28/08/2023 => Jour 361
Pacasmayo Mancora
8h30
500 kms
500 kilomètres à faire aujourd’hui. On est productifs, à 8h13 je démarre Coquillette. Nous sommes toujours sur la panaméricaine, même constat qu’hier, en ville c’est compliqué, en dehors la route est bonne. Par contre, les paysages sont monotones, nous sommes dans le désert. C’est plat, ça ressemble suivant les passages à une savane ou au Sahara. On ne fait pas de pause, il n’y a pas trop de circulation, j’en profite.
Vers midi et demi, on commence à se poser la question du repas. Il n’y a pas de village depuis un bon moment. Lorsque je vois un petit resto qui fait des menus du jour, je m’arrête. Avant même que la serveuse nous accueille, deux locaux de la table voisine nous interpellent. Ils s’occupent de dire à la serveuse qu’on est là, et ensuite ils nous assaillent de questions sur notre voyage. Nous avons du mal à leur répondre et à gérer la commande en même temps. Conclusion, on reçoit deux assiettes, sans la soupe en entrée.
De toutes façons, les filles font les difficiles, Zora ne mange que le riz, Léna quelques bouts de viande et un peu de riz. Avant de partir, les deux hommes nous conseillent de visiter leur ville, Piura, mais ce n’est pas dans nos projets.
On reprend rapidement la route, on fait une halte supermarché dans la dernière ville avant notre étape. La fin du trajet est longue, la route est beaucoup moins agréable, des parties sont affaissées, ça fait sauter le camping-car si j’arrive trop vite. Il y a des nids-de-poule, des ornières, ça m’oblige à ralentir. C’est frustrant, il ne reste plus beaucoup de kilomètres.
Enfin on arrive à Mancora, village de surfeurs. On entre dans notre spot pour la nuit, une auberge de jeunesse sur la plage qui nous permet de dormir sur leur parking. L’endroit est composé de plein de petits chalets, face à la plage, c’est plutôt sympa ! On va pouvoir se poser, nous allons rester un peu pour profiter de l’océan.
29/08/2023 => Jour 362
Une journée playa 🏖️ ! Les filles vont très vite mettre les pieds dans l’eau, ramasser des coquillages, faire des tas de sable. Je reste à proximité, pendant qu’Anouck travaille un peu dans le camping-car. Robert, un retraité français qui vit ici depuis deux ans, vient me voir avec des jumelles : il a repéré une baleine. Elle est très loin mais on voit des grosses gerbes d’écume à chaque saut.
Maman Blondinette arrive en maillot, elle entraîne les filles nager. Robert leur montre une étoile de mer, des gros crabes à pince bleue, il connaît bien son nouvel habitat. Martin l’Uruguayen, un jeune hippie qui est de passage ici, discute un peu avec Anouck, il connaît une personne qui peut nous proposer des cours de surf. Depuis que Zora a vu que les p’tits coquins en ont fait, elle ne parle que de ça.
Nous traversons donc la rue (pas pour trouver un travail 🙄) pour entrer dans l’auberge de jeunesse d’en face. Le patron nous accueille et nous réserve des cours pour demain. Léna y a droit aussi, même si elle ne sait pas encore nager. Chacune aura son professeur particulier, on passera nous chercher à 9h.
Nous rentrons manger au camping-car. Catastrophés, nous découvrons que nous avons tous des coups de soleil, même aux endroits où il y avait de la crème, elle n’est pas de très bonne qualité. Cet après-midi, on reste abrités. On ressort après le goûter pour jouer dans les vagues, l’eau est agréable, les Blondinettes sont heureuses.
Nous sommes couverts de sel et de sable, on passe à la douche avant de rentrer. Anouck se met à hurler, je cours jusqu’à sa cabine. Un énorme crapaud est enfermé avec elle, la surprise a bloqué Maman Blondinette. Elle change de cabine pendant que je vais récupérer savon et shampoing. Le pauvre animal parvient à s’enfuir entre deux bambous, j’ai juste le temps de le prendre en photo !
Le gérant de l’auberge nous a parlé d’un cours de salsa à partir de 20h, les Blondinettes ont très envie d’aller voir, Anouck et moi sommes tentés par un pisco. Mais quand on y va, il n’y a personne et pas d’animation, on rentre un peu désappointés. Nous serons en forme pour demain !
