Jour 14 ⇒ 22/07/2021

Après un petit déjeuner copieux (Anouck avait repéré une boulangerie qui faisait des viennoiseries), nous refaisons la route inverse par rapport à hier, cela nous permet de prendre en photos les paysages qui nous avaient échappé, et de faire les vidanges sur l’aire d’autoroute remarquée la veille. Cela fait beaucoup de kilomètres, mais la récompense à l’arrivée en vaut la peine : un excellent restaurant à Frederiksværk ! Nous mangeons au Chalies Café & Steakhouse, et nous nous régalons ! Léna nous parlera pendant 3 jours de son Fish & Chips ! Par contre, la carte des desserts ne nous inspire pas, donc nous allons chercher une glace un peu plus loin. Sur le chemin, nous comptons 10 salons de coiffure en 500 mètres ! Les cheveux doivent pousser plus vite par ici !

Au marchand de glaces, une petite fille parle à sa grande sœur qui doit avoir 18 ans en regardant les Blondinettes. Finalement elle nous accoste en anglais, elle veut demander l’âge des filles, montrer sa poupée, connaître l’avis de filles sur sa tenue… Nous sommes ultra impressionnés, surtout quand la maman et les deux grands sœurs nous expliquent que la petite a 4 ans. Au Danemark, il n’y a pas d’école maternelle, l’école commence à 6 ans, donc les enfants qui ne peuvent être gardés vont au jardin d’enfant. Mais cette fille ayant des problèmes de santé, elle est restée à sa maison et a beaucoup regardé la télévision. Les dessins animés n’étant pas traduits en danois, elle a appris l’anglais.

Après une pause plaine de jeux, nous allons à la plage, à Tisvilde. Park4night référence le parking comme un super endroit pour dormir. Cela nous étonne un peu en voyant le monde dans le village avant d’arriver à la mer. Et on comprend pourquoi : un festival de musique est installé dans le sable pour quelques jours. Nous nous baignons entre les groupes de jeunes venus commencer la fête sur la plage, sur un fond musical… On cherche les horaires, il y aura un DJ jusque minuit, pas question de dormir ici, dommage ! On reste quand même le temps de prendre une douche, nous étions couverts de sable !

Nous continuons vers le Nord pour chercher le calme, nous pouvons admirer des cabines de plage colorées, nous sommes à la côte d’Azur du Danemark, les maisons secondaires des familles aisées de Copenhague, avec des vues sur mer incroyables. Nous nous installons sur un parking au fond d’un lotissement isolé, à une trentaine de mètres de la plage. Le temps que les filles s’endorment, nous allons chacun notre tour admirer le coucher de soleil (encore !).

Jour 15 ⇒ 23/07/2021

Voyager en camping-car, c’est la vie de château ? Aujourd’hui, nous allons pouvoir comparer : nous allons visiter le palais Frederiksborg à Hillerød. Tout d’abord, les nobles de l’époque ne devaient pas avoir ce genre de véhicule : nous ne trouvons qu’un parking avec des emplacements pour voiture. Nous sommes là à l’ouverture, cela nous permet de prendre le temps de faire la manœuvre qui va bien, je pense qu’un peu plus tard, on était bon pour trouver un parking plus éloigné !

L’année passée, lors de notre passage le long de la Loire, nous trouvions les filles peu intéressées par les visites de châteaux. Cette année, elles étaient à fond ! Je dois dire que ce palais est loin d’être le plus moche que j’aie visité, en terme de luxe, à part celui de Windsor, je n’ai rien vu de mieux ! On visite 3 ailes du bâtiment, sur 4 étages (le rez-de-chaussée sert surtout d’accueil et d’espace pour les expositions temporaires). Chaque pièce est richement meublée et décorée, tous les plafonds sont ornementés, des robes et costumes de différentes époques sont présentés (la partie préférée des Blondinettes), on se promène deux bonnes heures dans ce labyrinthe. Nous trouvons dans une grande salle la partie liée à la famille royale actuelle, avec différentes tenues appartenant à la reine ou à ses proches, avec le tableau peint associé et des images télévisées nous montrant à quelle occasion cet ensemble a été porté. Cela confirme la vocation de nos filles à devenir des princesses, elles s’extasient devant chaque parure, chaque robe, chaque objet doré…

Une fois dehors, nous allons prendre le pic-nique dans les jardins « à la française », avec vue sur le château et son lac. Un jardinier passe son temps à rouler avec sa voiturette dans les allées, ça fait de la poussière et ça gâche les photos, il nous faut un moment pour comprendre qu’il brosse les graviers avec une grille pour qu’on ne voit pas les traces de pas des touristes ! Comme à Skagen, le temps du parcmètre arrive à terme et je me presse un peu pour arriver pile à l’heure près de Coquillette, le parking est bondé, dès que je quitte la place, une voiture s’engouffre dedans. Un agent était en train de mettre des amendes, nous avons bien fait de ne pas traîner !

