20/09/2023 => Jour 384
Après la journée calme d’hier, une journée tranquille s’impose. On pensait profiter de nos réveils matinaux pour aller nager après le petit déjeuner. Mais les Blondinettes se lancent dans un jeu, et ne quittent leur pyjama qu’à 10h. Il y a 1/2h de marche jusqu’au ponton, c’est un peu juste pour faire l’aller-retour avant le repas de midi. On achète donc des sandwiches en route pour le pic-nique.
Une formation militaire a lieu, l’officier a envoyé son groupe tout habillé à l’eau, ils font des longueurs dans la crique. Leur niveau de natation est loin d’être excellent, ça nous étonne. À la manière dont l’officier leur parle, ça doit être leur première journée. Tout ce mouvement dans l’eau a fait fuir les animaux, il ne reste « que » les petits poissons habituels.
En nageant à l’extrémité de l’anse, un autre touriste m’interpelle, il a vu un requin. Il me le montre, l’animal dort à 4 ou 5 mètres de profondeur. Le nageur est plutôt doué, il parvient à descendre suffisamment pour réveiller la bête, qui s’en va vers d’autres eaux, je ne parviens pas à le suivre. Léna sort rapidement de l’eau, et malgré la pause repas à midi, s’ennuie en attendant que Zora se lasse de barboter.
On revient en début d’aprèm à l’hôtel, les filles jouent dans la chambre pendant qu’Anouck prépare la suite du parcours. Moi je bouquine, il n’y a pas assez de réseau pour travailler. La fin de journée se passe tranquillement, à part une agression injustifiée de moustiques !
21/09/2023 => Jour 385
Nous rechangeons d’île : on repart sur Santa Cruz où nous avions fait une escale d’une journée ! Notre chambre doit être libérée pour 9h, mais on peut laisser nos valises à la réception. Les Blondinettes ne veulent pas nager ce matin, Anouck les emmène à la plaine de jeux.
Moi je retourne une dernière fois au ponton de Concha de Perla, j’espère nager une fois encore avec des raies. Ce ressemblera plus à une heure de sport. Je croise une otarie pressée, j’aperçois un requin dormant quelques mètres sous moi, je dérange les poissons colorés sans en découvrir de nouveau. Je discute un bon moment avec des tourdumondistes français, puis je retourne près de mes chéries.
Nous retournons chercher nos valises avant de manger en ville. Nous sommes à 13h au port, c’est une heure trop tôt. On va se balader sur le ponton, sans les maillots cette fois, ils sont au fond des valises. Des otaries s’étalent sur toute la largeur de la passerelle en bois, on fait traîner en attendant qu’elles changent de position.
On commence à être habitués au rituel des traversées, la douane, le bateau taxi, le ferry, re-bateau taxi, la taxe d’entrée, la douane… L’estomac d’Anouck résiste toute la traversée, Léna dort, Zora écoute de la musique et moi je lis. Deux heures qui passent vite finalement.
Notre appartement est un peu éloigné du port, en marchant jusque là une roulette de la grosse valise explose, pfff elle n’aura pas tenu longtemps ! Le logement est vraiment bien, et la propriétaire très sympathique, super ! Je ressors avec Zora chercher du pain, puis on investit les lieux tranquillement. Le débit internet est de bonne qualité, on peut enfin charger toutes les vidéos tournées ces derniers jours !
22/09/2023 => Jour 386
Pour accéder à certaines plages, il faut prendre un bateau. L’endroit que nous visons est juste de l’autre côté du port, on monte sur un bateau-taxi. 1$ par personne pour les 100 mètres à franchir, et nous voilà sur un sentier vers la plage des Allemands. Sur le chemin, on observe les crabes à une pince, elle est aussi grosse que leur corps !
Nous voulons en premier lieu visiter Las Grietas, un canyon de roche volcanique dans lequel on peut nager. Il y a un contrôle à l’entrée, c’est payant et le guide est obligatoire. Ça nous refroidit un peu. Nous décidons que je fasse le tour seul, les filles s’amuseront mieux à la plage, et Anouck n’a pas envie de payer pour cela.
Je suis dans un groupe avec 4 Équatoriennes qui se moquent des explications du guide, moi ça m’intéresse ! Le chemin sur le canyon est court, ensuite nous accédons à des escaliers en bois vers un ponton. Il y a deux zones dans le canyon, je suis dans la grande, 90m de longueur, 5 mètres de profondeur d’eau de mer, quelques mètres de largeur.
