16/01/2023 => Jour 137
Réveil tranquillou à 8h aujourd’hui… C’est sans compter sur Papou et Mamou, levés de bonne heure et prêts à partir. Dès que le petit déj’ est pris et les habits enfilés, nous nous dirigeons vers une plage de sable noir, au nord de Chaiten : Santa Barbara. Des commentaires la décrivent comme la plus jolie plage du Chili (voire du monde !!!).
On s’arrête d’abord à la blanchisserie. Malgré les panneaux qui disent que c’est ouvert, la porte est fermée. Anouck sonne, puis commence à envoyer un message Whatsapp. Finalement, une dame ouvre, en pyjama. Tout le monde dormait dans sa maison ! Elle accepte néanmoins de prendre notre linge.
Sur la plage, nous sommes assaillis par des grosses mouches, des cousins du taon (coliguacho). Les Blondinettes sont paniquées, Mamou les ramène au camping-car. Avec Papou et Anouck, nous avançons jusqu’à la plage suivante. La balade, bien que très jolie, n’est pas agréable, nous passons notre temps à agiter nos gilets autour de nous pour écarter les insectes. Nous retournons nous abriter au camping-car.
Les filles accaparent leurs grands-parents, elles ont inventé des jeux de société et veulent les tester. Maman Blondinette repère des otaries qui nagent au large, c’est chouette de pouvoir montrer cela à Papou et Mamou !
Avec Anouck, on discute avec un couple d’Allemands qui ont parcouru l’Afrique pendant 5 ans et maintenant vagabondent 5 ans en Amérique du Sud, en camion. Plus tard, un couple de Français nous aborde, ils ont entendu parler de nous via les loulous en vadrouille. C’est rigolo comme la communauté des voyageurs est petite !
Dans l’après-midi, Maman Blondinette parvient à motiver Léna pour aller mettre les pieds dans l’eau. Lorsque je m’apprête à les rejoindre, Zora affronte sa peur des taons et m’accompagne, elles jouent une bonne demi-heure dans les vagues glaciales du Pacifique.
Ensuite on rentre faire quelques courses, je passe chez un marchand de gaz, une mamie me dit de passer demain pour remplir ma bouteille. Je me lance dans une session crêpes, je fais 2 litres de pâte pour qu’on puisse se faire plaisir ce soir !
Le proprio de la cabane passe, apparemment il est dans le commerce de poisson, il nous vend un filet de merlu frais de 1kg800 à 9€. On profite des crêpes, ensuite on se dit bonne nuit.
17/01/2023 => Jour 138
Nous devions nous lever à 7h, pour être prêts rapidement, prendre du gaz avant de partir en rando. Lorsque je regarde la montre, il est 7h35. On se prépare rapidement, mais ce n’est pas raisonnable de prendre du gaz avant le départ, on ne sait jamais le temps que ça va prendre. Mamou et Papou sont bien sûr prêts depuis longtemps. Anouck fait les sandwichs pendant que je remplis les gourdes, et puis nous partons.
Anouck repère un nouveau bruit de Coquillette, encore un… Cette fois, c’est la pédale d’embrayage qui couine. On ne peut rien faire pour l’instant, on avance vers le début de la rando. Nous allons monter vers un point de vue sur le volcan de Chaiten. Nous pouvions le voir depuis la cabane, il fume, ça ne rassure pas les filles.
Cette balade est courte mais difficile, en 2 kilomètres et demi, on monte de 670 m. Autant vous dire que ça grimpe sévère ! Du grand ciel bleu d’hier, il ne reste rien aujourd’hui, il fait tout gris. On espère vraiment que le volcan sera dégagé, sinon nous serons frustrés ! Le sentier serpente dans les bois, avec de nombreuses marches. Certaines sont naturelles, racines ou pierres, d’autres sont ajoutées par les gardes-parc. Les hauteurs sont très variables, il faut avoir les genoux solides !
