11/09/2023 => Jour 375
On se réveille encore bien tôt sur San Cristobal. Ça nous arrange, on veut aller à la playa Loberia à marée basse, qui est aujourd’hui à 6h00. Il y a 45 minutes à pied, on prend un taxi pour arriver plus vite. Nous y sommes à 8h15. Le petit sentier d’accès nous fait peur, on voit d’immenses vagues qui s’écrasent sur les rochers, ça ne donne pas l’impression qu’on pourra se baigner.
Mais on se trompe, la plage est abritée par une barrière rocheuse, qui permet le snorkeling. Échec en déballant les affaires, Zora n’a pris de culotte de rechange, Léna n’a pas pris son maillot, et je n’ai pas embarqué les brassards. Bon, on ne va pas faire l’aller-retour, on compose avec ça. Léna nagera en culotte, et les adultes feront attention aux Blondinettes quand elles seront dans l’eau.
Il y a beaucoup de poissons colorés ici, des bancs de gros merlus, et quelques otaries qui font la loi. En nageant un peu plus loin, nous trouvons 7 tortues qui se reposent au fond de l’eau, elles sont si paisibles. Léna tient la main d’Anouck pour aller où elle n’a pas pied, on se rend compte que finalement elle flotte, ça y est, elle va pouvoir nager toute seule ! On profite de cet endroit toute la matinée. Zora prend confiance pour nager avec le masque sans avoir peur des tortues. Anouck se fait surprendre par une otarie joueuse dans l’eau. Les otaries envahissent de plus en plus la plage.
Quand on décolle vers 11h, la marée est bien remontée, les vagues franchissent aisément la barrière rocheuse. Le sable est secoué, on ne voit plus grand chose dans l’eau et on se fait brasser. Heureusement qu’Anouck avait eu l’information des marées. Nous croisons sur le chemin les copains, ils arrivent pour passer la journée à la plage, mauvais timing pour eux !
Il n’y a pas de taxi qui attendent les touristes, on rentre donc à pied. À mi-chemin, on se fait aborder par une voiture, les Blondinettes sont contentes. Nous avons prévu de manger sur le port, c’est la saison des langoustes, il ne faut pas rater cela. Anouck et Léna s’en partagent une, Zora prend un shawarma. Moi je suis un peu dégoûté, on avait choisi cette enseigne car il y avait des beignets de bananes plantain pour faire le pain du hamburger. Mais ils n’en ont pas pour l’instant, ce sera du pain normal. Anouck et Léna se régalent, c’est l’essentiel.
Après un temps calme à l’appart, les filles repartent à la plage plus proche pour rejoindre les copains. J’attends que le proprio passe pour lui payer l’appart, je fais du montage vidéo en attendant. Il arrive avec 1h10 de retard, au moins j’ai le temps de bosser. Sur la plage, les enfants jouent pendant que les adultes se racontent leur journée. La plage Loberia de ce matin à marée haute, c’était nul, ça bougeait trop pour nager. Donc ils ont juste fait des châteaux de sable. Ils sont étonnés d’entendre nos avis très positifs sur la qualité de snorkeling en y allant à marée basse.
Les copains proposent qu’on mange ensemble, mais les enfants commencent à se disputer, on n’a pas envie de vivre cela toute la soirée, on reste faire une soirée tranquille à nous 4.
12/09/2023 => Jour 376
Aujourd’hui, nous partons en excursion. Notre taxi nous attend devant la porte à 9h. Le chauffeur nous semble sympa, ils conduisent tous ici des pick-up. Il nous expliquera plus tard le pourquoi : le nombre de véhicules sur l’île est limité, avec ce type de voitures ils peuvent faire transport de personnes et de colis/cargaison, deux fois moins de véhicules.
Le conducteur nous parle de plein de choses, la vie sur les îles, l’histoire des tentatives de colonisation, l’écologie, la faune et la flore ; le tout dans un espagnol très compréhensible (ou alors c’est qu’on a fait des progrès). La première étape est une lagune dans le cratère d’un volcan. Comme le sommet est dans les nuages, le chauffeur nous propose de nous arrêter là au retour, et de passer à la suite.
Nous nous arrêtons dans une réserve de tortues terrestres, les plus grandes du monde. Les humains ont amené sur les îles des chiens, chats, rats, qui sont des prédateurs pour ces tortues. Durant les premiers mois de vie, les carapaces ne sont pas solides, elles ne peuvent pas se défendre. Ce centre a récolté les œufs sur la plage et les a mis en incubateur, les bébés étaient dans des cages pour les protéger, et les tortues étaient remises en liberté après 3-4 ans.