Les membres de mon groupe restent au sec à faire des selfies, le sport continental. J’ai donc le bassin pour moi tout seul. L’eau est plus froide que l’océan, car elle ne voit que rarement le soleil. Il y a quelques gros poissons, mais pas beaucoup de variété.
Lorsque je reviens près de mes chéries, c’est l’heure du pic-nique. Anouck me raconte qu’elle a croisé un requin dans la baie, elle n’était pas très rassurée, même si c’est un requin pointe-noire inoffensif. Après le repas, je vais nager aussi et croise l’animal, c’est incroyable la chance qu’on a. On revient en ville, on a promis aux Blondinettes qu’elles pourraient s’acheter un souvenir. Nous voilà avec deux doudous de plus !
Après le goûter, on passe à la laguna Ninfas. La semaine passée nous avions pu y voir des raies, aujourd’hui c’est beaucoup plus calme. Nous n’y restons donc pas longtemps. Anouck retrouve une dame qu’elles avaient aperçue la semaine passée, pour faire des tresses compliquées aux filles. Moi je pars à la chasse aux Geocaches, j’en trouve une, je suis content !
Il commence à faire noir, nous revenons au port. Des lumières éclairent l’eau au pied de la jetée, on trouve facilement une dizaine de bébés requins qui tournent dans les zones éclairées. Les filles sont surexcitées. Ensuite nous trouvons un resto avec terrasse au bord de l’eau. Pendant le repas, Anouck, et ensuite les Blondinettes, repèrent des raies, on se lève à chaque fois, ça attire les autres tables, ils se précipitent à chaque cri des filles. Nous rentrons un peu plus tard que d’habitude, satisfaits de notre soirée !
23/09/2023 => Jour 387
Il n’y a pas beaucoup de plages à Santa Cruz, nous décidons de retourner à Tortuga Bay, nous l’avions bien aimée la semaine passée. En faisant les sacs, Anouck remarque qu’il lui manque le haut de son maillot de bain. Après reconstitution des événements, on réalise qu’il doit être resté sur une branche du buisson qui nous a abrité hier, sur la plage des Allemands. C’est pas du tout notre direction. 😭
On hésite un peu, puis la décision est prise. Je retourne à la plage d’hier, les filles avancent (il y a 1h de marche jusqu’à Tortuga Bay) et je les rattraperai. Pour accéder à la plage des Allemands, je reprends un bateau taxi, je me presse sur le sentier, encore plus quand je vois un groupe de bénévoles ramasser les déchets ! Arrivé au bosquet, le maillot est toujours là, même si une famille s’est installée dessous. Je récupère notre bien et file dans l’autre sens.
Le bateau taxi râle un peu, à cette heure matinale, il n’y a pas grand monde qui revient de la plage, je suis seul avec le conducteur. L’aller-retour à 2$, pas cher le bikini ! Je marche à un rythme élevé, et je rattrape mes chéries juste avant qu’elles arrivent à destination. Je suis en nage, ça ne me donne pas très envie d’aller à l’eau tout de suite.
Nous retrouvons une famille belge que nous avons brièvement croisée plusieurs fois sur ces îles. On s’installe à côté d’eux et on discute. Ils sont installés à Santiago du Chili pour le travail pour 3 ans minimum, ils rayonnent partout sur le continent pour visiter les incontournables de chaque pays. Les enfants jouent ensemble, même si Zora a du mal avec l’énergie des deux petits garçons plus jeunes que Léna.
De fil en aiguille dans la discussion, on se rend compte que Charlotte connaît ma grande amie Lilou, et que Ben travaille pour EDF, mon employeur avant le voyage. Le monde est minuscule ! Anouck va nager un peu dans un bassin sans vague, nous y allons par la suite Zora et moi. Les nouveaux copains prennent un bateau pour rentrer, nous préférons faire la route à pied.
Les filles mangent le dernier paquet de pâtes, Anouck et moi des empanadas achetées au marché. Maman Blondinette a géré le stock de nourriture emmené sur les îles, il ne reste presque plus rien, ça nous a fait de sérieuses économies !
24/09/2023 => Jour 388
La propriétaire nous a réservé un taxi pour 9h30, on a bien le temps pour se préparer. Lorsque tout est prêt, Maman Blondinette emmène les filles à la plaine de jeux et à la boulangerie pour acheter le pic-nique.
