21/07/2023 => Jour 323
L’impatience est trop grande. Léna se réveille à 5h30, finit par réveiller tout le monde, les filles ne se rendorment pas. La journée va être longue ! On profite d’un excellent réseau à Urcos pour appeler la famille, les filles s’installent au soleil pour jouer aux lego.
Anouck et moi pensions décoller vers midi pour manger en route, mais les Blondinettes veulent continuer à jouer. Je pars donc seul vers le centre-ville, à une dizaine de minutes à pied. Je trouve un almuerzo, soupe et poulet rôti, ça devrait faire l’affaire. Les techniques d’emballage pour les repas à emporter valent le détour. La soupe est emballée dans un sachet, les « refrescos » (=rafraîchissements, eau aromatisée ou jus dilué) aussi, et tout ça est réuni dans un sac plastique. Lorsque je reviens à Coquillette, les refrescos sont à la même température que la soupe !
Urcos Pikillacta
35 minutes
16 kms
Après le repas, je retourne en ville reprendre du cash et acheter des légumes, et nous voilà prêts à partir. Nous allons sur le site de Pikillacta, une cité pré-inca assez étendue. Nous en profitons pour acheter notre billet « 10 jours de visite autour de Cusco » , qui donne accès à de nombreux sites et musées. On se promène dans les ruines, les murs forment un petit labyrinthe, car le chemin est très mal balisé. Les panneaux d’explication laissent aussi à désirer, on se dit que si c’est partout comme cela, il faudra prendre un guide pour comprendre ce que l’on voit.
L’heure du goûter approche, nous roulons quelques minutes vers un lac. Il n’y a pas beaucoup d’espace pour se garer, nous nous mettons en bord de route, à côté d’un mirador sur cette jolie étendue d’eau. Au moment du coucher des filles, une voiture de police nous interpelle. Nous avons peur qu’ils nous demandent de bouger, mais ils nous disent juste de faire attention. On ne sait pas trop à quoi, on a juste envie de dormir !
22/07/2023 => Jour 324
Pikillacta Aéroport de Cuzco
1h15
30 kms
On se réveille encore tôt aujourd’hui, on est impatient d’accueillir Aline. 🥰 Les Blondinettes veulent faire des coiffures, mettre des bijoux, elles ont fabriqué des pancartes pour l’aéroport. Il y a beaucoup de circulation pour entrer dans Cusco, même sur les routes qui mènent à l’aéroport. Heureusement, le parking n’a pas de limite de hauteur, on peut se garer tranquillement pour attendre Aline.
On a beaucoup débattu sur le programme des prochains jours, il y a un sens facile pour la conduite, l’autre fait passer par le centre de Cusco. Mais l’inconvénient, c’est qu’on est déjà à 3400 mètres d’altitude, et qu’au lieu de descendre on va encore monter de 300 mètres. Nous avons peur qu’Aline souffre du mal de l’altitude. Vu la circulation de ce matin, on confirme le sens facile pour la conduite.
La marraine de Léna arrive bien à l’heure, avec tous ses bagages. 🥳 Elle a rencontré une française à Lima qui l’a aidée pour la correspondance. Elle nous demande de la déposer au centre de Cuzco; on répond qu’on est désolés mais que ça ne va pas être possible pour nous (vu nos déboires à La Paz, on évite les centres villes tortueux (ici et ici)). C’est une grande joie de voir Aline, ça fait presque un an qu’elle nous a conduit à l’aéroport pour notre grand départ. Elle s’installe à l’arrière avec les filles, celles-ci n’arrêtent pas de parler.
Aéroport de Cuzco Chinchero
1h15
33 kms
Je me concentre sur la conduite, avec Anouck au taquet pour le copilotage. Il y a des travaux, beaucoup de voitures partout, et le GPS me fait prendre une petite rue pour monter sur les hauteurs. Cette fois-ci, tout se passe bien, malgré des démarrages en côte peu évidents. Une fois sortis de la ville, Aline me rejoint devant pendant qu’Anouck s’assoit près des filles.
Nous arrivons rapidement à Chinchero, notre première étape. Une fois garés, on prend le temps de se retrouver, Aline nous a amené tous plein de colis, des livres et des vêtements pour les Blondinettes, des cadeaux de Mamou et Papou, des pièces pour Coquillette que j’avais fait livrer chez elle. Nous trouvons un petit restaurant pour prendre un almuerzo, Aline se régale !
Nous allons ensuite visiter le site archéologique de Chinchero. C’était une station balnéaire pour incas, on y découvre d’abord une église bondée, c’est jour de mariage. Nous nous promenons sur les terrasses, les murs de soutènement incas sont stupéfiants. On se promène lentement, pour ne pas épuiser Aline. Nous ne prévoyons de toute façon pas d’autres visites pour aujourd’hui. Nous passons par le musée, le gardien nous explique que c’est le cinquième mariage aujourd’hui, le curé est épuisé.
