15/08/2023 => Jour 348
Avec Anouck, on cogite beaucoup sur l’endroit où dormir à Nazca. Elle m’a proposé de faire le tour en avion pour voir les dessins d’en haut (j’avais un bon activité à utiliser depuis mon anniversaire). On peut acheter le billet aujourd’hui, et dormir à l’aérodrome. Mais on veut aussi aller suivre une explication en français du mystère des lignes au centre-ville, c’est à 18h30, et l’aérodrome sera fermé. On va donc aller acheter le billet d’avion avant d’aller dormir ailleurs.
On était prévenu, en arrivant sur le parking, des rabatteurs se jettent sur le véhicule pour qu’on choisisse leur compagnie. Ça n’y coupe pas, mon moteur n’est pas éteint, Anouck me raconte ce qu’elle a lu à ce sujet, et deux personnes attendent à nos fenêtres. Lorsque je sors, le premier rabatteur me propose directement le prix que je voulais obtenir.
Il me propose un départ immédiat, il a déjà 4 personnes qui attendent. Je prends rapidement mes affaires et dit au revoir aux filles. Les formalités sont rapides, passeport, carte de crédit, et c’est réglé. Ils me pèsent aussi, ils répartissent les voyageurs dans l’avion en fonction du poids, les plus lourds devant, je suis donc tout à l’arrière. J’embarque avec 4 espagnols et 1 italien. À côté du pilote, il y a une guide, elle nous parle dans un casque pour nous indiquer les choses à voir.
On décolle, ça bouge dans tous les sens. Très vite, on découvre notre première figure sur le sol, la baleine. À chaque nouveau dessin, l’avion se penche une fois à droite, une fois à gauche pour que tous les passagers puissent voir et prendre des photos. Je pensais que ce serait plus acrobatique que cela, vu le nombre de récits de voyageurs malades (c’est pour cela qu’aucune de mes Blondes ne m’accompagne). Les lignes sont vraiment impressionnantes, comment ont-ils pu tracer cela sans pouvoir observer le résultat ?
Le tour dure une grosse demi-heure, quand j’atterris, les Blondinettes regardent un dessin animé. Nous décidons de nous poser sur le parking d’une station-service juste à côté, entre les poids lourds. On prend ensuite un taxi vers le centre-ville. Les filles sont tentées par une glace que nous mangeons sur la place d’armes. Ensuite nous cherchons le planétarium, il y a un tour organisé en français à 18h30. Pas moyen de trouver l’entrée, ça nous stresse un peu. On comprend finalement que la visite a lieu dans un hôtel, on doit donc s’inscrire à la réception.
Une famille attend déjà, des parisiens qui commencent un tour du monde, ils ont juste visité les Galapagos avant d’arriver au Pérou. Un papy nous accueille, il nous emmène dans une cour intérieure. De là, il nous montre au laser quelques constellations intéressantes. Je retiens surtout que la grande ourse a une taille différente ici, elle est beaucoup plus grande qu’en Europe. Ensuite nous entrons dans un pavillon avec une coupole, sur laquelle il nous diffuse un film expliquant les mystères des lignes, leur découverte, et l’histoire de Maria Reish qui a passé sa vie à mettre en valeur ces lignes. Elle a habité dans cet hôtel, ce qui explique que la visite se passe ici. Nous reprenons un taxi vers Coquillette. Il y a un resto de camionneur dans l’enceinte de la station service, nous allons y manger avant de dormir.
16/08/2023 => Jour 349
Ce matin, nous sommes bloqués à Nazca. Notre linge ne sera disponible qu’à midi, donc nous allons passer la matinée à chiller. Une fois le linge récupéré, nous prenons la route, pas très longtemps, il y a des miradors pour voir certaines lignes de Nazca. Nous en profitons pour manger des empanadas sur le premier, duquel on peut voir un dessin de félin et de nombreuses lignes qui se rejoignent (ou partent) de la colline où l’on se trouve.
Sur le second mirador, il y a une vue sur l’arbre, le crapaud et le lézard. Les filles ont un peu peur, la tour métallique est un peu haute, mais du sol on ne voit rien ! On continue vers le village suivant, qui a ses propres dessins, plus simples mais plus anciens. Je me sens à l’aise pour envoyer le drone, il n’y a personne et les avions ne viennent pas jusqu’ici. Anouck en profite pour appeler ses parents, le réseau est meilleur ici qu’en ville.
Nazca Huacachina
3h15
152 kms
Ce soir, nous dormons dans un oasis, un vrai : Huacachina. À proximité de la ville d’Ica, il y a un petit étang entouré de palmiers, au milieu des dunes. C’est devenu un lieu très touristique, on dort sur le parking d’un glamping. C’est une enclave isolée de tous les hôtels, avec une piscine, des tentes avec des lits en dur (mais nous restons dormir dans Coquillette) et des sanitaires.