Il y a neuf panneaux informatifs sur le parcours, ça rythme les pauses. La fin de la montée se fait dans un pierrier sans arbre, on voit avec soulagement que l’on est passé au dessus des nuages, la vue sur le volcan est dégagée. Au sol, il y a de la cendre, des pierres en obsidienne, c’est intéressant. La motivation faiblit un peu chez les Blondinettes, mais elles sont toutes heureuses d’atteindre le sommet.
Des tables y ont été construites, nous prenons le pic-nique là. Le timing est parfait, il est 12h00. Séance crème solaire avant d’engloutir encore de délicieux sandwichs à l’avocat et d’enchaîner avec des séances photos fumerolles option brouillard ou non et avec ou sans modèle(s).
La descente est bien compliquée pour une moitié du groupe (la team de genoux cagneux et Zora pour qui ça glisse un peu trop). Anouck et moi nous relayons pour courir derrière Léna qui a décidé que c’était plus sympa ainsi! On croise beaucoup de monde qui s’étonne de voir la fraîcheur des Blondinettes dans une rando pareille! On arrive sur un parking plein et on monte en stress pour en sortir sans toucher personne (randonneur ou véhicule). Finalement tout se passe bien et on retourne sans encombre à Chaiten.
Les 3 filles restent au logement avec Mamou et Papou pendant que je retourne au magasin de gaz. Cette fois-ci je tombe sur le gérant qui me répond qu’il ne peut pas remplir ma bonbonne, qu’il ne fait que de l’échange, que la ville est trop petite, qu’il faut aller à Puerto Montt.
Mamou prépare le merlu quand tout à coup c’est la fuite : le joint de l’évier vient de lâcher et il y a de l’eau partout. On file prévenir les gérants qui viennent rapidement réparer tout ça. Décidément il y a un truc avec la cuisine du poisson au Chili… Une fois le souci résolu, on se régale tout de même!
On se prépare ensuite pour notre lever très matinal du lendemain en chargeant la majorité des affaires de la cabane dans Coquillette (nous devons prendre un bateau pour Chiloe avec embarquement à 5 heure du matin). Soirée chacun chez soi pour se coucher tôt, Anouck jette un dernier coup d’œil à ses mails : il y en a un de la compagnie de ferry qui nous annonce un rdv au port finalement décalé à 12h… Elle file donner l’info à Mamou et Papou qui n’étaient pas encore au lit et ont donc pu éteindre leur réveil.
18/01/2023 => Jour 139
Ce matin le réveil est donc plus tranquille que prévu. On quitte le logement et on va attendre le long de la plage. Mamou et Papou emmènent les Blondinettes sur le sable le temps qu’on rattrape notre retard sur le blog et sur instagram (c’est peine perdue mais ça ne coûte rien d’essayer!).
Vers midi on se dirige vers l’embarcadère et on mange là en attendant de monter sur le ferry (on arrive en 1ère position avec 2 camions). On voit notre bateau accoster et le ballet d’une otarie qui lui tourne autour. Mamou sort observer les cygnes à tête noire et autres oiseaux marins.
Quelques voitures embarquent enfin puis c’est notre tour : je dois faire demi-tour au milieu de la cale pour me positionner en marche arrière. Pile devant l’escalier pour monter sur le pont supérieur, on ouvre le marche-pied (ça passe), on ouvre la porte : ah bah non, on est trop près des tuyaux qui dépassent du mur… Tant pis, on passera par la portière passager.
Chaiten Quellon
5h
85 kms
De nouveau, on observe l’otarie, elle est très amusante vue du dessus! Le bateau se remplit petit à petit et on rencontre la fine fleur des chiliens : entre ceux qui ne veulent pas nous laisser nos places et exigent de voir le numéro écrit sur nos billets et ceux (adultes) qui font exprès de bousculer les Blondinettes quand elles prennent un tour de jeu sur la console du ferry… (c’était pourtant très amusant de les voir découvrir Mario Kart).