Dans le taxi, Anouck et Léna repèrent 3 tortues terrestres venues nous dire au revoir. Le chauffeur nous vante Cuenca où sa fille habite, on hésitait à y aller, ce n’est pas le premier qui nous parle de cette ville. Après le taxi, on reprend encore une fois un bateau taxi 5 minutes, l’aéroport est sur une autre île. On observe une île volcan, elle a vraiment la forme du cratère.
Du débarcadère jusqu’au terminal, c’est un bus qui fait la navette. Nous y sommes bien tôt, les formalités ne prennent pas longtemps, donc on attend. Dans le bâtiment, des énormes ventilateurs tournent au plafond, dur de faire dessiner les filles, les feuilles s’envolent.
Dans l’avion, j’emmène les filles demander aux hôtesses de remplir le carnet de vol des filles, qui trace tous les avions que l’on a emprunté. Elles nous proposent de venir à l’atterrissage dans la cabine. Le pilote est très sympa et fait un peu parler les filles.
Dans le hall d’arrivée, pour la première fois nous avons une pancarte à notre nom, ça fait classe. Un chauffeur de notre parking est venu nous chercher, dans son minibus ultra confortable. Il nous porte nos bagages, c’est limite gênant.
Nous retrouvons Coquillette avec joie, heu, enfin, c’est mitigé. Les filles sont heureuses. Anouck et moi, après 2 semaines dans des apparts, on voit tout de suite les défauts. La batterie est déchargée, merci le verrouillage central de nous avoir alerté. Il y a des petites fourmis partout. On est à l’étroit pour déballer les valises. Il n’y a pas la clim donc il fait (très) chaud.
Les Blondinettes se lancent dans les Lego, Anouck range les affaires, moi je bricole une rallonge pour pouvoir connecter un chargeur à notre batterie. Les filles ne veulent pas ranger leurs jouets, on mange donc dehors. Comme on n’a pas vraiment pris le rythme des Galapagos avec l’heure de décalage, on passe une soirée normale. Je vais laisser charger la batterie toute la nuit.
25/09/2023 => Jour 389
Les filles se lèvent bien tôt aujourd’hui, pour continuer à jouer aux Lego. On part à pied à 9h pour faire les courses à l’hypermarché du centre commercial voisin. Pas de chance, il ouvre à 10h. Je rentre au camping-car, les filles vont au parc avec Anouck. Elles y trouvent des iguanes terrestres, ça attire un homme qui s’occupe des arbres, il leur fait voir des tas d’oiseaux, des mini-perroquets, il parle un peu français, et il a envie de partager sa passion des arbres.
Nous retournons à l’ouverture du magasin pour remplir Coquillette, on ressort bien chargés. Vers midi, on teste la position de notre ombre. On est proche de l’Équateur, et de l’équinoxe, notre ombre est sous nous, le soleil est bien à la verticale.
Guayaquil Caraz
3h55
180 kms
Nous quittons Guayaquil après le repas, le chargement de la batterie a fonctionné, ouf ! La route nous mène vers les montagnes. En 80km, nous montons de 4100 mètres. Durant la moitié de la montée, nous sommes dans les nuages, une vraie purée de pois. La conduite est difficile, je ne vois pas grand chose.
Nous arrivons juste à temps dans le parc national de Caraz. Il ferme à 16h30, à 16h29 on demande pour y dormir. Les gardes sont des vrais fonctionnaires, ils nous feront l’enregistrement demain, mais on a l’autorisation de dormir.
Nous sommes à 3960 mètres d’altitude, on ressort donc les bonnets, les doudounes et les écharpes pour affronter le changement de température. On se promène un peu sur les miradors avoisinants, c’est des paysages de hautes montagnes, avec des lacs. C’est très joli. Pour la troisième, après El Tatio et Huaraz, nous sommes passés de 0 à 4000 mètres en peu de temps. On n’apprend donc pas de nos erreurs ?
Les filles ne se sentent pas bien, et Anouck est carrément malade. Je propose aux filles de s’allonger pendant que je cuisine des crêpes, elles s’endorment toutes les deux, à 18h ! Anouck va se coucher pas longtemps après. Léna se réveille à 19h30, pas moyen qu’elle se rendorme, malgré une longue session de Lunii. Je lui sors donc un jeu de cartes pour qu’elle joue au solitaire, elle mange même deux crêpes, je crois qu’elle va mieux ! Elle finit par s’endormir à 22h, ouf.