Les filles sont heureuses, à peine garés elles sont déjà en maillot. Anouck les surveille pendant que je prépare du pain, ensuite je prends le relai, et Maman Blondinette confectionne des lasagnes. Une fois hors de l’eau, Léna vide tous les placards pour trouver une activité, elle laisse sur la table les livres d’Harry Potter. Zora est attirée, elle se plonge dans le premier tome. Enfin ! Mon objectif du début de voyage se réalise, Zora lit ! 🥳 Après 21h, tout devient calme, un oasis de tranquillité !
17/08/2023 => Jour 350
Surprise ce matin, une légère bruine nous accueille lorsque j’ouvre la porte. C’est le désert pourtant. 🤔 On fait patienter les filles, école, rangement, lecture. Zora avance bien dans son roman. Lorsque le temps se dégage, on sort de l’enceinte du camp, directement les rabatteurs se jettent sur nous, ils veulent nous vendre plein d’excursions. Nous sommes là pour louer des planches de sandboarding. Un homme accepte de nous en louer deux pour la matinée.
Nous escaladons la dune la plus proche, il nous faut bien 20 minutes pour arriver à une hauteur respectable (encore loin du sommet). On essaie de reproduire les gestes du snowboard, mais les sensations sont très différentes. Le sable nous freine très vite, et on ne parvient pas à tourner. Pour faire de la luge, c’est très bien, tant qu’on est seul sur la planche. Les Blondinettes s’en donnent à cœur joie pendant que nous les regardons, assis dans le sable. Zora veut essayer debout, je l’aide un peu, elle s’en sort pas trop mal.
Nous redescendons vers midi, depuis que le sable est chaud, c’est plus difficile de glisser. Nous mangeons autour de la piscine, des burgers, des pâtes carbo et des nachos, on y trouve tous notre compte. Les filles sont en maillot avant même de manger, et vont à l’eau dès que l’assiette est vide. Avant que je me décide à aller me changer, une voiture entre dans le camp. C’est Léa et Romain, rencontrés à Sucre puis à Arequipa.
Leurs deux garçons se mettent en maillot directement et rejoignent les filles. On discute un peu, puis je vais me changer pour nager avec les enfants. L’eau est fraîche, mais Zora insiste pour que je rentre dans l’eau. Au bout d’un moment, Léa et Romain m’accompagnent. Ils partent ensuite se promener dans les dunes, Anouck prend le relais dans l’eau. Je sors un peu le PC, puis je vais survoler l’oasis avec le drone.
Tout le monde sort de l’eau, nous allons nous préparer pour le coucher de soleil. Nous montons sur une dune, il y a beaucoup de monde, les tours organisés en buggy déposent les touristes pas très loin de nous. Nous sortons vin et chips. J’ai oublié les verres, on boit à la bouteille. Et le vent gâche une partie des chips, salés ok, mais sablés non ! Des nuages viennent masquer la descente du soleil, c’est frustrant.
Nous redescendons en courant, au grand bonheur des Blondinettes. Anouck les emmène directement à la douche, je nettoie les dunes de sable dans le camping-car. Soirée tranquille de lecture, Zora dévore son Harry Potter. 🧙♂️
18/08/2023 => Jour 351
Après les pancakes du matin, on décide de ne pas traîner ici. C’est sans compter le maigre débit des robinets, on met 1/2h à remplir notre réservoir d’eau. Pour optimiser le temps, je fais les courses avec Zora, Maman Blondinette emmène Léna au musée. Comme il y a des momies, notre aînée préfère ne pas y aller.
Anouck et Léna apprennent plein de choses sur ces civilisations préincas, qui faisaient déjà des trépanations il y a 2000 ans (avec réussite), qui modifiaient la forme du crâne pour refléter le statut social. De notre côté, nous allons dans un vrai supermarché. Le problème de retrouver des choses que l’on connaît, c’est qu’on est perplexe face aux différences. Il n’y a pas de fromage râpé, et le nutella est hors de prix (16€ le pot de 750g). Nous sommes synchro, les deux équipes arrivent à Coquillette en même temps.
Nous nous arrêtons au garage, une bonne adresse plébiscitée par les voyageurs. Il faut faire la vidange, et la courroie recommence à grincer. Ils nous prennent tout de suite, la vidange est finie à 13h. Lorsque je parle de la courroie, ils nous disent que c’est l’heure de table, ils regarderont à 14h30. On mange des pâtes en attendant, Zora est plongée dans son Harry Potter, Léna s’ennuie, on l’occupe comme on peut.