En quittant le site, Anouck est attirée par une pancarte d’empanadas. On rentre et finalement on y prend un dessert, les pâtisseries ont l’air trop appétissantes. Aline tente le flan au quinoa, Anouck une tarte au citron, et les filles et moi un gâteau au chocolat. Sur notre part, il y a de la glace à la muña, qui goûte la menthe et est sensée nous aider à supporter l’altitude.
Nous rentrons à Coquillette poser nos affaires, ensuite Anouck nous emmène dans un centre textile. Une dame en habits traditionnels nous accueille. Elle nous fait une présentation sur les techniques pour couper la laine, la laver, la teindre, la filer et enfin la tisser. C’est super intéressant. Elle nous offre un thé à la muña, bon pour le mal de l’altitude. Aline commence à avoir mal à la tête, ça tombe bien. Nous faisons ensuite des emplettes, des vrais produits en alpaga, c’est vraiment tout doux.
Au retour, Aline ne va vraiment pas bien 🤢, on accélère comme on peut le rituel du soir. Il va falloir adapter notre routine, pour mettre en place le cinquième lit et ranger les valises. Aline et les filles vont coucher tôt ce soir, à 20h elles dorment toutes les 3. Pour Anouck et moi ça va être compliqué, une fête de mariage se déroule pas loin, la musique s’entend très fort !
23/07/2023 => Jour 325
Ce matin, je dois sortir de ma routine. Pour préparer le petit déj, il faut d’abord remettre la table et pour cela débarrasser le lit d’Aline (qui se sent beaucoup mieux mais s’est réveillée tôt avec le décalage horaire). Ce qui est compliqué quand les filles l’ont rejointe, la mise en place prend du temps ! Lorsque nous sommes prêts et que nous ouvrons les stores, nous constatons que notre parking, désert hier soir, est peuplé de minibus de touristes. La manœuvre pour sortir va être difficile voir impossible. 🤯
En attendant, nous allons nous promener sur le marché dominical, on fait découvrir à Aline les façons de faire locales. Les œufs en sachet, la viande à l’air libre, les produits ménagers en sachets unitaires… On se rend compte que nous nous y sommes habitués. Il y a aussi beaucoup de stands pour touristes avec des vêtements en alpaga, des jeux avec des effigies de condors et de lamas. Je taquine une vendeuse en lui disant que le condor n’attaque pas le lama, elle est honnête, elle me dit que j’ai raison mais que c’est ce que les touristes veulent voir.
Chinchero Salines de Maras
45 minutes
26 kms
Nous tentons de quitter le parking, Coquillette s’en sort bien, c’est plutôt dans les ruelles qui suivent où je dois être prudent, des minibus sont garés de chaque côté des routes étroites. Une fois sur la route principale, on profite du paysage, nous sommes entourés de splendides montagnes, à plus de 5000 mètres d’altitude.
Nous empruntons une piste de ripio pour atteindre les salines de Maras. Le timing est compliqué, nous sommes en même temps que tous les minibus de touristes. La piste est étroite et descend très raide, je dois user du klaxon et choisir les endroits où croiser.
Ces salines sont très impressionnantes, rien à voir avec un désert de sel. Il y a plus de 5000 bassines d’où s’écoule ou s’évapore l’eau salée. Celle-ci est 30 fois plus salée que la mer, elle sort de la montagne au sommet du site. Plusieurs miradors nous permettent d’apprécier la grandeur du lieu, ensuite viennent les pièges à touristes, Anouck se laisse tenter par du chocolat au sel local.
Salines de Maras Moray
40 minutes
17 kms
La montée est aussi stressante que la descente, avec des démarrages en côte à chaque fois qu’il faut s’arrêter pour croiser. Nous nous arrêtons dans le village suivant pour manger, nous choisissons une tonnelle sur la place principale. Ce sont deux mamy qui vendent leur repas, on ne comprend pas trop les choix, on dit qu’on veut un plat de chaque pour goûter.
Elles ne comprennent pas vraiment, mais finalement on a 4 assiettes avec des spécialités d’ici : de la soupe de riz avec des patates et du manioc, du cochon d’Inde, des bouts de couenne de porc grillé, et un je ne sais quoi de poivron farci (on se rendra compte à la dégustation que c’est plutôt du piment farci « rocoto relleno »). Le tout avec du riz et une purée de maïs/petits pois/courge. Nous mangeons dans chaque assiette, l’expérience est sympa.