Mamou et Papou passent le début du trajet à admirer la Cordillère qui s’éloigne, Papou remarque alors de drôles d’oiseaux nageant dans l’eau : ce sont des manchots de Magellan!! Les 5 heures de traversée sont un peu longuette pour Zora et Léna, surtout qu’elles sont obnubilées par les télévisions devant nos sièges. Elles finissent absorbées par une comédie romantique de Noël (Anouck est sûre de l’avoir déjà vue sur M6), Mamou n’est pas en reste « pour améliorer son espagnol » !
On dîne à la sortie du ferry dans une rue de Quellon que nous n’aurons finalement pas le temps d’explorer plus en détails. Nous avons encore 1h30 de route pour arriver à notre logement vers Castro. Nous sommes un peu gênés d’arriver à 22 heures (non pas que cet horaire soit trop tardif pour les chiliens) au lieu de la fin d’après-midi comme prévu si le ferry était parti du matin. De nouveau, nous découvrons une cabane très récente et bien équipée avec 3 chambres pour passer 5 nuits sur l’île de Chiloe!
19/01/2023 => Jour 140
La journée va être chargée car c’est la seule journée de beau temps prévue pour notre séjour chilote. Nous partons pour Castro, la grande ville de l’île. Nous rencontrons des bouchons en arrivant en ville, l’occasion d’observer plus en détails les palafitos aperçus rapidement hier. Ce sont des constructions sur pilotis, souvent de couleurs vives, symboles de l’île de Chiloe. Je suis content qu’on trouve une place sur un quai, proche du centre. La ville est sur une colline, nous prenons donc une rue qui monte pour atteindre la place centrale. Sur le trottoir, des sculptures en bois rythment la marche.
Au sommet, nous apercevons notre première église classée à l’Unesco. Elle est très grande, toute en bois, peinte en jaune. Nous entrons pour la visiter, il y a des panneaux pour expliquer que les montants sont faits d’une seule pièce de bois, Papou est impressionné. L’intérieur aussi est très beau. Juste en face de l’église, se trouve l’office du tourisme, Anouck va y collecter des infos pour la semaine.
Nous redescendons vers Coquillette, un homme avec une vareuse me court après lorsque je démarre. Il veut nous faire payer un stationnement. Comme il n’était pas là quand nous sommes arrivés, je fais semblant de pas comprendre, et je pars.
Nous roulons jusqu’à Dalcahue, petite ville typique. C’est vraiment touristique, nous avions perdu l’habitude de la foule. Difficile de trouver une place. Une fois Coquillette le long d’un trottoir, à un endroit non payant, nous allons nous promener. On commence par l’église, c’est vraiment pour cela que Chiloe est réputée, on va en voir toute la semaine !
Toute la rive est une énorme feria artisanale : la laine est mise à l’honneur (pelotes ou diverses créations). Nous continuons jusqu’à une halle construite sur pilotis et remplie de petites échoppes pour manger. Chacune porte un numéro et a une carte à l’extérieur du bâtiment. C’est assez compliqué de faire notre choix à 6, surtout que la plupart des plats se retrouvent sur toutes les cartes. On finit par prendre un numéro un peu au hasard, et on s’installe sur des chaises hautes, face aux cuisinières qui préparent nos plats.
Papou, Mamou, Anouck et Léna choisissent un curanto, plat traditionnel de Chiloe. Il s’agit de fruits de mer, de viande (saucisse et poulet) et de milcao (=galettes de pomme de terre), le tout cuit ensemble comme un énorme ragout. Traditionnellement, le curanto est cuit dans un trou dans le sol, recouvert de feuilles et de terre mais ici c’était préparé dans une marmite et vraiment très (trop) gras. Les assiettes sont énormes ! Zora prend des papas rellenas (=purée de pomme de terre farcie de viande et frite) et moi du saumon grillé – frites. On sort de là le ventre lourd, sans place pour un dessert. On achète encore un bloc de fromage artisanal et du miel, puis nous prenons le bac pour un après-midi bien rempli…
Comments (2)
Superbe toutes ces photos et couleurs.
Oui, c’est difficile de ne pas trop en mettre ! 🙄