le guide nous trouve aussi deux hippocampes, c’est dur à voir, ils ont une couleur marron qui les camoufle bien. Les Blondinettes déclarent que c’est bon, elles ont tout vu, elles peuvent rentrer au bateau.
Anouck les raccompagne, puis elle revient profiter de la fin de la séance. En nageant vers le groupe, elle tombe nez à nez avec un gros requin à pointe noire, elle se fait une belle frayeur ! L’animal l’ignore, mais Anouck l’ignore. Moi je suis un peu à l’écart du groupe, je me prends un coup de palme dans le dos, je me retourne indigné. C’est une énorme tortue qui m’a donné une tape en passant, ok, je lui pardonne pour cette fois.
Anouck retrouve le banc de raies et me demande de les suivre en filmant, je m’exécute. Quand je fais demi-tour, je rencontre 4-5 petits requins à pointe noire, j’hésite. Je m’enfuis ou je reste. Ils ne sont pas agressifs, je filme un peu avant de m’en aller rejoindre les autres qui sortent de l’eau. On reçoit un petit sandwich, on se change et on rentre vers le port. Nous en avons pris vraiment plein la vue !
On a tous le regard posé sur l’océan, lorsque le capitaine coupe le moteur. Encore des raies ? Non, des baleines à bosses ! Deux adultes, et un bébé joueur, qui nous réalise quelques sauts spectaculaires. Le bateau suit les animaux une dizaine de minutes, nous sommes tous émerveillés. Nous sommes chanceux, ce n’est pas fréquent de les voir !
Arrivés au port, nous reprenons un pick-up, Zora, Léna et moi dans la benne. Nous nous offrons un dessert en boulangerie pour compléter le repas léger du bateau. Ensuite c’est sieste pour Anouck, film pour les Blondinettes, et moi je commence à trier les vidéos, entre les miennes et celles du guide, il y a du boulot !
J’emmène les filles à la plaine de jeux pendant qu’Anouck planifie la montée vers la Colombie. Nous allons ensuite au restaurant pour fêter notre magnifique journée, elle restera gravée dans nos mémoires !
19/09/2023 => Jour 383
Après les émotions d’hier, une journée calme s’impose. Les filles nous réveillent tôt, mais elles s’inventent des jeux à deux qui nous laissent du temps pour nous. Je continue à travailler sur les vidéos d’hier, Anouck bouquine.
Nous retournons au ponton de las Conchas de Perla. Cette fois-ci c’est marée basse. Les Blondinettes ne restent pas longtemps dans l’eau, ça nous permet de parcourir longuement le bassin. Pas de grande découverte aujourd’hui, une tortue marine, deux poissons globes, des étoiles de mer, et des tas de poissons colorés. Lorsqu’on sort de l’eau, les filles ont sympathisé avec une famille avignonaise en tour du monde. On discute longuement au soleil, les Blondinettes retournent de temps en temps à l’eau.
On commence à avoir faim, il est passé midi. Comme d’habitude, c’est Zora qui ne veut plus quitter l’eau à ce moment-là. On arrive à 13h20 au village, on mange un almuerzo, soupe plus poisson ou crevettes à la plancha avec un verre de jus de fruit. Zora veut un sandwich, il coûte 3 dollars plus cher que notre menu !
Après-midi calme, les Blondinettes regardent un film, Anouck dort et je traite les vidéos du jour. La fin de journée est aussi tranquille, on rencontre un français en voyage sac à dos, les filles veulent tout lui raconter. Il y a vraiment beaucoup de francophones ici, mais plus de tourdumondistes que de camping-caristes !
Comments (1)
Ah dis donc les flamands sont bien plus roses qu’en Camargue.
C’est magnifique de pouvoir voir toutes ces bêtes.
Les tortues terrestres doivent être bien vieilles.