Lorsque je vais les voir à 14h50, ils me font rentrer Coquillette dans l’atelier, et le mécano commence à lister toutes sortes de choses. Il me donne l’impression de vouloir faire une maintenance complète, j’insiste pour qu’il retende ma courroie, je n’ai pas envie de passer plus de temps ici. On repart enfin à 16h, direction Paracas.
Ica Paracas
1h
74 kms
Nous y sommes 1h plus tard, nous nous garons en bord de plage, c’est un très joli spot. On va se promener un peu sur la plage, puis on rentre. Anouck prépare de la soupe, elle est délicieuse mais ça donne chaud. Le soleil est de nouveau masqué par des nuages au moment du coucher, c’est frustrant le Pacifique !
19/08/2023 => Jour 352
La réserve naturelle de Paracas ouvre à 9h, à 8h58 nous sommes devant l’entrée. Un garde nous montre le circuit à réaliser en voiture, puis nous conseille d’aller en premier lieu au musée, il y a un sentier pour aller voir les oiseaux. S’il y a trop de vent l’après-midi, ils iront se mettre à l’abri, et nous ne verrons rien.
Le chemin à pied est très court, et nous approchons des flamands roses et des mouettes. Un panneau nous apprend qu’ici, les oiseaux migrateurs ne changent pas de pays : il leur suffit de monter en altitude dans la Cordillère pour chercher le froid, et redescendre à la côte l’hiver. Je vais avec Léna au musée, Zora ne veut toujours pas voir de momies. C’est assez petit, il y a quelques céramiques, quelques crânes déformés, une ou l’autre trépanation, ensuite les explications de la momification et des enterrements dans la civilisation Paracas, longtemps avant les Incas.
Nous retrouvons Anouck et Zora dans un autre bâtiment, il y a une exposition sur les animaux marins locaux. Un énorme groupe d’enfants entre en même temps, c’est très bruyant, on ne reste pas longtemps. La route continue pour faire le tour de la péninsule. Nous nous arrêtons à plusieurs miradors, la côte est très jolie, le désert de sable se termine en falaises jaunes ou rouges, il y a des îlots couverts de guano, le sable de certaines plages est rouge.
À midi, nous nous arrêtons pour manger dans un hameau, 3 restaurants collés les uns aux autres. Un homme m’aide à me garer, j’imagine que le parking est payant. Mais non, c’est un rabatteur qui veut que je choisisse son restaurant. Nous acceptons et nous voilà en terrasse, face à la mer.
On hallucine un peu en voyant les prix, c’est vraiment plus cher qu’ailleurs. Les produits sont fraîchement péchés, c’est le bon endroit pour prendre un ceviche. Anouck prend un poisson à la plancha, et les Blondinettes se partagent des calamars frits. En attendant nos plats, on découvre avec plaisir quelques pélicans et cormorans qui se prélassent juste en dessous de la terrasse. Les condors ont beau être les oiseaux à la plus grande envergure, nous sommes beaucoup plus impressionnés par la taille des pélicans !
En promenade digestive, nous marchons jusqu’à un nouveau mirador. On croise une voyageuse qui nous aborde en français, nous avons partagé des thermes au Chili près de Pucon, en février ! On discute un peu de nos expériences, puis elle repart, elle visite la péninsule en vélo.
Nous bougeons vers le dernier endroit indiqué sur notre dépliant, une plage où on peut nager. Les Blondinettes se mettent en maillot et vont se mouiller les pieds. Anouck part prendre des photos, je sors ma liseuse. Il suffit d’une seconde, Zora perd pied, elle renage jusqu’au bord. Mais Anouck assiste à la scène de loin et a très peur. Elle met donc son maillot aussi et accompagne Zora. C’est la première fois qu’on se baigne vraiment sur la côte Pacifique (depuis la Terre de feu et jusque là, la température ne nous invitait pas à la baignade).
Paracas Blas Herrera
55 minutes
43 kms
J’allume le chauffe-eau en avance, et vers 15h15, je bats le rappel. Une fois propres et désablés, on commence à rouler vers Lima. L’endroit que j’avais sélectionné pour ce soir est trop loin, Anouck en trouve un bien plus près, nous y sommes vers 17h. C’est un cul-de-sac face à la plage, dans un lotissement de bourgeois. Le service de sécurité est inclus, je suis accueilli par un garde, qui nous dit qu’on peut dormir tranquille cette nuit. La fin de journée se passe paisiblement sous un vrai coucher de soleil, sur l’océan.
Comments (1)
superbes et magiques ces lignes de Nazca. Mais c’est aussi impressionnant de voir toutes ces traces de ruissellement dans le désert !