Nous roulons 5 minutes jusqu’au camping, il est très bien référencé, et c’est jour de lessive ! Une mauvaise surprise nous attend, il est complet, nous n’avons pas réservé. Mais la gérante comprend ensuite que c’est uniquement pour la nuit, alors elle nous trouve un emplacement, nous sommes vendredi, ses vacanciers arrivent principalement le samedi. Ce camping est une immense pelouse, avec aucun emplacement défini, c’est la gérante qui nous mène en voiturette de golf jusqu’à un espace libre, elle dirige la manœuvre et nous donne un numéro qui permet de nous identifier. Elle laisse beaucoup d’espace entre les différents voyageurs, c’est agréable. La zone avec l’accueil, la plaine de jeux, les sanitaires est super, avec des fauteuils, transat, bougies en soirée, c’est très intimiste.

Après une très grosse lessive, et maman Blondinette qui nous improvise un tas d’étendages pour faire sécher tout cela, nous allons nager. C’est inclus dans le prix du camping, comme ils n’ont pas leur propre installation, on a des billets pour la piscine de la ville à 500 mètres. Et c’est le choc des cultures ! Ici c’est le Nôôôôôôrd. Il n’y a pas de cabines individuelles, juste une immense zone de casiers et chacun se change où il veut. C’est quand même séparé homme/femme, Anouck emmène Zora et moi Léna. Je me plie aux coutumes locales, Anouck utilisera les toilettes… Après, la piscine aussi est différente. Il y a un tas de jeux pour enfants disponibles, des jeux gonflables de 2-3 mètres de haut dans le grand bain, pour les plus âgés, des plongeoirs à 3/5 mètres accessibles (avec 8 mètres de profondeur). Et les séparations entre les piscines sont motorisées pour pouvoir créer un bassin olympique, le sol de la pataugeoire descend alors jusqu’à une profondeur d’1m80. Les Blondinettes mettent un peu de temps à se sentir à l’aise, mais en fin de séance elles nous voulaient plus lâcher le petit toboggan. Le grand, j’ai essayé une fois avec Zora, mais il se jette dans la zone à 8 mètres, donc je n’ai pas réussi à tenir la tête de Zora hors de l’eau, elle n’a pas apprécié. Nous trouvons l’eau très froide, plus froide qu’à la mer ! À la sortie, douches communes et tout le monde tout nu !

Le soir, nous allons acheter une bière danoise au camping, quelle surprise de voir leur frigo rempli de bières belges, j’ai eu du mal à ne pas prendre une Rochefort 10 ! Mais on est là pour la découverte !

Jour 16 ⇒ 24/07/2021

C’est le grand Jour ! On va visiter la capitale avec Coquillette. Même pas peur ! On est les plus forts ! Je me répète cela quelques fois pour me rassurer. Nous n’avons pas trouvé de solutions satisfaisantes (parking-relais, gare d’Hillerød + train, parking gratuit en ville) donc tant pis, on verra sur place. Même si Copenhague est une capitale, ce n’est pas Paris, et c’est un samedi de vacances. Donc pas trop de circulation, et conduite détendue sans klaxon. Maman Blondinette et Park4night nous trouvent une place facile le long d’un trottoir, je paye le parcmètre environ 20€ pour la journée.

Visite de Copenhague

Si vous êtes assez libres sur vos dates de visite, le parking en ville est gratuit du samedi 17h au lundi matin, donc il vaut mieux visiter la capitale le dimanche !

On prévient les filles qu’aujourd’hui, on va marcher. Et pour motiver les troupes, on promet de s’arrêter un petit peu à chaque plaine de jeux que l’on rencontre, et qu’il y aura une surprise à la fin du parcours. On marche une petite heure le long d’un canal, puis on oblique vers un parc pour tenir notre promesse. Il commence à faire faim, donc le mot « traditionelt » sur une façade nous attire l’œil. Nous mangeons donc à la terrasse du Under Uret. Ce restaurant propose des tartines garnies, avec du pain complet très noir, et des accompagnements très variés, Léna convaincue par le fish & chips reprend du poisson pané, moi un tartare, Anouck du hareng mariné et Zora des patates avec du bacon, et nous nous régalons !