Anouck échange des messages avec la famille Valle Verde, que nous avons rencontrée deux fois en Argentine. Ils sont ici aussi, ils arrivent au site de Moray. C’est notre destination après le repas, on va les rejoindre. Il y a des travaux sur la route, la déviation est bien sûr en ripio, sur un chemin qui croise difficilement. À certains endroits, je dois attendre que 5 voitures passent avant de pouvoir m’engager.
Le site archéologique de Moray est un ancien laboratoire inca. Les terrasses sont construites en rond, le plus petit au centre. Il peut y avoir une différence de température de 5°C entre le sommet et le fond, cela permet de créer des micro-climats, et prévoir le rendement agricole de l’empire.
Sébastien, Alex et les filles nous attendent, Seb laisse son sac dans Coquillette pendant la visite. Pas facile de voyager en sac à dos ! L’endroit est majestueux mais la visite rapide. Les filles discutent entre elles, et dès la sortie, elles prennent les clés du camping-car pour aller jouer. Les adultes restent à l’ombre d’un préau pour discuter.
Moray Pisac
1h25
60 kms
Au bout d’un moment, on propose de ramener les copains à Urubamba, où ils trouveront un bus vers leur logement. Je vais démonter le lit des filles pour avoir dix places assises, c’est un beau challenge, avec toutes les affaires d’Aline en supplément. Les enfants se mettent à l’arrière pour continuer à jouer, les femmes au milieu et les hommes à l’avant. Je dois rester concentré, il y a de nouveau cette déviation pas sympa, et dans le village de Maras, je prends des rues étroites dont une à contresens pour traverser l’agglomération.
À destination, Seb propose de partager une bière, nous allons nous asseoir dans l’herbe d’un parc pour continuer à discuter. On en profite pour gouter l’Inca Cola à la couleur jaune et au goût de bonbon. Lorsqu’on se dit au revoir, le soleil est bas sur l’horizon et on a encore 50 minutes de route jusqu’à Pisac. Les spots sur la route ne sont pas attrayants, on décide de continuer jusqu’au village. Initialement, on devait encore monter la montagne pour dormir en haut, mais la route de nuit est trop compliquée. Déjà comme cela, deux ralentisseurs échappent à mon attention et font tout sauter dans Coquillette.
Au centre du village de Pisac, il y a un grand parking calme, face au cimetière. On se dépêche de remettre les lits en place et de faire à manger, la fatigue se fait sentir !
24/07/2023 => Jour 326
Coup de théâtre pendant la nuit, le réveil de Zora sonne deux fois à 3h du matin, à 5 minutes d’intervalle. Les adultes peinent à se rendormir, on se réveille fatigués à 7h30. 😴 Nous voulions partir tôt visiter le site archéologique, c’est loupé. Nous serons en même temps que tous les tours opérateurs.
Nous passons déposer le linge sale dans une laverie puis on cherche un taxi. Celui-ci nous emmène au sommet du site, 600 mètres plus haut que le village. Au début nous sommes au milieu de la foule, avec des guides qui essayent de nous vendre leurs services. Mais lorsqu’on commence à marcher pour nous éloigner des bâtiments principaux, il y a beaucoup moins de monde. Les touristes visitent le sommet du lieu puis repartent rapidement pour faire une autre destination.
Nous avons prévu de descendre à pied jusqu’à Coquillette, par des sentiers incas (avec beaucoup de marches plus ou moins hautes). En chemin, nous avons des vues superbes sur les montagnes environnantes, et accès à des constructions et des terrasses incas. On prend le temps de visiter et de photographier tout cela.
Lorsque je vois qu’il est déjà midi, on accélère la marche, nous n’avons pas pris de pic-nique. Ça descend raide, on s’en rend compte à chaque fois qu’on se retourne. Lorsqu’on arrive au village, la fête bat son plein sur la place centrale. C’est un évènement organisé par l’école, pour les parents, pas pour les touristes. Ils servent à manger, ils sont contents lorsque je m’intéresse à leur fête. nous mangeons en regardant des enfants effectuer des danses folkloriques.
Pour l’après-midi, les Blondinettes veulent faire de la peinture, nous on veut prendre une douche tant qu’il fait chaud. Le temps passe tranquillement, je récupère le linge à 17h, on va dormir encore une nuit ici avant de nous diriger vers Cusco.
Comments (3)
Merci Merci pour ces magnifiques photos !! Nous en prenons plein les yeux !! Bonne continuation gros bisous à vous tous 😘😘
merci pour ces belles balades péruviennes !
Très chouette. Et ils sont superbes ces murs avec des pierres toutes différentes mais pourtant bien rangées. On dirait des légos qui s’emboîtent parfaitement !