30/08/2023 => Jour 363
La journée commence par de grosses disputes entre les filles, on a l’impression que la peur de la nouveauté (le surf) s’exprime par de grosses colères. À 9h, on rencontre le prof de Zora, il nous emmène dans son tuk-tuk jusqu’à l’école, de l’autre côté du village. On prépare les filles, et un deuxième prof vient se présenter à Léna.
Anouck les prévient, les filles ne parlent pas anglais, ils doivent se faire comprendre avec de l’espagnol simple. Ça commence par de petits exercices sur le sable. Ensuite, elles se couchent sur une planche adulte, les profs nagent à côté avec de petites palmes. Quand on voit jusqu’où ils les emmènent, et la hauteur des vagues, on se demande si on n’est pas insensés.
Mais les profs assurent, les filles descendent quelques vagues à toute vitesse. Léna essaie de se redresser, mais la peur la fait se rallonger à chaque fois. Zora n’essaie même pas. Elles restent une petite heure dans l’eau, avant de revenir vers nous. Elles sont heureuses de l’expérience, même si elles hésitent à en refaire.
Nous rentrons à pied, lorsqu’on arrive à Coquillette, elles veulent retourner à l’eau. Il est déjà presque midi, on préfère réfléchir à l’endroit où on va manger. Nous retournons à l’auberge de jeunesse, nous avions vu qu’ils avaient un petit restaurant. Zora veut goûter un ceviche, Anouck et Léna se partagent un plat de langoustines, et je choisis des aubergines panées.
Nous avons repéré dans notre camping une pièce vide, on sort les playmobil pour les filles. Il y a beaucoup de vent, et le soleil tape fort, elles sont à l’abri. Je reste près d’elles avec ma liseuse pendant qu’Anouck fait la sieste. Après le goûter, on retourne à l’eau. La marée est descendante, et les vagues énormes. L’eau est chaude, on joue longtemps à lutter contre le courant. Léna a du mal à tenir debout, il faut toujours qu’un adulte lui donne la main pour ne pas qu’elle se fasse emporter.
On joue à se lancer à plat ventre comme sur un surf, les vagues nous ramènent sur la plage. Le sable s’infiltre dans nos maillots, on doit faire 5kg de plus chacun ! La douche fait le plus grand bien, ensuite c’est crudités pour ne pas prendre trop de temps à cuisiner. Personne ne fera long feu aujourd’hui, la mer c’est épuisant !
31/08/2023 => Jour 364
Cette fois, c’est au tour d’Anouck d’essayer le surf. Nous l’accompagnons en marchant sur la plage. Elle est très attentive à la théorie dispensée par le prof, ensuite elle part avec lui sur la planche. Léna commence un château de sable, Zora veut nager pour rejoindre sa maman, j’ai un peu de mal à lui faire comprendre que ce n’est pas une bonne idée.
Anouck assure, dès sa première vague, elle parvient à se mettre debout. Le surf est un sport de patience, sur 1 heure, elle n’aura l’occasion que de glisser 4 ou 5 fois. En attendant, elle admire les tortues de mer qui serpentent entre les planches de surf.
Après un repas en ville, un retour en tuk-tuk et un après-midi calme, nous retournons sur la plage. De nouveau, le vent s’est levé et les vagues sont puissantes, ça amuse les Blondinettes. Au loin, Anouck observe les baleines qui longent la côte, elles sont trop éloignées pour les voir sans le zoom…
01/09/2023 => Jour 365
Un an de voyage aujourd’hui 🎂 ! Maman Blondinette a promis à Zora de l’emmener nager, Léna suit pendant que je crée mon article anniversaire. Elle revient seule me dire que personne ne s’occupe d’elle, je l’accompagne donc sauter dans les vagues. Jaime, le propriétaire du camping, est tout content de discuter avec nous, et de prendre des photos avec Coquillette.
Nous quittons le camp, nous essayons d’aller manger sur une plage. Celle que nous visions est difficile d’accès, des hôtels sont construits tout le long, il n’y a pas de parking public. On se gare mal et on va marcher un peu sur la plage, mais la baleine que je croyais avoir aperçue n’est qu’un gros rocher, échec.