Une cinquantaine de tortues adultes ont été déplacées de la côte vers ce parc pour valider l’adaptation à l’habitat. Maintenant plus besoin d’incubateur, la reproduction naturelle est suffisante pour éviter l’extinction. Nous nous promenons dans le parc, on peut voir des bébés, des jeunes et des vieilles tortues. La taille des adultes est gigantesque, on est admiratifs ! De retour au taxi, Anouck bluffe le chauffeur en sachant déjà que la température de conservation des œufs influence le sexe des bébés. Qu’elle est cultivée cette Maman Blondinette ! 🤓
Nous allons ensuite à la plage Puerto Chino. C’est la seule plage de l’île au sable ultra fin et blanc, ça fait paradisiaque. Normalement les touristes restent une heure, mais notre gentil conducteur nous propose de rester le temps qu’on veut. Il nous a prévu un bidon d’eau douce, apparemment les taons de cette plage sont attirés par le sel, si on se rince après la baignade ils ne nous ennuient pas. Pas de snorkeling ici, il y a beaucoup de vagues, ça brasse le sable et il n’y a pas de visibilité. Mais la baignade est sympa et la promenade sur les rochers permet à Anouck de photographier un fou à pattes bleues de très près. On prend le pic-nique entourés de moineaux qui veulent picorer notre riz et d’otaries qui ronflent sous les arbres.
Au retour, le volcan est dégagé, nous pouvons aller admirer l’étendue d’eau douce dans le cratère. On y observe des frégates qui frôlent l’eau pour s’y laver, sans pour autant s’y poser. L’excursion finie, on rejoint les copains au même endroit que les autres jours pour le goûter. On y rencontre la « smala » , une famille qui voyage avec des jumeaux de 7 ans.
J’accompagne tous les enfants dans l’eau, les adultes discutent au sec. On décide de manger avec Arnaud et Cindy, et avec Léa et Romain. Ces derniers partent demain pour Santiago. On les recroisera peut-être en novembre en Colombie. Même chose pour Cindy et Arnaud, ils partent demain pour les autres îles, ils vont prendre de l’avance sur nous qu’on ne rattrapera qu’en novembre aussi.
On se retrouve dans leur appart pour une soirée croque-monsieur, ambiance très sympa. On rentre vers 22h30, les filles sont crevées, on va avoir une grasse mat’ demain !
13/09/2023 => Jour 377
Grasse mat’ ? Tu rêves ! 🙄 Léna nous réveille à 5h45, personne ne se rendort. Au moins, on a le temps de faire une lessive avant l’activité du jour. Nous allons ce matin au ponton de Tijeretas pour faire du snorkeling. Arnaud et Cindy nous accompagnent, leur bateau est en début d’après-midi. Sur la plateforme, nous ne sommes pas seuls, il y a déjà un iguane, deux otaries et un tas de petits crabes.
On se met à l’eau, elle est fraîche aujourd’hui. Est-ce dû à la météo pluvieuse, à l’eau froide, à l’heure matinale ou à la marée, je ne sais pas, mais il y a peu d’animaux joueurs ce matin. D’après les copains, hier les otaries leur ont fait la fête. Sous l’eau, on observe quelques gros poissons perroquets, des bancs de poissons gris, quelques autres espèces mais pas de tortues, raies ou requins.
Un gros mâle otarie monopolise l’escalier pour sortir de l’eau. On passe discrètement à côté pour rejoindre nos affaires, il est un peu agressif. Quand il se couche sur les jouets de plage des enfants, Cindy lui fait peur en tapant ses chaussures ensemble, il part en râlant. Les jouets sont sauvés !
On rentre manger un almuerzo ensemble, ensuite on se dit au revoir. On se recroisera peut-être sur l’île suivante. Nous continuons notre journée sur la plage Carola, la seule manquante à notre check-list de l’île. Il y a de grosses vagues qui brassent le sable, le snorkeling n’est pas génial. On joue plutôt dans les vagues jusqu’au goûter.
On revient sur la plage Mann, près de l’appartement. La smala va peut-être nous y rejoindre. Zora part nager, Léna, Anouck et moi avons notre compte pour la journée. J’arrive à mon tour à observer de près un fou à pattes bleues! Les copains n’arrivent pas, on rentre à l’appart. La soirée se passe à faire les valises, demain on part tôt !