Après, nous commençons le marathon « Plaines de jeux ». La première est un peu frustrante, orientée moins de 3 ans, mais la deuxième et la troisième plaisent aux filles, et on doit batailler pour repartir. On entend au loin un concert dans le « Kastellet », un fort en forme d’étoile, je suis un peu frustré de ne pas avoir le temps d’y jeter une oreille ou un oeil. Nous arrivons devant la célèbre statue de la petite sirène, comme prévu entourée de nombreux touristes. On longe les quais, en observant des navires de guerre, et en prenant des détours astucieux pour éviter l’une ou l’autre plaine de jeux (ils pensent vraiment trop aux enfants là-bas !). On arrive à Amalienborg, une place entourée de palais où défilent des gardes en uniforme, ça laisse les Blondinettes perplexes: -Mais pourquoi lui il a bougé et pas lui ? -Mais ils n’ont pas trop chaud ? -Mais pourquoi il ne mettent pas de short ? -Et s’ils doivent courir après un voleur? etc. etc.

On retombe sur une plaine de jeux, puis sur l’image qui représente Copenhague : Nyhavn, des maisons colorées le long d’un bout de canal. Il y a beaucoup de gens, toutes les maisons sont des restaurants ou des bars avec terrasse dans la rue. Comme tout le monde, on prend nos photos, puis on va emprunter une passerelle piétonne pour s’écarter de la foule. Ce n’est pas convaincant, on arrive sur une place bondée, il y a plein de restaurants rassemblés ici. À une extrémité, il y a un snack/boulangerie qui se vante d’utiliser du beurre français. Ça attire l’œil de Maman Blondinette, on s’arrête acheter le goûter, et on le mange en terrasse. Nous voyons passer des petites embarcations peuplées d’étudiants en train de faire la fête, le Danemark au soleil c’est joyeux !

Notre parcours dans Copenhague !

Légende

En avion

En camping-car

En bus

En voiture

En train

En bateau

À pied

À cheval

En vélo

On continue vers Christiania, un quartier très particulier de Copenhague, un bout de ville qui se revendique libre et autonome. Des gros panneaux annoncent tout de suite la couleur : pas de photos ! On comprend vite pourquoi, des vendeurs de drogue exercent dans la rue (piétonne), derrière des minuscules stands. C’est un public très varié, des hippies de l’ancienne génération, des artistes, des consommateurs, des vendeurs, des anarchistes, et puis une floppée de touristes (dont nous). Nous ne nous sentons malgré tout pas en danger, nous restons dans les chemins principaux, et nous trouvons un géant de Thomas Dambo. On se permet une petite photo avec les filles sur le géant, puis on quitte le quartier et on se dirige vers la récompense pour les filles : des piscines plein air dans un canal. Ce sont des plateformes de bois avec différentes profondeurs, et on se baigne dans l’eau du canal. C’est très froid, mais les Blondinettes y vont, je me mets en short et laisse les pieds dans l’eau pour rester près d’elles pendant qu’Anouck se pose près des sacs.

On remonte finalement vers le camping-car. En longeant le parc Tivoli, à travers les grillages on aperçoit les attractions, on reste quelques minutes à observer les gens monter et descendre les montagnes russes et autres structures à sensation. Coquillette nous attend sagement, et nous sommes heureux de nous y installer, nous avons marché 12 kilomètres aujourd’hui !

Toutes les autres photos de Copenhague

Maman Blondinette maîtrise Park4night maintenant, elle nous trouve un spot sauvage hors de Copenhague pour dormir. Mais elle est sceptique, il n’y a plus eu de commentaires depuis quelques temps, c’est mauvais signe. Et quand nous entrons sur une route en gros travaux, on sent bien qu’il va falloir faire demi-tour. Et pourtant, nous arrivons à l’adresse indiquée, un petit parking entre deux immenses étendues d’herbe, avec une petite plaine de jeux et quelques tables de pic-nique. Une grande famille a l’air d’y fêter quelque chose, mais ils partent tous vers 21 heures. Après cette grosse journée, le sommeil ne tarde pas à venir !

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