Mancora Zorritos
1h30
73 kms
Nous continuons la panaméricaine vers le nord. À mi-chemin de notre prochaine étape, la route longe la mer et on repère des baleines, cette fois c’est gagné. 4 baleines que l’on voit nager, proches de la côte (après recherche ce sont 2 baleines à bosse : avec les jets d’évent et qui sortent de l’eau par intermittence et 2 requins-baleines : que l’on aperçoit à la surface en continu). Ça nous donne le sourire.
Nous arrivons au camping, le parking d’un hébergement. Il y a déjà une tente avec deux Allemands, nous avons un petit emplacement entre des arbres, nous allons être à l’ombre ! L’endroit appartient à un Suisse, tout est très cher. Il faut payer pour accéder à la piscine, à la cuisine, à la machine à laver, et il y a une épicerie hors de prix.
L’endroit est magnifique, sable fin et palmiers, piscine vue sur mer, très propre (c’est la première fois en Amérique du Sud). Nous sommes ravis de nous installer ici.
02/09/2023 => Jour 366
Journée piscine ! Le matin, l’après-midi, et finalement le soir quand Cindy, Arnaud et les garçons nous rejoignent ! C’est vraiment une journée de détente, ça fait du bien. Quand les copains débarquent le soir, on prend le temps de se raconter les dernières nouvelles (on s’est quitté au canyon del Colca), les enfants nagent, on prend l’apéro et on rentre chacun chez soi, on va passer les prochains jours ensemble !
03/09/2023 => Jour 367
C’est les vacances, après avoir enchaîné les visites et les randos, on en avait besoin ! Les enfants jouent ensemble à la piscine ou dans le sable, les adultes font des relais pour que chacun puisse se poser, ou discuter sans être interrompus. Les filles font des progrès dans l’eau, Zora nage longtemps sous l’eau et Léna se lance un peu sans brassards ni support. La journée passe vite. Anouck trouve l’eau de l’océan bien chaude, elle emmène Léna se baigner dans les rouleaux. On mange avec les copains midi et soir, avec bien entendu un apéro avant le souper !
04/09/2023 => Jour 368
Mauvaise nouvelle ce matin, la piscine est en maintenance et ne sera pas accessible de la journée. Les enfants sont très déçus ! J’emmène les Blondinettes nager dans les vagues, mais c’est plus fatiguant. L’activité se termine vite. On continue nos grandes discussions entre adultes, ça fait du bien de pouvoir parler. Les enfants passent d’une activité à l’autre, mais trouvent toujours à s’occuper. Anouck impressionne les copains, elle repère des baleines sur la ligne d’horizon. J’avance enfin dans un livre, que c’est agréable aussi de ne pas être sous pression !
05/09/2023 => Jour 369
Zorritos Arenillas
2h45
83 kms
Grand départ ce matin, Arnaud et Cindy repartent vers Mancora pour voir des baleines, et nous nous dirigeons vers l’Équateur. Il nous reste des soles péruviens à dépenser, direction le supermarché de la dernière ville avant la frontière.
Anouck part en quête d’une valise, pour faciliter notre voyage aux Galapagos. Elle réalise le hold-up du siècle ! Ne voyant que des petites valises cabine, elle demande à un employé. Celui-ci a justement, encore emballée, une grande valise, à 40€. Anouck embarque le carton, enchantée. Elle me l’amène à Coquillette puis part faire les courses. Je déballe la valise avec Léna, on trouve à l’intérieur une deuxième valise, et une troisième dans la seconde. Des poupées russes sous forme de bagages ! Nous voilà bien équipés !
Il est midi, dans le centre commercial il y a une cafétéria où on paye au poids de l’assiette, parfait. Chacun peut choisir ce qu’il veut manger ! Nous avançons ensuite jusqu’à la frontière, qui se passe facilement. Même pas d’inspection du véhicule ! Nous voici en Équateur.
Après un petit détour pour acheter une carte sim et un forfait internet, nous entrons dans une réserve naturelle pour aller dormir. Il est encore tôt, nous allons parcourir un sentier d’1,6km. On voit un renard du désert, des tas d’oiseaux chanteurs, et j’aperçois furtivement un cerf. Il fait étouffant, Anouck déploie un courage surhumain pour faire la cuisine. La nuit va être compliquée !