14/09/2023 => Jour 378
Réveil à 5h du matin, pour prendre un rapide petit déj’ et terminer les sacs. Nous sommes à 6h au port, la douane passe nos valises au rayon X puis nous attendons 35 minutes pour embarquer. Nous prenons un bateau taxi pour accéder à notre navire, il n’est pas très grand mais nous ne sommes que 10 touristes à faire la traversée.
San Cristobal Santa Cruz
2h15
104 kms
Ce n’est pas une mer d’huile aujourd’hui, on sent rapidement que ça va bouger. On entend les chocs quand le bateau retombe d’une vague, ça donne l’impression que le bateau va se casser en deux. Il y a des vagues de 6-7 mètres, le pilote ralentit à certains moments pour aborder les plus hautes lames. Au bout d’un moment, Anouck et Zora craquent 🤢, heureusement il y a des sacs à vomi un peu partout. Léna qui se plaignait depuis le départ s’endort à la moitié, elle ne sera pas malade. Même moi qui ne suis pas sujet au mal de mer, je me sens nauséeux quelques minutes au cours de la traversée.
On arrive au port de Santa Cruz 2h15 plus tard, on débarque de nouveau via un bateau taxi. Un homme m’accoste pour m’offrir ses excursions, il me dit qu’il a repéré que j’étais français à la couleur orange de la housse de pluie de mon sac. Merci Decathlon ! Je décline son offre, nous marchons jusqu’à notre hôtel, très proche.
L’homme du port entre quelques minutes plus tard dans l’établissement, l’endroit lui appartient. Nous ne resterons que deux nuits ici, on a privilégié la proximité du port à la qualité, l’hôtel consiste en 5 chambres qui donnent sur un petit couloir, dans lequel on trouve un table et une mini-cuisine. C’est extrêmement bruyant, on va faire avec.
Nous allons visiter un peu le bord de mer, on voit beaucoup d’iguanes, et nos premières portions de mangroves. Pas beaucoup d’otaries ici, on en trouve juste quelques-unes près du marché aux poissons (les gourmandes !). On trouve un almuerzo pas cher, et on rentre à l’hôtel. On a besoin d’une sieste, on met donc un dessin-animé aux Blondinettes, on dort le temps d’un Cendrillon.
Anouck nous emmène ensuite à une plage, beaucoup de rochers et peu de sable. Je vais à l’eau avec les filles, les vagues sont fortes (ma chérie a le mal de mer rien qu’en les regardant), on ne reste pas longtemps. Au retour, je vais chercher des empanadas frites pour accompagner nos nouilles chinoises. On ne la fait pas longue ce soir, on a encore des heures à rattraper.
15/09/2023 => Jour 379
Tortuga bay, ça sonne bien comme nom. C’est une plage à 3Km de notre logement. Au bout de 500 mètres, on entre sur un sentier piéton tout pavé. Des petits lézards à tête ou ventre rouge arpentent les roches avoisinantes. Le chemin monte et descend légèrement, jusqu’à arriver sur une belle plage.
On ne peut pas s’y baigner, les courants sont trop forts. Mais à l’autre bout, il y a un passage vers une crique paradisiaque, plage de sable fin et blanc, eau turquoise et toute calme (on dirait un lac). On trouve un endroit à l’ombre pour y passer la journée. Il y a beaucoup plus de monde que sur l’autre île, on ne sent pas seuls. Nous sommes à marée basse, les filles peuvent avancer loin dans l’eau en ayant pied. J’essaie le snorkeling, mais je ne vois rien, pas le plus petit poisson.
Après le pic-nique du midi, on loue des kayaks de mer, d’abord 1h Zora et moi, Léna fera le second tour avec Anouck. Nous faisons le tour des mangroves qui entourent la plage, on voit seulement quelques tortues qui plongent quand on approche. Nous aurions pu voir requins ou raies, mais il n’y a personne aux endroits où l’eau est claire. La deuxième équipe ne trouve rien non plus, c’est frustrant.
Il y a un bassin d’eau de mer entre les deux plages, apparemment on peut y trouver de petits poissons ou poulpes à observer. Lorsqu’on y arrive, la mer est montée, le bassin est brassé par d’énormes vagues. On essaiera la semaine prochaine quand on reviendra.
Nous faisons halte au retour à la lagune de las Ninfas. Dès notre arrivée, nous y voyons une raie aigle tachetée, trop chouette!!! Elle se promène sous le ponton, on peut bien l’observer. Des pêcheurs appâtent des petits requins, on en aperçoit un au loin, mais c’est rapide. Une tortue montre aussi le bout de son nez, mais on se concentre sur les raies, on en voit plusieurs fois en quelques minutes. On rentre à l’appart, il faut faire les bagages, demain on change d’île.